Quel déconfinement ?

Les modalités de réouverture progressive des écoles et des établissements scolaires rassurent moins nos collègues qu'elles ne les laissent plus perplexes et inquiets.

Les incertitudes restent en effet très nombreuses, pas seulement sur le plan sanitaire.

Avec le déconfinement progressif, nous allons vers la réouverture des écoles et des établissements du 2nd degré (la circulaire du 4 mai). Beaucoup de profs sont tiraillés entre le besoin de voir leurs élèves et la peur de la contamination. Et beaucoup d’élèves ont envie de reprendre aussi. Et leurs parents de les renvoyer à l’école pour revenir eux-mêmes à leur emploi.

Mais que notre inénarrable ministre ne vienne pas nous dire que « si c’est faisable dans certains endroits c’est faisable partout » ! Alors que le Président de la République, insiste toujours sur le caractère progressif de la reprise. Si on peut être stupide comme ministre, tous les agents de l’Education nationale ne sont pas obligés de l’être aussi ! La preuve, le texte qui suit, élaboré avec la contribution de plusieurs nos militant·e·s d’Orléans-Tours.

Un seul point est très clair : la reprise reste conditionnée à l’évolution de l’épidémie et à l’état sanitaire et hospitalier du pays et notamment de la carte des zones rouges ou vertes le 7 mai.

Le Centre Val de Loire passera-t-il au vert ?

Le protocole sanitaire doit être la référence centrale de toute décision de réouverture et de ses modalités. Lire : Consignes syndicales pour le processus de déconfinement des écoles et signez la pétition.

 

Conditions de travail

Questions préalables

Les protocoles sont jugés inapplicables. C’est à se demander s’ils n’ont pas été conçus pour ne pas être mis en œuvre. Les collègues y voient des erreurs et des contradictions. C’est surtout une vision qui ne prend pas en compte les réalités sanitaires. Le manque de points d’eau, la surface des classes par rapport à la superficie allouée à chaque élève, l’étroitesse des couloirs, l’impossibilité de faire respecter les distanciations physiques etc., sur le terrain c’est…

un casse-tête !

Dans les écoles, il est évident que les « gestes barrière » préconisés dans le Protocole sanitaire seront impossibles à respecter en maternelle, et très difficilement en élémentaire. Et malgré les précautions prises dans les organisations prévues par les équipes d’enseignants. L’exemple de l’accueil des enfants de soignants l’a montré. Du coup, à qui incombe la responsabilité de dire NON ? Ou de stopper l’accueil en cas de soucis ? Que faire si la mairie dit OUI et que les directeurs sont CONTRE ?

Le protocole communiqué le 3 mai concernant le 2nd degré n’est pas un facteur rassurant pour les personnels. Les masques précédemment obligatoires pour les élèves ne le deviennent maintenant que si tout le monde ne peut pas respecter la distanciation. Cela laisse beaucoup de marge quant à l’appréciation d’une distanciation respectée ou non.

De plus, le fait de présenter essentiellement des recommandations est générateur de stress pour les collègues. En particulier les chefs d’établissement dont on pourra mettre en cause la responsabilité.

Car il faut clairement identifier les responsabilités dans le processus de validation des projets de réouverture. Les chefs d’établissement sont très inquiets face à leurs responsabilités éventuelles au pénal en cas de contamination d’élèves par le COVID. On attend ce que va donner l’actuel débat parlementaire exonéeant les politiques de leurs responsabilités.

La distinction entre départements rouges et départements verts qui vaut pour les collèges doit valoir aussi pour le premier degré.

Les interprétations zélées d’IEN et de personnels de direction ne font qu’ajouter de la confusion sur la reprise. Il serait temps que le ministère porte un message clair et précis. On ne sait toujours pas clairement sur quels critères les enseignants peuvent ou non rester en télétravail. Les propos du ministre en bilatérale ne transparaissent nulle part ailleurs (à la dernière il aurait parlé d’une attestation sur l’honneur).

Il faut donner le temps nécessaire à chaque équipe de procéder à son organisation, une fois publiée la circulaire ministérielle de reprise. Une journée ne leur paraît pas suffisante. Des écoles manquent de temps pour la réflexion et le travail d’élaboration du « Schéma d’accueil » (à faire dès cette semaine). Même si tout le monde y travaille d’arrache-pied, avec le souci de communiquer avec les IEN et les mairies… Cette communication fonctionne assez bien la plupart du temps mais pas partout… Et beaucoup de conseillers pédagogiques aident pas mal aussi…

BULLE CFDT

Principales inquiétudes

Certes, le ministère a envoyé aux collègues les protocoles nationaux pour le 1er degré et le 2nd degré. Mais ils ne dissipent pas les angoisses.

Une communication erratique

La communication de la hiérarchie est variable selon les circonscriptions du 1er degré et les Principaux de collège. Plusieurs collègues souffrent d’un manque d’informations officielles. Beaucoup de chefs d’établissement sont agacés de ne ne recevoir qu’une communication descendante sans pouvoir faire entendre leurs objections et leurs réticences.

