Université de Tours : Au fil des dossiers n°76

L’action syndicale, l’information et la co-construction ne sont possibles que grâce à votre soutien et il y a toujours de très bonnes raisons d’adhérer à la CFDT.

L’actualité sociale et de la vie de l’établissement sont encore riches avec pour la CFDT, un objectif constant : être un outil au service des agents publics, enseignants et chercheurs, personnels administratifs, techniques et scientifiques pour agir pour le service public de l’enseignement supérieur et la recherche, pour agir en faveur des conditions de travail et des rémunérations des agents publics, pour agir pour la défense des libertés publiques et la transition écologique et sociale, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement au travail et les risques psycho-sociaux !


De nombreux rendez-vous …

  • 13 mai  – réunion Teams de présentation de la Protection Sociale Complémentaire – 13 heures – lien pour s’inscrire
  • 15 mai – Forum des mobilités – évènement DRH, pour en savoir plus.
  • 19 mai – Café syndical – actualités de l’établissement – lien Teams
  • 22 mai  – Comité social d’administration, l’ordre du jour.

CDD : vers des contrats de 3 ans ? Fake news ou changement de paradigme …

Dans un appel à candidature récent lancé aux personnels pour siéger au sein du comité pilotage de la convention avec le FIPHFP (Fond d’insertion des Personnes Handicapées de la Fonction Publique), les collègues contractuels peuvent candidater …. s’ils disposent d’un contrat CDD allant au-delà de la date de la fin de désignation au 31 décembre 2027.

Alors comment dire  … soit quelques collègues chanceux bénéficient de CDD de trois ans (2025, 2026, 2027), soit la direction de l’établissement va changer sa doctrine et mettre en place des contrats de trois ans dés le 1er juin 2025, soit la direction de l’établissement ne connaît pas la réalité de la précarité des contrats de travail. Ah,  la France d’en haut …

Un appel d’offre utile ?

La communication ! Voilà un service en vogue qui ne connaît pas la crise. Et pour ce faire un accord-cadre de conception et de livraison d’objets promotionnels via la boutique en ligne vient d’être voté pour un montant de 540.000 euros hors taxe sur quatre ans.

Calendrier des fermetures, bilan énergétique et organisation du travail : la CFDT pose le débat.

Le comité social d’administration devait aborder le bilan énergétique en interrogeant la question de la fermeture de l’université de Tours et en particulier lors des vacances d’hiver. Pour la direction de l’université, l’affaire semblait entendue en présentant l’idée d’une consultation des personnels avec une question dont on connait déjà la réponse !

Le débat et l’avis du CSA sont reportés à une date ultérieure.

La CFDT a posé en premier lieu la question de la trajectoire de réduction à effet de serre (-40% en 2030, c’est-à-dire demain !)

Il y a trois ans, le ministère demandait aux universités d’établir un plan de sobriété énergétique et le conseil d’administration adoptait à une très large majorité (moins deux abstentions) une délibération relative au plan de sobriété énergétique. Elle répondait ainsi à la demande de l’Etat de baisser de 40% nos émissions de gaz à effets de serre (GES) d’ici 2030.

Parmi les nombreuses mesures, il était acté de « rationnaliser la gestion des ouvertures des sites et de réorganiser le calendrier universitaire ».

Ainsi depuis 2022, l’établissement est fermé une semaine lors des vacances d’hiver et ce n’était pas une nouveauté. Elle avait été mise en place sous le mandat de Loïc Vaillant, supprimée par son successeur, réintroduite par la précédente équipe et soutenue par les nouveaux élus.

Trois ans plus tard, qu’en est-il de l’impact sur l’organisation du travail, sur la réduction de notre consommation carbone ou des économies réalisées ? Où en sommes-nous de notre trajectoire de réduction des gaz à effet de serre (-40% en 2030) ? Comment y arrive-t-on d’ici cinq ans ?

Voilà des questions pour lesquelles nous espérons avoir des réponses lors du Forum sur la transition écologique et sociale du 12 juin 2025.

Mais pour la CFDT au-delà de la fermeture, ce sujet interroge l’organisation du travail et les modalités de la démocratie universitaire.

Vous avez été nombreuses et nombreux à répondre à notre enquête sur ce sujet. Analyse et commentaires à retrouver avec une actualisation de vos réponses au 10 mai 2025.

Stratégie …. Quelle stratégie ?

