Nous vivons une crise planétaire hors-norme qui bouleverse tout. En attendant le retour à la normale, le syndicalisme reste fidèle à sa définition, à sa vocation d'agir ensemble pour le bien de toutes et tous, et pour l'intérêt général.
Covid-19 : micro-cause, macro-conséquences
L’événement historique viral que subit la planète montre notre extrême dépendance – que nous ignorons le plus souvent – vis à vis de l’infiniment petit. Naguère, les puissances telluriques ont provoqué d’autres catastrophes spectaculaires (tsunami) et des crises sécuritaires ont temporairement modifié nos modes de vie (attentats terroristes). Cette fois la mortalité de toute l’humanité risque de bondir et déjà nos comportements doivent être très contrôlés, à cause d’une espèce microscopique plus forte que notre science et notre technologie. Nous voici à la merci des ravages d’une épidémie, d’une hécatombe comme nos ancêtres morts de la peste au Moyen-Age. N’oublions pas que les microbes européens ont été plus mortels aux civilisations précolombiennes que les conquistadores. Nos sociétés très évoluées et très arrogantes en dépit des menaces déjà connues du réchauffement climatique, se trouvent tout d’un coup menacées, secouées dans leurs équilibres dont la pandémie révèle la précarité et les injustices.
Les services publics en première ligne
Nous le voyons bien dans le champ de l’éducation, malgré la propagande gouvernementale : les fondamentaux de notre système (économie libérale, profit et rentabilité, compétition et concurrence) sont mis à nu. Mais il nous reste heureusement les valeurs anciennes que certains ont pu oublier : l’entraide, la solidarité, la fraternité. Soudain la valeur morale des services publics est remise en évidence, et leurs limites actuelles révèlent comme ils ont été mis à mal ces dernières décennies, alors qu’ils sont un incomparable facteur d’égalité citoyenne.
Salut à tous les personnels soignants ! Salut aussi à tous les collègues administratifs, directeurs et directrices d’école, personnels de direction, CPE et surveillants volontaires demeurés sur le front à leurs postes.
Confinés mais pas isolés
Dans le confinement qui, à juste titre, nous est imposé par sécurité, nous observons la grande difficulté à maintenir les liens avec tous nos élèves, leurs parents, nos collègues et notre hiérarchie. La priorité étant de se protéger en attendant que s’épuise la maladie, tout ce qui n’est pas de l’ordre du besoin vital est mis entre parenthèses ou confié aux plus proches. Les écoles, collèges, lycées, universités, bibliothèques, musées, théâtres, et autres lieux d’éducation, de culture et de sociabilité, sont fermés. Par chance, l‘internet permet encore un grand nombre d’échanges, avec les autres moyens de télécommunication. Mais le télétravail ne permet pas autant d’interactions que le « présentiel » et l’accès aux nouvelles technologies reste inégal, parfois très faible.
Le mythe de la « continuité pédagogique »
Certes, le calendrier est bouleversé, les routines sont abolies provisoirement, pour quelques semaines. Cela n’est pas grave si la « continuité pédagogique » et autres mythes ministériels ne fonctionnent pas aussi bien que dans un monde idéal. Apprenants et enseignants n’en mourront pas ! Au contraire, ils en tireront des leçons, réapprendront même à se recentrer sur l’essentiel. Et cette épreuve sera source de progrès.
En attendant le retour à la normale, le syndicalisme reste fidèle à sa définition, à sa vocation d’agir ensemble pour le bien de toutes et tous, et pour l’intérêt général. Les sites de la CFDT et du Sgen-CFDT reflètent chaque jour de nouvelles informations et de nouvelles ressources à partager. Notre dossier spécial Covid-19, régulièrement mis-à-jour, rassemble les informations dont vous avez besoin.
Et nous sommes toujours à l’écoute de chacun et chacune d’entre vous en cas de difficulté, pour que personne ne reste ensablé.
Beaucoup plus d’infos dans notre Dossier Spécial Covid-19