Entretien avec une enseignante spécialisée
membre depuis septembre d’un P.A.S.

Les P.A.S (pôle d’appui à la scolarisation) ont été présentés lors d’une réunion proposée par une inspectrice.

Qu’est-ce qui a changé dans votre travail ?

J’ai été auparavant enseignante spécialisée en IME, enseignante référente et aussi 2 ans coordinatrice pédagogique dans un DAME.
J’ai postulé sur un poste de coordinatrice PAS pour la rentrée 2024.
Ce ne sont pas du tout les mêmes missions que sur mon poste précédent en tant que Coordo DAME.

Quelle utilité revêt le PAS et qui peut s’adresser a lui ?

Le PAS sert à coordonner une équipe médico-sociale en vue d’une réponse à fournir pour une situation. Il est sollicité par soit par l’équipe pédagogique d’un établissement, soit par l’école, soit par une circonscription, ou un principal de collège et la grande nouveauté et l’intérêt du PAS, c’est qu’il peut être sollicité par une famille.

Le PAS sert à favoriser le lien entre l’école et la famille qui a besoin de temps et de confiance pour entendre et poser des mots sur le handicap.

Un accompagnement se met en place. On essaie depuis septembre d’avoir du recul sur les sollicitations, afin de rendre plus efficientes, plus rapides, les réponses que l’on peut apporter.

Nous réfléchissons à préparer des protocoles spécifiques. Ces protocoles sont en cours de construction. Nous nous appuyons sur les types de sollicitations reçues et analysées.

Avez-vous une collaboration avec les membres du Rased ?
Si oui,de quel type ?

Il y a un vrai temps d’échange et de travail lorsque les pôles ressources réunissent les coordinateurs du PAS, la circonscription (IEN et Conseillers Pédagogiques) et le Rased. Ce sont des moments riches d’échanges et de confiance.

Le PAS est un guichet unique qui redirige.
On réfléchit encore à la géographie en terme de 2 à 3 Pials pour un PAS ;

Avant de postuler, j’avais compris qu’un PAS était susceptible de « remplacer » un Pial. Mais le Pial a une existence administrative autre. Il ne s’agit pas de remplacer mais la question sera de comprendre quelle interaction les deux pourront avoir.

C’est de se dire que l’on peut comprendre que le travail du PAS pourrait être d’intervenir, pour alimenter une coordination plus efficace et rapide entre la MDPH et le Pial. Le PAS étant au plus près des familles, des enseignants, il a une connaissance plus technique des besoins et pourrait donc conseiller le Pial sur un accompagnement plus adapté aux besoins de l’enfant. ( nombre d’heures et adaptation du matériel) par exemple.réflexion CFDT.

Organigramme d’un P.A.S :

– 4 coordinateurs associés à 4 éducateurs spécialisés par binôme.
– Il y a en plus 2 éducateurs spécialisés qui font partis d’une équipe mobile.
– Un ergothérapeute à temps complet,
– Une neuropsychologue (à 60% depuis mi-janvier)

L’actu du P.A.S :

Il n’y a pas eu de nouvelles réunions depuis septembre.
Début avril, reprogrammation d’un contact de territoire, avec les IENs de chacun des secteurs et les principaux d’établissement collège.

Il y a 18 PAS mais 6 territoires qui recouvrent plusieurs circonscriptions.

Si le Père Noël existait, que lui demanderiez-vous ?

« Que ça continue ! »Répond un coordinateur de PAS (ancien coordinateur d’Ulis)

La communication et les échanges sont très enrichissants au moment de la rencontre avec le pôle ressource.
Les pôles ressources n’existent pas sur toutes les circonscriptions et en plus, il n’y a pas de Rased, dans touies les circonscriptions. une psychologue suit alors les situations et se met en lien directement (quand il n’y a pas de Rased affecté à l’école).

Les échanges en direct permettent :

– De se connaître entre personnels du PAS et les membres du Rased,
– d’ accepter plus facilement ces nouveaux personnels que sont les éducateurs du PAS dans nos murs de l’Education Nationale,
– De faire un point sur les élèves suivis et cela représente un moment important,
– d’aller à la pêche aux infos sur les élèves à suivre. (infos Rased).
– Les réunions au nombre d’une par période, et des moments où il y a d’autres réunions du pôle ressource auxquels les PAS n’ont pas besoin d’assister (discussion orientation EGPA par exemple);

A ce jour, les réunions sont en présentiel mais moins par téléphone. On y exprime, les besoins, on cherche à aider pour encore mieux accompagner ; avec son binôme, on réfléchit à comment accompagner au mieux les situations. Le binôme informe sur le terrain comme il le peut.