Les personnels de l'Université de Tours renouvellent leurs instances le 15 octobre, tour d'horizon des enjeux ....
A comme Apolitisme. La liste « biatss » dite Alternative nous refait le coup de son apolitisme et de son indépendance. Sauf que pendant quatre ans, ils ont soutenu toutes les décisions du président et de là à penser que la question des formations, des réorganisations, des conditions de travail et de la transition écologique ne sont pas des questions de politique d’établissement …. En tout cas, les listes asyndicales et apolitiques cachent bien souvent d’autres ambitions bien funestes.
B comme Bibliothèques. La politique documentaire est un enjeu scientifique et de formation. Si au début de son mandat, le président portait un intérêt certain pour les enjeux d’une politique documentaire au service des étudiants et des équipes scientifiques, le travail réalisé par les personnels est resté sans suite alors même que l’attente était forte. Ce sujet comme de nombreux autres ne fut pas abordé dans les différents conseils.
C comme Culture(s). La culture est un des marqueurs forts des universités. Nous sommes des Etablissements Publics à caractère Scientifique, Culturel et Professionnel. Nombreux sont ceux qui oublient le C et le P de nos statuts. Alors, oui plus que jamais, la Culture comme la Culture scientifique doivent être le troisième pilier de notre Université permettant aussi d’irriguer notre territoire.
D comme Démocratie. La démocratie universitaire et la participation des personnels sont au cœur des orientations de toutes les listes. Chacun pourra se faire une opinion au gré des propositions et des expériences passées….
E comme Europe. Le bilan en terme de construction d’un réseau européen via le dépôt de dossier d’Université Européenne n’est pas très bon. L’appel à un prestataire extérieur pour monter le projet a fait flop. Or, l’Université possède nombre de richesses autour de l’Europe à commencer par une chaire Jean-Monnet. Il est temps de mettre en synergie toutes ces richesses.
F comme Féminisme. Les trois listes abordent toutes la question de l’égalité et en particulier de l’égalité homme-femme. Si la parité est de mise sur les listes, nous avons vérifié la place des femmes en tête de liste. Autrement 2020 proposent 67% de têtes de liste féminines, arrive ensuite, Portons tous les talents du président avec 56% puis les listes Ensemble avec 52% de femmes en tête de liste. Le premier combat pour l’égalité est d’élire un maximum de femmes dans les conseils !
G comme Grandmont. Entre la question du tramway, la remise aux normes énergétiques du bâtiment Y et la protection de la faune et la flore, le parc de Grandmont peut être le champ d’une expérimentation sociale, écologique et démocratique et une vitrine pour la ville de Tours, sa Métropole et l’Université.
H comme Human resources. La stratégie européenne de ressources humaines pour les chercheurs, également appelée HRS4R (Human resources strategy for researchers), vise à améliorer les pratiques des organismes et établissements œuvrant dans le domaine de la recherche en matière de recrutement et de condition de travail des chercheurs. Elle fait l’objet d’un label HR Excellence in Research accordé par la Commission européenne aux établissements engagés dans cette démarche. Une seule liste en parle (pour l’instant…).
I comme International. Dans un contexte sanitaire particulièrement difficile, la question de nos échanges, des modalités des mobilités entrantes et sortantes mérite une attention très particulière. Définir une politique d’établissement partagée est un chantier à bâtir comme la définition d’une politique des langues qui mérite de rassembler tous les acteurs (et pas simplement le CNED !).
J comme Jeunesse. L’Université de Tours est une jeune université. C’est l’année de nos Cinquante ans. La crise sanitaire comme le report du scrutin nous font presque oublier que l’Université est une partie de l’histoire de la ville de Tours. Nous attendons avec impatience l’ouvrage du cinquantenaire.
K comme … là on sèche, alors nous aurons une pensée pour les étudiants et étudiantes kurdes, victimes expiatoire des systèmes politiques autoritaires et autocrates du Moyen-Orient. Cela nous rappelle aussi que les missions de l’Université sont de développer des partenariats mais également d’accueillir les étudiants étrangers. Le Cuefee est cet outil malmené pourtant depuis quatre ans.
L comme La Riche. La ville de La Riche n’est pas simplement la commune qui accueille l’extension de la faculté de Médicine mais c’est aussi la ville dont notre collègue, Wilfried Schwartz, ingénieur d’études à la DRV, est élu et président de la Métropole. C’est une chance pour l’université qui peut mettre fin à quelques années d’une relation difficile entre l’Université et les différentes collectivités.
M comme Mobilités. Avec ses 30.000 étudiants et 2.000 personnels, la question des déplacements dans la ville de Tours est un vrai enjeu. Après plusieurs années d’inaction, il est urgent de définir un plan des mobilités, de prévoir des itinéraires de voie express rapide pour les vélos entre les sites universitaires en lien avec la ville de Tours, de mettre en place le forfait Mobilités mais également de mener une politique concertée avec les personnels et notamment ceux qui habitent dans la première ou la seconde couronne de l’agglomération tourangelle. Car sur ce sujet, il faut prendre aussi en compte tous les collègues dont l’usage de la voiture est une nécessité.
