Carrières et rémunérations : quelles revendications dans l’ESR ?

Carrières et rémunérations, revalorisation du point d'indice, requalification des emplois, revalorisations indemnitaires : la CFDT, forte de sa première place au sein des organisations syndicales, continuera à déployer ses axes revendicatifs pour tous les personnels de l'ESR.

L’urgence de déployer trois axes de revendications

La CFDT,  première organisation dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, a trois axes de revendications pour les carrières et rémunérations :

revaloriser le point d’indice ;

requalifier les emplois pour faire avancer les carrières (ouvrir plus de postes en A et B, en PR et DR, pour permettre les promotions et avoir des postes correspondant aux compétences demandées) ;

améliorer la politique indemnitaire.

Pour les EC : année zéro du RIPEC, et maintenant ?

Alors, avec 45 millions par an, où en sommes-nous ?

Il a fallu d’abord s’approprier un nouveau vocabulaire Ripec, volet 1 (part statutaire, ce que touchent tous les agents), volet 2 (part fonctionnelle, ce que touchent les agents dans le cadre de mission spécifique), volet 3 (part individuelle, ce qui correspond à l’ancienne PEDR, mais qui est désormais possible sur des champs plus larges), le Sgen-CFDT vous propose de revisiter la déclinaison de l’accord que d’aucuns qualifieront d’historique.

Enseignant.es du secondaire affecté.es dans le supérieur (ESAS) : les grands oubliés …

Mais avant d’aborder l’état des politiques indemnitaires dans l’enseignement supérieur, le Sgen-CFDT souhaite rappeler une revendication forte qui est celle de prendre en compte tous les statuts qui travaillent dans les universités et une catégorie d’emplois particulièrement oubliés : les certifié.e.s, agrégé.e.s, professeur.e.s des écoles, professeurs d’éducation sportive qui travaillent dans les Inspé, les IUT et les composantes de droit commun et généralement en première ligne pour accueillir les étudiants de licence.

Pour le Sgen-CFDT, notre revendication est simple, A mission égale, politique indemnitaire égale !

Le Volet 1 du RIPEC, enfin !

Le volet 1 de la RIPEC s’est mis en place pour les enseignants-chercheurs et le Sgen-CFDT entend rappeler au gouvernement la trajectoire de progression qui doit faire passer cette prime (ex PRES) de 2800 euros bruts à 6400 en 2027. Pour rappel, cette prime était à 1200 euros bruts en 2020.

Le Volet 3 du RIPEC : le changement, c’est maintenant !

Le volet 3 remplace la PEDR. Les sections CNU se réunissent en ce mois de septembre pour évaluer les dossiers des collègues. Force est de constater que le nombre de candidates et de candidats a très largement augmenté. Le Sgen-CFDT défend toujours le principe que le métier d’enseignant-chercheur inclut trois activités : l’enseignement, la recherche et les tâches collectives (autogestion de l’université par les pairs). Il est temps que toutes les missions soient reconnues.

Dans les discussions avec la nouvelle ministre, sur les carrières et rémunérations, le Sgen-CFDT entend rappeler :

– l’engagement des pouvoirs publics à abonder le budget des universités pour que 45% des EC (contre 18% actuellement) puissent bénéficier de cette prime ;
– la nécessité de mettre en place un vrai dialogue social au sein des Comités Sociaux d’Administration (ex CT) des établissements ;
– le besoin de mener une réflexion sur le travail considérable d’évaluation réalisé par les élu.e.s des conseils des établissement ;
– le besoin d’avoir un bilan exhaustif sur le montant des primes attribuées par les établissements
Le Volet 2 : le clair … obscur !

Volet 2

Le volet 2 aborde la question de l’investissement annuel des collègues dans les diverses responsabilités pédagogiques, scientifiques et/ou collectives

Soyons clairs, les lignes directrices de gestion liées au volet 2 sont obscures et sujettes à de multiples interprétations. Et les remontées des établissements et de notre réseau nous montrent que nous sommes bien loin de l’évolution prévue pour le montant total de cette enveloppe indemnitaire, qui doit représenter désormais 20 à 30% du montant global d la prime statutaire. (Celle-ci devant passer à 6400 euros par EC, chacune et chacun aura compris les enjeux autour du volet 2).

Les sommes allouées doivent être clairement fléchées !

Le Sgen-CFDT demande que les sommes allouées au volet 2 de cette prime fonctionnelle soient clairement fléchées dans les budgets d’établissement.
Le Sgen-CFDT demande que le montant des primes fonctionnelles perçues puissent, pour une part, être converti en heures dans le cadre du service statutaire (dans la limite de de 64 heures TD) dans le cadre des discussions dans les instances de dialogue social des établissements.

Pour les personnels BIATSS : Rifseep, la peau de chagrin !

Parce ce que le Sgen-CFDT est LE syndicat généraliste, il n’oppose pas les catégories de personnels mais entend défendre tous les personnels Biatss, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels sur leurs carrières et leurs rémunérations.

Ne pas opposer les catégories de personnels les unes aux autres.

Revalorisation pour les personnels des universités : nous sommes loin du compte, et bien loin de la revalorisation obtenue par le Sgen-CFDT pour les personnels des lycées, collèges et services académiques. De plus, là encore selon les établissements, la qualité du dialogue social comme des primes varient.

Là où le Sgen-CFDT est fortement implanté, nous obtenons des résultats probants dans la transparence et l’équité, mais les sommes perçues par les agents, faute d’une réelle revalorisation par l’État, ne permettent pas toujours de concurrencer l’attractivité salariale et les évolutions de carrières des autres secteurs de la Fonction publique, des collectivités territoriales ou du secteur privé.

Arrêtons de fragiliser les services !

Ce qui a comme conséquence des centaines d’emplois vacants dans les universités, de nombreuses de ruptures conventionnelles …. et des équipes, et des services en souffrance, ce qui fragilise le fonctionnement du Service de l’Enseignement supérieur et de la Recherche public.

Pour le Sgen-CFDT, la réponse est simple : la revalorisation indemnitaire pour l’ensemble des BIATSS doit être du même niveau que celle obtenue pour les personnels de l’AENES dans l’Éducation nationale.