UT : Une université attrayante, une chance pour le territoire.

Les annonces du premier ministre qui viserait à sacrifier la formation de la jeunesse et à réduire encore et toujours les moyens en direction de la recherche publique suscitent l’opposition de la CFDT.

Dans une période marquée par l’accroissement des attentes de la société vis-à-vis de la formation et de l’enseignement supérieur public en particulier, la gestion des effectifs universitaires n’est pas une simple variable d’ajustement d’une politique publique. Elle devient un levier stratégique pour la qualité du service public, la réussite de tous les étudiants, la dynamique de l’environnement territorial et le respect des engagements sociétaux, autant de thèmes portés par les organisations syndicales comme la CFDT.

Parce que la CFDT s’inquiète dans le cadre de la préparation du budget 2026, des risques d’une gestion purement comptable, déconnectée des réalités de terrain et des enjeux d’accueil, d’accompagnement et de formation, la CFDT fait le point sur l’évolution des effectifs de l’université de Tours qui dans un période de décrue démographique est l’objet d’une dynamique (+3,9%), dynamique encore plus forte en master (+8,6%) avec l’accueil d’un nouvel étudiant d’autres universités sur trois à l’université de Tours.

Mais dans un contexte à venir de tensions sociales, et forte de sa légitimité représentative, la CFDT demande que les personnels soient systématiquement intégrés aux prises de décisions et revendique une  garantie de transparence sur la répartition des emplois et des moyens alloués.

 

L’université de Tours maintient une dynamique démographique

La CFDT analyse en toute transparence la première phase d’inscription à l’université de Tours dans un contexte où une partie des étudiants a pu retarder leur inscription du fait d’un changement de logiciel du CROUS dans le traitement des bourses universitaires.

Cette analyse porte sur l’évolution des inscrits en L1 et en Master 1 en regardant en particulier l’évolution des effectifs des néo-bacheliers et des inscrits en master 1 à la date du 24 août  2025 (comparaison de date à date N/N-1)

Avec 3 358 inscrits au 23 août, l’UFR Arts et sciences humaines reste la première composante de l’université et connaît une légère hausse de néo-bacheliers (+2,19%) avec 837 néo-bacheliers et une hausse de 9,2% de nouveaux inscrits en L1. [Les nouveaux inscrits comprennent les néo-bacheliers et les étudiants en réorientation d’autres établissements]. En master 1, 89 nouveaux inscrits (contre 66 l’année précédente), ils représentent 28% des inscrits en master 1 avec une progression de +13 % au final.

L’UFR de Droit reste la deuxième composante de l’université et accueille un peu plus de bacheliers que l’année dernière à la même période (+20 soit 753 bacheliers) mais connaît une légère hausse des inscriptions en L1 (+0,5%). En master, le nombre d’étudiants extérieurs est stable (35,29% et 96 étudiants) avec des effectifs en baisse de 1,1%. En Lettres et Langues, le nombre de néo-bacheliers et de 581 (en baisse de 10,33%) alors que les effectifs en L1 qui restent stables (+0,5%). En master, le recrutement exogène est de 27,83% (54 étudiants) avec une augmentation du nombre d’inscrits de +35,7%.

En médecine, la part des néo-bacheliers baissent également pour attendre 780 étudiants (-3,34%). En Sciences et Techniques, le nombre de néo-bacheliers est identique d’une année sur l’autre (532 étudiants) avec une légère progression des inscrits en L1 (+2,5%). En master, si le taux de nouveaux inscrits est le plus fort (53%) confirmant une forte mobilité des étudiants de sciences à l’issue de la licence, le nombre d’inscrits est stable.

A l’IAE, le nombre de néo-bacheliers est de 142, en baisse de 7,7% quand les inscriptions premières diminuent de 7,6%. A Polytech, les néo-bacheliers bacheliers progressent de 14% (147) et les effectifs dans les deux parcours PeiP augmentent de 20,6% (+28). A l’IUT de Blois, les néo-bacheliers (124) sont en légère baisse avec des effectifs stables sur l’ensemble des BUT (+3%) quand on observe une progression des néo-bacheliers (463) de 3,11% et une hausse des effectifs de première année de BUT (+7,1%).

Au final, l’université accueille au 21 juillet, 4 369 bacheliers de l’année contre 4 506 en 2024.

En master 1, le nombre d’étudiants provenant d’autres universités est de 420 avec 28,22% des étudiants inscrits, pourcentage similaire à celui constaté l’année dernière. (28,31%). Une composante recrute plus d’un étudiant sur deux en provenance d’autres universités : l’UFR des sciences et techniques.

Ces premiers éléments n’augurent pas des résultats définitifs des inscrits à l’université de Tours fin septembre. Ils permettent néanmoins d’apprécier les dynamiques observées dans les choix d’orientation des étudiants à la fin du premier processus d’inscription à l’université dans un contexte marquée par une décrue démographique.

L’analyse de ces chiffres montre aussi que l’université est une deuxième chance pour des étudiants en réorientation en accueillant 11,90% des nouveaux inscrits à l’université de Tours (590 étudiants) et que les étudiants déjà inscrits à l’université de Tours représentent 18,90% des futurs effectifs en L1 comprenant aussi bien des étudiants en réorientation interne ou redoublants.

Enfin, l’attrait pour les formations en sciences humaines et en Lettres et Langues est toujours aussi fort en accueillant près d’un tiers des néo-bacheliers  contribuant au dynamisme de l’université de Tours dans son environnement territorial.