En déclinant une note d’orientation stratégique dont l’ambition est de structurer l’université en une université interdisciplinaire où la santé pourra contribuer de manière structurante et en orientant la recherche autour de trois thématiques : l’infectiologie, les biomédicaments, la santé mentale et neurosciences, le nouveau projet d’établissement tournerait le dos à une université ouverte, plurielle et riche de sa diversité dans son offre de formation comme de sa recherche.

Car si la CFDT partage l’approche de l’ouverture et de la pluridisciplinarité dans la construction de l’offre de formation qui permet d’offrir à nos étudiantes et étudiants des compétences multiples, elle ne peut s’appuyer que sur une activité scientifique et une recherche plurielles.

Or, la note stratégique passe sous silence une part importante de l’activité scientifique dans les sciences juridiques, les sciences, les sciences humaines et sociales, les humanités qui ne produisent pas pour la dynamique du secteur santé.

Nous pensons que le projet stratégique de l’université doit marcher sur ces deux jambes en s’appuyant sur l’excellence de la recherche en santé mais aussi sur la dynamique des autres secteurs scientifiques qui alimentent les formations et dont les possibilités d’emplois autour du secteur social, de l’enseignement, du management, du tourisme, de la culture et plus largement des activités des services sont autant des secteurs qui recrutent sur des emplois difficilement délocalisables à l’inverse de ce que vivent les salariés de l’industrie ces dernières semaines.

Pour la CFDT, l’orientation stratégique de l’établissement ne peut se résumer à faire de projet Loire Val Health, le cœur de la stratégie de l’université, directement par les actions engagées et les dispositifs mis en place dans le programme qui visent à structurer la recherche et les formations de l’université […].

Si dans cette note figurent des axes auxquels nous pourrions y souscrire, d’autres orientations sont des sources d’inquiétudes…

 

SIFAC+ : épisode 2

Agir au plus près des attentes des agents, analyser les situations de travail, lutter contre les risques psycho-sociaux, c’est le sens de l’action de la CFDT autour de SIFAC+. La situation vécue nous amènera à formuler pour d’autres projets structurants la redéfinition de COPIL qui doit intégrer des représentants des organisations syndicales via la F3S-CT.

Alors, depuis nos différentes alertes, questionnaire, rencontre avec les agents et des responsables de l’équipe projet et du comité de pilotage, un travail important d’accompagnement en direction des agents a été réalisé par la comité de suivi du projet et la DAF.

  • 17 mars, lancement du questionnaire CFDT,
  • 24 mars réunion d’information de la CFDT autour de Sifac+
  • 25 mars échanges avec l’équipe projet autour des remontées des agents (AF et gestionnaires)
  • Mise ne place des ateliers d’accompagnement à Grandmont (25 mars) et l’AFRV Médecine (1er avril)
  • 27 mars Echanges avec les responsables d’antennes financières
  • 10 avril, réunion de la formation spécialisée Sécurité, Santé et Conditions de travail (débat autour des conditions de travail animé par l’UNSA et la CFDT)
  • 29 avril présentation des possibilités d’évolution « type Inserm », présentation qui redonne une centralité aux gestionnaires mais une invisibilité aux antennes financières (voir document joint en téléchargement)

Depuis notre premier questionnaire, des échanges avec les utilisateurs de Sifac+, un retour des attentes et des difficultés lors de la Formation spécialisée et des échanges informelles avec la direction de l’établissement ont été réalisés.

Aujourd’hui, la CFDT souhaite vous interroger à nouveau sur vos attentes et votre perception de votre situation au travail.

Pour répondre au questionnaire épisode 2, c’est ici.

 

Enquête de rentrée

Contrat étudiant :  quand l’université est l’employeur et … précarise ses étudiants.

La CFDT a été saisie par des étudiantes en contrat à l’université. Ces dernières s’interrogeaient de ne pas pouvoir bénéficier de la prime de précarité alors qu’elles pensaient travailler avec un vrai contrat de travail.

Après examen de leur contrat de travail, il s’est avéré qu’elles travaillaient dans le cadre de contrat étudiant horaire avec donc l’impossibilité de bénéficier de la prime de précarité ou de prétendre à la protection liée aux congés maladies ordinaires.

Les contrats étudiants à l’Université de Tours jouent un rôle essentiel dans la vie universitaire, permettant à de nombreux étudiants de financer leurs études tout en acquérant une expérience professionnelle.

De nombreux services autour de la vie de campus, des centres de ressources en langues ou de documentation ne pourraient fonctionner sans la présence de ces étudiantes et de ces étudiants. Ils jouent également un rôle important dans le mentorat et l’accompagnement des étudiants de première année.

Ainsi, en 2023, 679 étudiants ont signé un contrat horaires étudiants pour 39.173 heures de travail correspondant ainsi à 24 emplois à temps plein.

