Éducation à la sexualité : remise du rapport du HCEfh aux ministres

Le 15 juin, le Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes (HCEfh). présentait à N. Vallaud-Belkacem et L. Rossignol, son rapport sur l’éducation à la sexualité.

Recommandations et priorités pour développement l’éducation à la sexualité

Trente recommandations ont été émises par D. Bousquet et son équipe, autour de 4 priorités, pour développer l’éducation à la sexualité, définie comme «une manière d’aborder l’enseignement de la sexualité et des relations interpersonnelles qui soit fondée sur l’égalité des sexes et des sexualités, adaptée à l’âge, basée sur des informations scientifiques, sans jugement de valeur».

Vaste programme… On ne peut que se réjouir devant le travail accompli, et c’est une vraie satisfaction de voir deux ministres s’emparer de ces questions dont elles rappellent qu’elles ne sont pas consensuelles. Sans surprise, c’est la priorité 3, consacrée à l’Éducation nationale, qui le plus retenu notre attention.

Concrètement, il s’agirait par exemple de désigner un·e délégué·e académique sur ces questions, de mettre en lumière des ressources existantes (onsexprime.fr), de veiller à l’intégration de l’éducation à la sexualité dans la formation.

L’éducation à la sexualité, levier de la lutte contre les discriminations liées au genre

La question des moyens a bien sûr été soulignée, et le Sgen-CFDT est plus sceptique sur ces questions.

En effet, si le rapport du HCEfh paraît intéressant, il ne serait pas le 1er à terminer dans un placard. Le cas du rapport Teychenné, jamais vraiment appliqué, est exemplaire à cet égard, sans être un cas isolé en particulier sur les questions de lutte contre les discrimination liées au genre, à la sexualité et à l’orientation sexuelle – lire un communiqué déjà ancien du Collectif éducation contre les LGBTphobies en milieu scolaire.

L’éducation à la sexualité paraît en effet être un levier essentiel dans la lutte contre toutes les discriminations liées au genre, ou à l’orientation sexuelle. Investir sur ces questions, c’est faire le pari d’une société apaisée, sans violence, qui dépasse largement la question des pratiques sexuelles, de la contraception ou de la prévention. L’éducation à la sexualité (peut-être mal nommée?), c’est l’éducation au respect de soi et de l’autre, valeurs qu’on n’a de cesse de défendre au Sgen-CFDT.