Santé des femmes au travail : un sujet prioritaire pour la CFDT

La CFDT avance des propositions concrètes pour améliorer la santé des femmes au travail et la médecine de prévention des personnels.

Santé des femmes au travail et endométriose

La santé des femmes au travail est une priorité pour la CFDT, quel que soit le secteur d’activité.

La CFDT se félicite qu’elle figure parmi les 5 axes prioritaires des orientations stratégiques du ministère. D’abord, car notre ministère est le premier employeur de femmes en France avec 900 000 collègues en activité. Mais aussi en raison des bilans ministériels qui montrent, années après années, qu’elles sont proportionnellement plus victimes que les hommes d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Malheureusement, la prise en compte réelle et concrète des situations des femmes au travail dans l’éducation nationale est défaillante. Toujours en raison de l’état de la médecine de prévention. Des actions de prévention pourraient être développées par les académies.

C’est le cas par exemple de l’endométriose au travail.

Suite à l’intervention de la CFDT, depuis trois ans, la prise en compte de cette pathologie est mentionnée spécifiquement dans les orientations stratégiques ministérielles.

La CFDT rappelle que 10 % des femmes souffrent d’endométriose. Les formes les plus douloureuses et invalidantes concernent plusieurs milliers de nos collègues. Sauf cas très spécifique et très restrictif de l’ALD 31, les jours de carence sont appliqués en cas d’absence. Même reconnue en situation de handicap, elles peuvent ainsi perdre plusieurs centaines d’euros par an. C’est la double peine.

Pour la CFDT, cette situation est scandaleuse et indigne.

Nous demandons au ministère d’impulser une politique volontariste de prise en compte de l’endométriose au travail. Lors du dernier GT, la CFDT a noté avec intérêt que les services de médecine de prévention franciliens (Versailles, Paris, Créteil) avaient choisi ce thème pour leur dernier séminaire annuel. Le ministère est partenaire depuis des années de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose pour les élèves, mais a oublié ses propres agents. Dans un premier temps, La CFDT demande que notre employeur déploie rapidement des campagnes d’informations auprès des personnels. Les associations partenaires de la stratégie nationale pourraient notamment être sollicitées.