Si ces contrats étudiants apportent une souplesse en termes de gestion, de recrutement comme de prise en charge de leur rémunération, la CFDT entend rappeler que ces contrats ne peuvent ses substituer à des contrats de travail à mi-temps ou plus qui garantissent une protection sociale et des droits liés au contrat de travail comme la prime de précarité.

Les contrats étudiants du fait de leur limitation horaire mensuelle (67 heures par mois) comme de leur limite annuelle (670 heures annuelles) protègeraient des abus et du contournement des droits générés par des contrats de travail, la réalité semble tout autre. Ainsi les vacataires étudiants sont recrutés depuis un an en contrat horaire et non via un contrat de travail en bonne et due forme. et on multiplie les contrats à 40% pour contourner le droit du travail.

Afin de pouvoir évaluer les besoins récurrents des différents services et composantes pour mener à bien leur missions accueil des nouveaux étudiants, à l’animation de la vie des établissements d’enseignement supérieur et de la vie étudiante ainsi qu’aux activités d’aide à l’insertion professionnelle, le comité social d’administration doit pouvoir disposer sur l’année universitaire 2024-2025 des éléments relatifs aux nombres de contrat de travail, des quotités mensuelles et la durée effective des contrats.

Lutter contre la précarité étudiante, c’est bien, être un employeur exemplaire, c’est mieux.

Accueillir les chercheurs étrangers sans exclusive !

Depuis son arrivée au pouvoir en janvier 2025, l’administration Trump a lancé une offensive sans précédent contre la recherche et l’enseignement supérieur aux États-Unis, en annulant de nombreux financements fédéraux d’un côté et en exigeant un droit de regard sur les enseignements universitaires et sur le contenu des journaux scientifiques. Cette offensive touche tous les domaines scientifiques, même si les sciences du climat, la biologie et les sciences humaines et sociales sont particulièrement visées.

Face à cette offensive, le gouvernement français a multiplié les annonces publiques pour convaincre les chercheurs américains de rejoindre la recherche française : « Choose France for Science » le 30 avril, puis « Choose Europe for Science » le 5 mai.

Si la CFDT soutient naturellement l’accueil des personnes qui sont menacées par leur gouvernement pour ce qu’elles font, écrivent ou ont écrit, les annonces présidentielles posent de nombreux problèmes.

Tout d’abord, les menaces de l’administration Trump ne visent pas seulement des chercheurs individuels, mais aussi de nombreux programmes de recherche internationaux ou des bases de données qui sont vitales pour les recherches partout dans le monde. Elles concernent notamment les recherches sur le climat, mais aussi sur les maladies infectieuses. Il est vital de sauvegarder aussi ces programmes et ces données, et c’est même une priorité si on ne veut pas perdre des années de recherche dans ces domaines. Vu l’ampleur des sommes nécessaires, c’est un travail qui ne peut se faire qu’à l’échelle de l’Europe.

Ensuite, les disciplines concernées par ces programmes d’accueil ne concernent que les disciplines porteuses sur le plan médiatique : biologie, numérique et intelligence artificielle, changement climatique. Les chercheurs qui travaillent sur les discriminations, le racisme, le sexisme et de façon générale en sciences humaines et sociales sont les premiers visés par l’administration Trump mais sont  oubliés dans nos programmes d’accueil. Il est vrai que ces disciplines font aussi l’objet, en France même, d’attaques tout aussi virulentes et infondées. On ne peut donc qu’espérer que l’omission de ces disciplines ne soit pas une manière de céder à ces attaques.

Ces programmes d’accueil de scientifiques propagent aussi l’idée que la recherche est une affaire de personnes, de chercheurs stars, alors que c’est avant tout un travail d’équipe, collectif.

Ils sont dans la continuité de la politique de starification et d’individualisme qui est derrière plusieurs réformes des dernières années, et notamment les Chaires de Professeur Junior (auxquelles nous sommes opposées). Le gouvernement pense qu’attirer à prix d’or des chercheurs renommés lui permettra de dynamiser la recherche française. Cette idée heurte fondamentalement non seulement le réel de ce qu’est le travail de recherche qui est un travail collectif : d’équipe et ou en réseau, mais aussi les valeurs d’un travail en coopération et non en compétition auxquelles nous sommes attachés.

Enfin, ces annonces très médiatisées arrivent dans un contexte global de restrictions budgétaires et de gels de postes pour l’enseignement supérieur et la recherche : 80% des universités françaises ont un budget 2024 en déficit. Dans ces conditions, comment comprendre qu’on annonce fièrement allouer cent millions d’euros pour ces programmes d’accueil le mercredi, alors qu’on avait annoncé la suppression de 493 millions d’euros du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche le samedi ?

