Nous avons demandé au Recteur, à l’instar de ce qui se fait dans d'autres académies, de donner des consignes aux services pour que les prélèvements des jours de grève débutent dès le mois d’avril et soient échelonnés sur plusieurs mois sans excéder deux jours par mois. La réponse...
Le Sgen-CFDT met en garde le Recteur
A l’initiative du Sgen-CFDT Orléans-Tours, un courrier intersyndical était envoyé au Recteur le 6 avril 2023 pour demander un étalement sur plusieurs mois des retenues de salaire pour fait de grève, et la limitation de ces retenues à 2 journées par mois. En effet nous considérons que des retenues plus importantes pourraient mettre en danger des collègues sur le plan financier, en particulier ceux touchant les plus faibles rémunérations (catégories C et B, AESH, AED…). La plupart des employeurs effectuent les retraits de salaire « au fil de l’eau », à la fin de chaque mois, ou au pire le mois suivant. A l’Education Nationale, il n’en est rien !
Pas spécialement pressé de nous répondre, c’est après une relance que nous obtenons une réponse du Secrétaire Général du Rectorat :
Je vous informe que ces retenues sur salaire débuteront à compter de la paye du mois de mai pour les personnels concernés. Des difficultés techniques liées notamment à la mise en œuvre du logiciel RenoiRH pour la gestion des personnels ATSS, n’ont pas permis de réaliser ces opérations plus tôt.
Par ailleurs, après avoir pris l’attache des services du la DGRH et conformément aux consignes reçues, je vous informe que mes services limiteront à 4 jours par mois les retenues de salaire effectuées.
Une réponse qui ne nous satisfait pas !
Suite à cette réponse, le Sgen-CFDT Orléans-Tours est revenu à la charge lors d’une audience en présence du Recteur et du Secrétaire Général, obtenant quelques précisions supplémentaires :
Tout d’abord le SG nous explique que le nouveau logiciel RenoiRH n’était pas prévu pour effectuer des retraits de salaire. Et maintenant que le logiciel a été adapté à ce besoin élémentaire, on nous explique que son paramétrage est trop complexe pour changer le nombre de journées retenues… Sérieusement !
De plus, notre hiérarchie académique se dédouane de toute responsabilité en invoquant des consignes ministérielles visant à « liquider » toutes les retenues de salaire avant la rentrée de septembre.
Une décision injuste et attentatoire au droit de grève
Sur le premier point, nous rappelons que le Sgen-CFDT a obtenu dans d’autres académies une limitation des retenues à 2 journées par mois et que ce qui est possible quelque part devrait l’être partout.
Sur le second point, nous insistons sur la responsabilité de l’institution (liée à son incurie en matière informatique) dans le retard de 5 mois pris sur les retenues de salaire pour fait de grève. On peut entendre la volonté de ne pas étaler indéfiniment les retenues. Pour autant, nous exprimons avec force l’injustice à faire peser sur les personnels le manque d’anticipation de notre employeur. En effet la « consigne de liquidation » oblige à effectuer des retenues massives chaque mois, y compris durant l’été où les primes ne sont pas versées.
Nous considérons qu’il s’agit d’une décision punitive vis-à-vis des grévistes et qu’elle est attentatoire au droit de grève. En effet, comment s’engager dans un mouvement social en confiance si l’institution qui nous emploie n’effectue pas les retenues de salaire au rythme des journées de grèves ? Comment accepter le coût (normal) de la grève s’il est anormalement déduit de nos salaires ?
La CNAS indemnise les jours de grève des adhérents CFDT
La CNAS propose différentes aides aux adhérentes et adhérents dont celle d’indemniser, en partie, les jours de grève.
Suite à un vote à l’unanimité du Conseil national confédéral (CNC), en février dernier, tous les adhérents des syndicats constituant la CFDT, dont le Sgen-CFDT Orléans-Tours, peuvent prétendre à cette prise en charge.
Pour en bénéficier, contactez-nous : orleans-tours@sgen.cfdt.fr
Plus d’info sur la Caisse Nationale d’Action Syndicale (CNAS) de la CFDT.