UT : violences sexistes et sexuelles, en sortir !

Prévenir, accompagner, dénoncer les violences sexistes et sexuelles au travail, c'est le sens de l'action de la CFDT.

La mise en scène et la promotion du viol chimique par quelques étudiants de Médecine suscitent de la part de la CFDT, une condamnation ferme.
Comment peut-on être à ce point en décalage avec l’évolution sociétale et la prise de conscience de la réalité des violences sexistes et sexuelles ?
Il y en a pour qui le procès de Mazan ne change pas l’attitude et la considération des femmes. Le viol et le meurtre terrifiant de Philippine par un récidiviste d’agression sexuelle donne pourtant le haut-le-cœur et un terrible contexte.
La condamnation pour agression sexuelle d’un étudiant de la fac de médecine de Tours en mars dernier ou celle d’un ancien président d’université pour humiliation sexistes et sexuelles en mai dernier, auraient aussi du constituer un électrochoc ou bien encore la campagne #metoohôpital qui avait alerté notre pays.
L’université de Tours s’engage à lutter contre le sexisme, c’est une évidence et cette situation permet de mesurer l’ampleur de l’enjeu.
Cette mise en scène vient encore une fois ternir tout le travail entrepris dans la prévention des violences sexistes et sexuelles réalisée par l’université de Tours. Elle pose aussi la question de la prévention et de la formation des étudiants en médecine sur la réalité des violences sexistes et sexuelles. Il s’agit d’un chantier que doit s’emparer la nouvelle équipe décanale de la faculté de Médecine et montrer sa capacité à agir et à être exemplaire dans les propos comme dans les actes contre les violences sexistes et sexuelles.
Cette mise en scène pose de nombreuses questions :
  • la question de la formation des étudiants et en particulier des soignants sur la prévention des violences sexistes et sexuelles et de la formation de la prise en charge des femmes victimes de ces violences sexistes et sexuelles,
  • la question du cadre des « journées d’intégration » des étudiants,
  • la question de la libération de la parole face aux agissements et propos sexistes ou à connotation sexuelle.

En mars dernier, le ministère publiait les orientations annuelles stratégiques ministérielles dans le cadre de la politique de prévention des risques professionnels dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche dont une partie est consacrée à la prévention et le traitement de toutes les formes de violence, de harcèlement, de discrimination et d’agissements sexistes en précisant notamment que « pour que la prévention et le traitement des situations à risque trouvent leur efficacité, il conviendra d’informer l’ensemble de la communauté professionnelle et de former les acteurs de la prévention ainsi que les personnels encadrants sur les dispositions prises par l’employeur » et précise un élément important :  « tout fait de violence, de harcèlement, de discrimination et d’agissements sexistes (VDHAS) sera à déclarer en tant qu’accident de service« . Et cela change bien toute la nature juridique de l’accompagnement des victimes et …. de la responsabilité de l’employeur.

Accompagner les victimes et agir par la prévention, c’est le sens de l’action de la CFDT auprès des personnels comme des étudiantes et étudiants.


Le #meetoo des hôpitaux : le lancement d’une  enquête par le conseil national de l’ordre des médecins dont l’objet est permettre de mesurer l’ampleur du phénomène, d’identifier les types de violences les plus fréquents et les contextes dans lesquels elles se produisent. Le conseil national de l’ordre des médecins précisent que ces données seront essentielles pour orienter les actions de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein de la profession médicale.

Violences sexistes et sexuelles

Prévenir, accompagner, dénoncer les violences sexistes et sexuelles au travail, c’est le sens de l’action de la CFDT.

Vous trouverez ci-joint l’affiche à apposer dans les locaux (cliquez ici) Elle est d’autant plus nécessaire que l’actualité judiciaire et médiatique nous rappelle plus jamais des actions à mener dans nos établissements.