UT : Congés, Vie pro et vie perso, démocratie et transition écologique

Faire vivre la démocratie sociale, la CFDT y est favorable répondant ainsi à notre engagement pour l’autonomie et l’émancipation des travailleuses et des travailleurs.

Poser la question de la fermeture en février dans une approche binaire sans interroger les attentes des personnels en termes de démocratie universitaire, d’organisation du travail, des missions du service public et de la qualité de vie au travail, ce n’est pas la proposition de la CFDT.

Car pour la CFDT, faire de l’université une université où les agents puissent s’exprimer, débattre et proposer, voilà bien des verbes d’actions qui répondent à notre corpus : démocratie, autonomie, émancipation !

Pour y répondre, la CFDT vous a proposé une enquête (et vous pouvez continuer à y répondre !)

Et vous avez déjà répondu massivement à cette enquête. Oui, vous voulez donner votre avis sur des mesures ou des décisions qui impactent votre vie professionnelle et votre vie personnelle !

De quoi parle-t-on ?

La direction de l’université souhaite consulter les personnels sur la fermeture obligatoire d’une semaine en février.

Faire vivre la démocratie sociale, la CFDT y est favorable répondant ainsi à notre engagement pour l’autonomie et l’émancipation des travailleuses et des travailleurs.

Il y a trois ans, le ministère demandait aux universités d’établir un plan de sobriété énergétique et le conseil d’administration adoptait à une très large majorité (moins deux abstentions) une délibération intitulée Plan de sobriété énergétique. Elle répondait ainsi à la demande de l’Etat de baisser de 40% nos émissions de gaz à effets de serre d’ici 2030.

Parmi les nombreuses mesures, il était acté de « rationnaliser la gestion des ouvertures des sites et de réorganiser le calendrier universitaire ».

Ainsi depuis 2022, l’établissement est fermé une semaine lors des vacances d’hiver et ce n’était pas une nouveauté. Elle avait été mise en place sous le mandat de Loïc Vaillant, supprimée par son successeur, réintroduite par la précédente équipe et soutenue par les nouveaux élus.

Trois ans plus tard, qu’en est-il de l’impact sur l’organisation du travail, sur la réduction de notre consommation carbone ou des économies réalisées ? Où en sommes-nous de notre trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (-40% en 2030) ? Comment y arrive-t-on d’ici cinq ans ?

Autant de questions qui ne peuvent se résumer à une question binaire.

C’est pourquoi, la CFDT a décidé de vous consulter sur vos attentes et votre point de vue.

Quelques chiffres clefs

Alors, 30,5% des répondants indiquent que la fermeture de l’établissement permet d’avoir une vraie coupure dans le travail, tout le monde s’arrête (ainsi que les mails)53% estiment que c’est une contrainte supplémentaire dans la pose de mes congés et pour 20% des répondants, il s’agit d’une situation compliquée à gérer en termes d’organisation familiale quand 19,70% considèrent que c’est une bonne chose car la réduction du coût carbone est une de leurs préoccupations.

Dans le même ordre d’idée, 29,90% des répondants souhaiteraient que l’établissement réfléchisse à des mesures permettant de préserver l’environnement sans pour autant fermer tous les sites en même temps (par exemple, regrouper les personnels qui le peuvent sur un ou deux sites ouverts pendant les vacances, …). Enfin, 52,40% des répondants revendiquent une plus grande liberté entre le choix de la pose de congés ou la possibilité de réaliser du télétravail et 14% des répondants indiquent avoir une obligation de service pendant la fermeture.

Enfin, vous avez été également nombreux à faire part de votre point de vue et appréciation de l’obligation d’une semaine fermeture en proposant d’autres voies, en soulignant les efforts à réaliser autour de la transition écologique, de l’intérêt d’avoir un vrai temps de pause ou encore de décrire votre situation au travail (préparation des TP pour la semaine de réouverture, unité de recherche ouverte, travail en BU). Il s’agit de situations qu’une simple question binaire ne permettrait pas de traiter.

La démocratie sociale en question

L’enquête de la CFDT montre clairement que les agentes et agents de l’université entendent être mieux considérés et que leur avis soit pris en compte. Le score est sans appel, 86% des répondants souhaitent pouvoir s’exprimer sur ce sujet contre 4%. Ils sont aussi majoritairement favorables à ce que la démocratie sociale s’exprime au plus près des collectifs de travail (54% contre 26%) mais en même temps, à la question êtes-vous favorables que seules les personnes concernées puissent s’exprimer, vous êtes 39% à répondre négativement à cette question contre 40% qui y sont favorables.

Vos réponses expriment le souhait d’aborder la question de l’organisation du travail au plus près des collectifs de travail.

La direction de l’université doit ouvrir un nouveau cycle de démocratie universitaire

Pour la CFDT et pour vous, il ne s’agit pas simplement de mettre en place une simple consultation sur un point donné. Majoritairement, vous souhaitez que le résultat de la consultation s’impose aux élus du conseil d’administration (49% pour et 14% de non). Cela pose la question de réinventer les modalités de débats et de décisions au sein de l’université et de la manière dont la gouvernance organise cette démocratie.

Car vous voulez donner vos avis sur d’autres sujets.

Ainsi, nous vous avons posé d’autres questions ! Et vous souhaitez donner votre avis.

Faut-il fermer 15 jours en décembre, les avis sont majoritairement oui avec 59% d’avis favorables ou souhaitez être consultés sur les différentes dates de fermeture des locaux , 69% y sont favorables.

Enfin, à la question de la situation des collègues contractuels, vous êtes 72% à vouloir l’ouverture d’une négociation sur ce sujet.

Interroger le travail et son organisation, défendre les collègues, agir pour mieux articuler vie professionnelle et vie personnelles, défendre une transition écologique juste, voilà l’action de la CFDT. Et notre action syndicale ne peut porter que si vous êtes de plus en en plus nombreux à participer à cette démocratie sociale. Et quand vous êtes 23% à souhaiter adhérer à la CFDT, voilà qui est aussi  une reconnaissance du travail des femmes et des hommes qui s’investissent pour le bien commun.