Agir dans les instances nationales comme dans les négociations locales, le Sgen-CFDT est présent pour défendre les revendications salariales comme les conditions de travail.
– Rémunération – carrières – télétravail –
LA RÉMUNÉRATION DES ITRF S’ÉRODE !
Les élu.e.s du Sgen-CFDT dans les instances nationales (CAPN des IGE..) en ont profité pour rappeler les priorités et les attentes des personnels et aborder les questions des rémunérations, des carrières et du télétravail.
En effet, la tension monte sur la question salariale et nous sommes nombreux à dénoncer l’augmentation des charges et du coût de la vie. la revalorisation des salaires, et plus largement la légitimation de la question du pouvoir d’achat s’impose comme la priorité du moment et sera le fil conducteur de l’action de la CFDT dans les prochaines semaines.
Pouvoir d’achat des agents publics : Une situation dégradée
Une analyse de l’INSEE indique : « Depuis une dizaine d’années, les salaires en euros constants (corrigés de l’inflation) ont globalement stagné dans la fonction publique, toutes catégories confondues ».
Les salaires ont baissé en moyenne de 0,1 % par an. entre 2009 et 2019 corrigés de l’inflation», parallèlement, dans le privé, ils ont progressé de 0,5 % par an.
Ce constat est amplifié par l’alignement des taux de cotisation retraite sur le privé tirant à la baisse les rémunérations des agents.
Ainsi, depuis plus de dix ans, le même schéma se répète systématiquement : la CFDT demande une augmentation générale des salaires, via un dégel du point d’indice. Cette année encore la réponse apportée est de privilégier des revalorisations ciblées et catégorielles.
Seuls des moments exceptionnels permettent des rattrapages (Ségur de la santé, Grenelle de l’éducation et peut être la LPR ) auxquels s’ajoute l’annonce de mesures en faveur des catégories B et C, en sus de l’indemnité inflation. Les mesures sont positives pour ceux qui en bénéficient, mais on est loin des attentes.
Soulignons que les mesures “bas salaires” ne sont pas une amélioration de la situation des catégories concernées, mais une obligation légale due à l’augmentation du SMIC !
Le Sgen-CFDT tient à rappeler que l’ensemble des agents subissent l’inflation et que seule une mesure générale sera de nature à revaloriser les rémunérations : seule la hausse de la valeur du point d’indice répondra aux conséquences de l’inflation que subissent l’ensemble des agents publics.
Le réexamen triennal de l’IFSE et l’indemnitaire de la LPR…
Le réexamen triennal est sensé être appliqué à tous les corps et à tous les grades des personnels ITRF. Le taux appliqué pour cette première revalorisation est en moyenne de 2 % d’augmentation de l’IFSE Ce taux permettrait d’après le ministère un gain annuel moyen de 100 €/agent.
A l’Université de Tours, le Sgen-CFDT dans la négociation a obtenu des augmentations à minima de 4,5% à 12% (pour les catégories C), soit une moyenne de 392 euros par an par agent. Concrètement cela représente une augmentation de 353 euros pour un adjoint administratif (groupe 2) ou encore de 370 pour un IGE (classe normale groupe1). Si le Sgen-CFDT estime que le taux de la revalorisation triennale devait être a minima aligné sur le coût de la vie soit 5,3 % (hors tabac). L’accord adopté au sein de l’établissement est un compromis acceptable.
Cependant, au niveau national comme au niveau local, le Sgen-CFDT maintient ses revendications pour accélérer la convergence indemnitaire (y compris pour les agents en CDI).
Parce qu’il peut y avoir de vraies différences dans les établissements de l’Enseignement supérieur comme dans les Rectorats et que les informations des sections syndicales démontrent les réelles difficultés pour appliquer les valeurs cibles et la convergence indemnitaire.
On atteint là les limites des politiques d’augmentation du pouvoir d’achat par les primes qui ont cours depuis des années.
Pour nombre d’agents, se pose, aujourd’hui, la question cruciale de l’attractivité du secteur public. En effet, les besoins en personnels formés et compétents sont en augmentation constante, tant dans le secteur privé que public. Les salaires flambent sur le marché du travail mais les rémunérations de la fonction publique ne suivent pas.
Des primes qui se tassent : le cas des métiers de l’informatique et du numérique (PFI)
La BAP E qui regroupe les informaticiens a souvent été traitée à part lors du passage au RIFSEEP afin de maintenir dans la prime ce qui était auparavant versée : la fameuse prime de fonction informatique (PFI). Cette prime indexée sur le point d’indice était cadrée nationalement. L’intégration (ou non de cet acquis) dans les attributions indemnitaires s’est faite sans cohérence entre employeurs, dans des conditions que le Sgen-CFDT avait vivement dénoncées. On est loin d’avoir retrouvé un équilibre, notamment entre les établissements d’enseignement supérieur.
Le passage au Rifseep a conduit à l’introduction d’une part de garantie indemnitaire dans l’IFSE. Il faut que les collègues qui en bénéficient veillent à ce qu’elle soit également revalorisée.
Télétravail : le Sgen-CFDT demande l’ouverture de négociations ministérielles
Le Sgen-CFDT participera aux négociations ministérielles pour préciser l’accord-cadre Fonction publique, voire l’améliorer et ainsi tenir compte des spécificités des activités des agents qui relèvent du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
En attendant la publication de l’accord ministériel, c’est l’accord cadre Fonction Publique qui doit s’imposer dans les établissements. L’indemnisation à 2,5 € par jour doit s’appliquer dès le 1er septembre.
L’application de la LPR et du protocole RH pour les ITRF
Après les opérations réglementaires de repyramidage prévues jusqu’en 2027 pour 4650 agents ITRF auxquelles le Sgen a participé activement, reste le sujet de la fusion des grades de première et deuxième classe des ingénieurs de recherche (ITRF, ITA). C’est une revendication ancienne du Sgen-CFDT. Or nous constatons que ce sujet ne figure pas au calendrier des prochaines discussions avec les organisations syndicales.
Cette évolution de la grille des IGR semble, comme pour le repyramidage, ne pas figurer dans les priorités de mise en œuvre du protocole d’accord par la DGRH….
Le Sgen-CFDT demande des garanties fortes pour que ce protocole conduise au plus tôt à une amélioration des rémunérations et des carrières de nos collègues sur la durée de la programmation.