N comme Nouveauté. Ce scrutin est marqué par l’apparition d’un nouveau collectif qui rassemble des femmes et des hommes venant d’horizon divers avec une envie celle de sortir d’un présidentialisme extrême de nos institutions et propose une approche apaisée et collective de l’Université.
O comme Orientation. Une bonne orientation est un facteur clé de la réussite des étudiants, or celle-ci ne s’arrête pas après le baccalauréat. Les étudiants se retrouvent parfois dans des formations non adaptées à leur profil. Il est nécessaire d’accentuer la communication auprès des étudiants sur les temps importants (choix entre licence générale ou professionnelle par exemple) et sur les passerelles entre formations au sein de l’établissement mais il faut aussi encourager les étudiants à être acteurs de leur cursus, de leur vie universitaire et de leurs enseignements. Cela peut se faire notamment à travers la réalisation de projets tout au long de leur cursus (New teach, projets tutorés…). Une liste propose une vice-présidence déléguée dédiée à l’orientation et la réussite en licence.
P comme Précarité, Politique, Possible. Le choix est vaste mais nous nous attarderons sur la question de la précarité car si elle est de nature différente selon les situations, nous avons 410 collègues Biatss et 460 collègues enseignants qui travaillent en CDD ou en CDI dans notre université. Alors ce sujet doit être un sujet central de notre Politique RH dans les mois à venir, revenir sur la décision de l’équipe sortante de limiter drastiquement des contrats de travail pérennes et d’avoir enfin un vrai débat sur les champs du possible dans les instances de l’Université.
Q comme Quatre. Notre voisine et partenaire organise son scrutin, le 6 octobre. voici les résultats : Une ambition partagée pour notre Université (10 élus, 390 voix), Connectons nos talents (5 élus, 363 voix), Nous sommes l’Université soutenue par le Snesup (4 élus, 357 voix), Tous univ orléans (3 élus 148 voix)
R comme Réorganisation. Une liste propose une réorganisation via une déconcentralisation de certaines activités qui ont été fortement concentrées depuis deux ou trois ans. Avant de réorganiser quoi que ce soit, il faudrait qu’il y ait une réorganisation de leurs idées ou en tout cas une mise au clair et associer les personnels. On ne voudrait pas que cette campagne tombe dans le « démagogisme ».
S comme Sciences. Plusieurs universités ont fait du rapport Sciences et Société un enjeu stratégique de leur attractivité. Nous possédons cette richesse par la production scientifique, des programmes européens, des séminaires, journées d’études ou colloques, ou encore par nos activités culturelles. C’est un enjeu d’attractivité et d’immersion dans l’environnement économique et territorial. Vive la Fête de la Sciences en somme.
T comme Transparence. Beaucoup se plaignent de ne pas pouvoir accéder aux informations, de ne pas connaître la nature des débats et des orientations, ni de pouvoir accéder aux différents approches des dossiers. Quelle place pour le dialogue, la démocratie sociale et la transparence. C’est bien un enjeu pour une université ouverte et citoyenne.
U comme Urgence. Il y a une urgence ou des urgences. Une urgence a retrouvé un fonctionnement serein qui accepte les contradictions et les apports aux débats, comme il y a une urgence à retrouver un fonctionnement normal dans les relations entre les différents services et les composantes et sortir de l’électrisation des rapports dont les premiers instigateurs sont souvent les donneurs d’ordre.
V comme Vie étudiante. Malmenée en cette période de crise sanitaire, elle est pourtant essentielle dans le dynamisme de notre université comme dans la vie de la cité. Elle ne doit pas être l’oubliée de cette campagne.
W comme Washington. Nos amis d’outre-Atlantique ont commencé à voter par correspondance. Le 5 novembre prochain nous espérons que les nuages qui assombrissent depuis quatre ans Washington et l’Amérique se dissiperont.
X comme Xénophon. Evidemment, il nous fallait forcément rechercher parmi les auteurs grecs. Nous choisissons Xenephon, auteur grec du IVe siècle avant notre ère qui pose les toutes premières réflexions sur le concept de gestion publique et privée. Cela pourra être fort utile pour la prochaine équipe à la tête de l’Université.
Y comme chromosome Y. Depuis ses débuts, ce sont les chromosomes XY qui président aux destinées de notre université et si le 15 octobre prochain, les électeurs décidaient d’en décider autrement en proposant un chromosome XX …
Z comme Zénitude. Nous avons tenté de délivrer quelques messages pour appeler à la définition d’un nouveau pacte pour une gouvernance apaisée mais nous rappelons qu’une élection est un exercice démocratique, que ce n’est pas la guerre civile et que le 16 octobre au matin, il reviendra aux nouveaux élus de rassembler l’Université dans sa diversité. En un seul mot, Restons ZEN.