Néolaia : une charte diversité et inclusion…

Le conseil d’administration a adopté une charte diversité et inclusion parce que nous ne sommes pas certains que tous les élus au conseil d’administration aient pris le temps de la lire lu  – certaines et certains ne se privent pas pour organiser des réunions sur les temps de pause du midi – nous en publions un extrait :

« Nous encourageons un équilibre sain entre vie professionnelle et vie privée et la compatibilité entre la famille, les responsabilités familiales, les études et la carrière. C’est pourquoi nous créons systématiquement des conditions de travail et d’étude et des parcours professionnels favorables à la famille, et proposons des mesures de conciliation ciblées pour tous les parents et les personnes qui s’occupent d’enfants.

Nous visons à concevoir des conditions de travail et d’études qui favorisent la santé physique et mentale et le bien être.

En plus de l’accent mis sur les conditions organisationnelles, un autre accent sera mis sur le développement des compétences, par exemple en matière de gestion du stress. »

RIPEC Prime C3 et C2 : les inquiétudes de la CFDT

Le CSA a donné son avis sur le nombre de prime C3 en 2025. Le nombre sera de 101 en 2025 (contre 83 en 2023 et 75 en 2025). Avec la fin des dernières PEDR, ce nombre sera stabilisé pour les années à venir.

La CFDT a eu la confirmation que la trajectoire de 45% de bénéficiaires comme prévue dans l’accord LPR sera maintenue et s’est interrogée sur le taux de pression (ratio candidats/primes). En 2025, avec 132 candidats, 2/3 des candidats seront retenues. La direction de l’établissement a convenu qu’il y avait une forme d’auto-censure des collègues à candidater et en particulier les femmes.

Eu égard à l’enveloppe versée par le ministère, le Conseil d’administration avait fixé le montant de la prime C3 pour 2023 et les années suivantes à 3700 euros par an. Il a été décidé de favoriser l’attribution de cette prime au plus grand nombre d’enseignants-chercheurs d’où le choix du montant plancher.

En revanche sur le référentiel des tâches présenté au comité social d’administration, la CFDT a présenté un avis, avis qui demande la mise en place d’un groupe de travail et qui insiste sur la nécessité de tendre vers une harmonisation des pratiques indemnitaires entre les composantes afin que les mêmes tâches dévolues aux enseignants.es-chercheurs.es soient reconnues au même niveau ».

Sur ce point tant la gouvernance que la FSU à l’unisson sont restées prudentes sur le mode qu’il était difficile de réduire les inégalités entre composantes… mais travailler sur le REH avec la mise en place d’un GT était la proposition également formulée par le VP dédié.

Avis adopté à l’unanimité au comité social d’administration :

« Conformément à la Loi de Transformation de la Fonction Publique du 6 août 2019, l’université de Tours élabore des Lignes Directrices de Gestion (LDG) afin de définir et de traduire la politique de l’établissement en matière de gestion des ressources humaines. Elles précisent et déclinent les LDG établies par le ministère de tutelle, avec lesquelles elles sont compatibles.

 Les Lignes Directrices de Gestion de l’établissement sont établies pour une durée de quatre ans après avis du Comité Social d’Administration (CSA) et décision du Conseil d’Administration.

Les LDG pourront être revues chaque année en fonction des évolutions réglementaire. Chaque année, un bilan chiffré de la politique indemnitaire doit être présenté au Comité Social d’Administration et au Conseil d’Administration (CA).

 Depuis deux ans, le CSA est destinataire pour avis des modifications du référentiel des tâches ou des primes fonctionnelles du RIPEC (RIPEC 2) sans aucune visibilité ou cohérence. Les modifications semblent être décidées en fonction des situations ou des opportunités.

 La direction de l’établissement avait initié une mise à plat des pratiques et des dispositifs déployés dans les composantes en matière de politique indemnitaire et/ ou référentiel des tâches.

 Le Comité Social d’Administration demande qu’une présentation des premiers travaux soit réalisée auprès de cette instance et qu’un groupe de travail incluant cette fois-ci les représentants au CSA des enseignants.es-chercheurs.es puisse se réunir afin d’étudier les possibilités d’évolution du référentiel des tâches.

Enfin, la CFDT a rappelé  que la trajectoire d’abondement du C2 (prime fonctionnelle) qui doit correspondra entre 20 et 30% du montant dédié à la prime C1.