Réforme du collège : Petit glossaire

La réforme du collège est complexe et présente de multiples dispositifs et sigles pas toujours compréhensibles du néophyte. Le Sgen-CFDT vous propose un petit glossaire sur les principales nouveautés apparues au collège à la rentrée 2016.

réforme du collège pédagogie

Le conseil pédagogique, cheville ouvrière de la réforme du collège

C’est la cheville ouvrière de la réforme du collège : ses membres doivent être proposés par les équipes des différentes disciplines (et non imposés par le principal) ; c’est à ce conseil de discuter et de proposer au CA (qui vote en dernier ressort) de l’utilisation de la marge horaire*, de l’organisation des différents dispositifs comme l’AP* ou les EPI*. Il peut aussi décider de la mise en place de l’enseignement de l’option Langue et Culture de l’Antiquité (LCA), de la mise en place de groupes pour les Sciences ou des projets d’AP*…

Le pouvoir c’est le conseil pédagogique qui le détient, le CA n’est qu’une chambre d’enregistrement.

Pour aller plus loin :

Le conseil pédagogique, il va me dire comment faire cours ?

La réforme du collège est d’abord pédagogique: le conseil pédagogique doit s’en emparer

Les marges horaire, le dispositif de la réforme du collège qui rend possible l’autonomie

Dans chaque collège, une (petite) autonomie est désormais donnée aux équipes, en fonction de leurs projets et des publics accueillis : pour chaque division, le collège dispose de 2h45 (3h à la rentrée 2017) ; par exemple, pour un collège comprenant 16 divisions (soit 4 classes par niveau), ce sont 44h hebdomadaires qui sont à répartir. Elles sont utilisables pour mettre en place des groupes à effectifs réduits ou faire de la co-intervention par exemple.

Pour aller plus loin :

Les marges horaire, comment ça marche ?.

Utiliser la marge horaire et moduler les horaires sur le cycle

 

L’accompagnement personnalisé facilite une différenciation de l’enseignement et le travail en équipes

Voilà un dispositif qui tient mal son nom… Il s’agit plutôt d’un « enseignement différencié » puisque tous les élèves y ont droit à raison de 3h en 6e et d’1 à 2h pour les autres niveaux. En fonction des choix faits par le conseil pédagogique* (travail en petit groupes, alignement…), cette heure peut servir à travailler les méthodes de travail et le nouveau domaine du socle « apprendre à apprendre ». Dans certains collèges, les équipes travaillent par exemple avec 3 profs pour 2 classes, ce qui permet de faire des groupes différenciés, et qui évoluent dans l’année pour travailler certaines compétences non maîtrisées ou approfondir un cours déjà. Cela nécessite une forte coordination, mais permet de différencier les enseignements en fonction des élèves et des moments de l’année.

Dans mon collège, l’AP fonctionne super bien, on travaille ensemble, ça a soudé l’équipe.

 

Pour aller plus loin :

Comment mettre en oeuvre l’accompagnement personnalisé

Vidéo : que pourrait être l’accompagnement personnalisé ?

Les EPI ou « Enseignements Pratiques Interdisciplinaires » permettent de varier nos pédagogies

Plusieurs fois par an, en fonction du choix des équipes et du conseil pédagogique*, les élèves travailleront un même thème et un même projet dans plusieurs matières et donc avec plusieurs professeurs qui peuvent intervenir conjointement ou séparément. Par exemple, un EPI sur le thème de l’eau en classe de 5e peut faire intervenir au même moment de l’année un professeur de Géographie, de Sciences Physiques, de SVT et de Technologie. Lors de ces EPI, les élèves doivent être actifs, et travailler sur un projet concret, souvent en groupes. Ce projet doit donner lieu à une production commune (matérielle ou immatérielle), garantie d’une réelle interdisciplinarité. Cette démarche de projet pourra être présenté à l’oral du brevet.

Les EPI, ça donne du sens à ce qu’on fait.

Pour aller plus loin :

La mise en oeuvre des EPI