Nouveaux LPO d’Issoudun et de Loches
L’IA-Dasen d’Indre-et-Loire et celui de l’Indre sont chargés de ces dossiers dans leurs départements respectifs. Au CTA du 17 janvier, ils ont exposé l’état de ces dossiers ;
Loches : fusion des LP Emile Delataille et LGT Alfred de Vigny
L’IA-Dasen d’Indre-et-Loire a exposé le projet de fusion sur Loches entre le LP Emile Delataille et le LGT Alfred de Vigny, qui date de la rentrée 2014, pour des élèves qui se côtoient déjà dans les collèges, les cars scolaires et dans deux établissements contigus. Le souci est d’assurer l’avenir du LP, le seul établissement perdant des élèves à Loches alors que, à Chinon et Amboise, leur nombre augmente et qu’il n’y a pas de problème démographique à Chinon : il y a une vraie difficulté de recrutement pour le LP, qui tient pour une part à la carte des formations. Les Conseils d’Administration, au départ en 2014, avaient émis un avis négatif. Le Recteur a donné du temps supplémentaire pour la construction d’un projet commun, une voie industrielle a été ouverte au lycée. Depuis 2015 ont été mis en place une direction commune et des commissions communes aux deux établissements sur le cadre de vie, l’optimisation des espaces. Le DDFPT travaille pour les deux, les agents de la Région travaillent ensemble, les professeurs volontaires du LGT et du LP travaillent au LP ou au LGT. Avec la Ville de Chinon et la Région Centre Val de Loire, on réfléchit au choix d’un nouveau nom pour montrer que c’est un nouvel ensemble.
Issoudun : fusion des d’Alembert et le LGT Balzac
L’IA-Dasen de l’Indre prend le relais, sans répéter les mêmes arguments pédagogiques, au sujet du projet de fusion sur Issoudun entre le LP d’Alembert et le LGT Balzac, plus ancien, depuis très longtemps à bas bruit… Le départ de l’un des proviseurs a permis d’accélérer l’opération. Les deux lycées sont petits (350 élèves chacun) ; ils sont contigus et même entremêlés avec un seul campus, il y a déjà beaucoup de mutualisations (restauration, ramassage scolaire, accueil, internat, infirmerie, intendance). Reste à rendre la structure du nouveau LPO pérenne avec environ 700 élèves, effectif destiné à rester stable les prochaines années. Les Conseils d’Administration ont voté. Unanimement pour à D’Alembert et à la majorité simple à Balzac. Les procédures sont enclenchées, les questions légitimes des personnels quant à la gestion des ressources humaines par la Région et par le Rectorat ont eu des réponses, la question des moyens a été abordée notamment au CAEN et l’engagement a été pris de maintenir l’intégralité des moyens l’an prochain et de fusionner les fonds de réserve. Le futur nom n’est pas encore choisi. La « marque d’Alembert » est connue bien au-delà de la région pour la filière Conducteur Routier, certains y sont attachés. Les uns cherchent un nom nouveau, fédérateur et original ; d’autres veulent accoler les deux noms de Balzac et d’Alembert. Le Proviseur du LP assure l’intérim au LGT, avec un adjoint de chaque côté, il y a des travaux en commissions notamment sur le futur règlement intérieur pour la Vie scolaire et sur les futurs projets.
Fusions LGT-LP à Loches et Issoudun : l’avis du Sgen-CFDT Orléans-Tours
Le Sgen-CFDT Orléans-Tours estime que les deux situations sont différentes : la fusion à Issoudun ne devrait pas poser de problème, mais il y a plus de réticences à Loches.
Tout le monde comprend bien que l’enjeu est la survie de l’enseignement professionnel à Issoudun et à Loches, mais il ne faut pas oublier que les enseignements professionnels peuvent continuer dans les futures SEP.
Visiblement, aux yeux des collègues de Delataille, les conditions ne sont pas réunies. Sans doute faut-il plus de pédagogie à Loches…
Le point de vue des autres syndicats
La FSU dit ses doutes sur le maintien des moyens, signale qu’il y a déjà eu des suppressions de postes (de CPE par exemple) et pense qu’il y en aura d’autres. La FSU demande si les CHS-CT ont été saisis de ces projets de fusion, ils doivent l’être obligatoirement. Selon la FSU, les collègues de Loches ne sont pas d’accord, il y a eu un courrier intersyndical FSU-Unsa-Sgen sur les problèmes d’aménagements matériels, le refus d’un CDI unique et du déplacement de la série STMG et le risque de perte de mixité sociale. Pour la FSU, les deux lycées sont séparés par une rocade.
La Fnec-FP-FO revient sur l’historique à Loches depuis deux ans, quand l’opposition a commencé à se manifester, toujours pour les mêmes raisons. FO prédit que la fusion à Loches sera suivie d’autres, comme à Amboise. Pour FO, ce qui est en jeu, c’est l’avenir des entités « LP » qui doivent rester autonomes.
L’Unsa se dit gênée que les deux dossiers soient présentés conjointement car ils sont différents. L’Unsa souligne l’importance de pérenniser les moyens à Issoudun, où les structures sont déjà très entremêlées, petites mais dans une fusion déjà effective hormis leur nom. Sur la fusion à Loches, l’Unsa juge la situation très différente, la réflexion n’a pas été menée à son terme. C’est pourquoi l’Unsa ne se prononcera pas, il faut laisser du temps.
L’IA-Dasen d’Indre-et-Loire ne voit pas en quoi la mixité sociale serait meilleure à Loches si les deux établissements restaient séparés. Les craintes exprimées par la FSU le laissent rêveur… Or certains enseignements professionnels sont menacés, l’intégration dans une SEP, qui conserve le n° de RNE du LP, favoriserait les passerelles pédagogiques. Tous les jours déjà la passerelle au-dessus de la route est utilisée par les élèves et les enseignants pour aller à la demi-pension. La Région a déjà acté la nécessité de faire les travaux nécessaires et de regrouper certains services. Dans ce dossier, il n’est pas question d’Amboise, « ce n’est pas d’actualité ». L’IA insiste sur l’extrême difficulté du recrutement pour le LP de Loches.
Le Secrétaire Général déclare que la fusion de deux établissements n’a jamais été un moyen de récupérer des emplois d’enseignants mais ceux-ci n’ont pas vocation à ne pas évoluer, il y a une évolution touchant les personnels de direction mais la DHG du LGT et celle du LP restent les mêmes avec ou sans fusion. A Loches, on a dit que la fusion n’est pas une fin en soi, et le rapprochement entre les deux équipes est déjà bien avancé. L’ouverture du Bac Pro Systèmes numériques au LP Emile Delataille est en tête des propositions de la Région. Selon le Secrétaire Général, la fusion a été retardée mais les personnels sont déjà dans cette dynamique.
Fusions LGT-LP à Loches et Issoudun : les votes
VOTE sur Issoudun :
1 CONTRE (1 Fnec-FP-FO), 8 ABSTENTION (5 FSU et 3 Unsa), 1 POUR (Sgen-CFDT)
VOTE sur Loches :
6 CONTRE (1 Fnec-FP-FO et 5 FSU), 3 ABSTENTION (3 Unsa), 1 POUR (Sgen-CFDT)