Plus que jamais, la laïcité un idéal à faire vivre.

Après avoir annoncé l'interdiction de certains vêtements (Abayas, Qamis) le ministre précise les conditions dans lesquelles celle ci va s'exercer.

Malgré la publication d’une circulaire sur la laïcité il y a moins d’un an par Pap N’Diaye, le nouveau ministre Gabriel Attal a fait de l’interdiction de certains vêtements une priorité pour la rentrée.

Arguant de chiffres montrant une augmentation conséquente des atteintes au principe de laïcité.

Il semble surtout vouloir donner des gages à la droite et à l’extrême droite et faire preuve de fermeté en début de mandature.

Pour autant les textes législatifs et règlementaires de base (Loi  et circulaire de 2004 et les textes ultérieurs)  ne seront que complétés par un décret qui ne mentionne même pas les tenues définies dans la communication médiatique.

Le Sgen-CFDT n’était pas demandeur d’une telle agitation sur un sujet si complexe.

Ce n’est pas un catalogue décrivant des vêtements dont nous avons besoin mais bien d’espace de dialogue pour accompagner la jeunesse dans la construction de son parcours identitaire et scolaire. C’est d’ailleurs ce que réaffirme le ministre dans sa communication aux médias.

Un enjeu majeur d’éducation.

Force à la loi et à son application avec les partenaires territoriaux dont le maillage est plus que nécessaire et demande du temps et un projet éducatif clair. Sanction si nécessaire mais éducation et dialogue toujours !

Les chefs d’établissements doivent être épaulés et accompagnés pour ne pas commettre d’erreurs d’appréciation lors de saisine des instances (commission éducative, conseils de discipline) pour ne pas voir les décisions invalidées par le tribunal administratif. Rien ne serait plus fâcheux.

L’aide des équipes valeurs de la République évoquée par le ministre pour conduire un dialogue constructif dans les cas d’atteinte à la laîcité est une bonne chose.

Gardons une vision claire sur ce sujet en partageant l’analyse des indicateurs sur le court  et long terme.

Et on peut s’interroger sur la perception par les élèves et les familles d’un message qui peut sembler uniquement stigmatisant.