Des absences à prévoir

Nous risquons de nous heurter aux cas où des collègues ne pourraient pas reprendre pour raisons de santé ou familiales (garde d’enfant, proche atteint du virus). Se pose également le souci de l’âge pour des collègues de 60 ans et plus qui se sentent « à risque ».

Nous n’avons pas d’information sur le retour des enquêtes (très rapides) de la DSDEN auprès des familles et des personnels. C’est pourtant important de comptabiliser le nombre d’élèves à accueillir et le nombre de professeurs d’école disponibles.

Beaucoup de familles ont été bien embarrassées pour répondre.

Nous ignorons comment ça se passe pour les collèges, où les Principaux téléphonent aux parents.

C’est l’inconnu aussi pour les parents : on leur demande s’ils comptent remettre leurs enfants à l’école mais sans leur indiquer avec précision les modalités. Ce n’est pas rassurant. En même temps, c’est difficile d’organiser quand on ne sait pas sur combien d’élèves on doit tabler… c’est le serpent qui se mord la queue…

Désinfection : la quadrature du cercle

Dans les collèges, il semble que le matériel sera plus ou moins au rendez-vous. Pour les écoles, ça dépend des mairies, on ne sait pas. Mais beaucoup d’écoles auront de grosses difficultés matérielles pour leur remise en « état de fonctionner ».

Dans les CDI, il va falloir refuser que les élèves touchent quoi que ce soit. C’est un souci pour désinfecter le matériel, et en particulier les ordinateurs. Idem en cours de Technologie (avec des ordinateurs, des maquettes, des outils qui passent de mains en mains).

Qui se chargera de la désinfection des postes entre chaque élève et lors de la mise en commun du matériel ?
Impossible de démultiplier les équipements pour éviter les passages de main en main et la circulation du virus. Devrons-nous
transformer nos élèves en agents de nettoyage, obligatoire en chaque début et fin de séance ? Ce n’est pas écrit ainsi dans ce protocole mais comme les personnels ne pourront le faire, pas assez nombreux, qui le pourra ? D’aucuns ne manqueront pas de décliner les bienfaits et les vertus éducatives ou citoyennes de ces tâches collectives si importantes pour la communauté et surtout, de dégager la responsabilité individuelle de quelques-uns, prescripteurs de l’impossible.

Dans les collèges, il semble que le matériel sera plus ou moins au rendez-vous. Pour les écoles, ça dépend des mairies, on ne sait pas. Mais beaucoup d’écoles auront de grosses difficultés matérielles pour leur remise en « état de fonctionner ».

La désinfection systématique que cela demanderait est totalement rédhibitoire

Et c’est vrai quelle que soit la salle de cours spécialisée (SVT, Physique-Chimie, Arts plastiques, Éducation musicale).

En LP, la circulaire affirme que « les cours en atelier devront être privilégiés, notamment en terminale« . Dans quelles conditions ?

Se pose aussi une question de gestion, aux documentalistes, à la Vie Scolaire ou aux gestionnaires selon les cas : le retour des manuels scolaires. Comment faire ? Mais si on ne fait pas rentrer les manuels à la fin de l’année scolaire, ce sera une complication de plus en septembre.

Ne pas oublier :

Registre Santé et sécurité au Travail : un droit et une procédure plus que jamais nécessaires

Les élèves prioritaires

1) On pourra tous les jours accueillir les enfants des personnels de santé, de l’aide sociale, des commerces, services funéraires, CHU et CHRS, des enseignants, personnels municipaux, de la SNCF.

2) On aura les élèves de GS, CP et CM2, en alternance quotidienne ou hebdomadaire ; les 6° et 5°.

3) On devra prendre aussi les enfants dans des situations sociales « complexes » (protection de l’enfance, décrochage scolaire, en éducation prioritaire – au-delà des GS, CP et CM2), sur la même base alternée.

Quelle reprise pédagogique dans les écoles et les établissements ?

On parle beaucoup d’organisation matérielle (et c’est un vrai problème) mais assez peu de ce qu’on va faire des élèves présents, ni des élèves absents. Selon la circulaire du 4 mai, « l’enjeu est de s’assurer que les élèves maîtrisent les connaissances nécessaires à la poursuite d’études dans la classe supérieure et ainsi lutter efficacement contre le risque de décrochage. Cela implique d’accroître le temps d’enseignement consacré à la transmission de ces savoirs » ! En réalité, ce sera différent.

  1. Dans un premier temps, les profs pourront faire s’exprimer les élèves présents sur ce qu’ils ont vécu, puis commencer par une éducation sanitaire et citoyenne.
  2. Ensuite il semble illusoire de vouloir faire « un vrai cours » dans les conditions décrites par le protocole sanitaire. Pour tous les élèves. La référence devrait être le travail donné à faire à la maison. Le temps de présence au collège ne pourra être qu’une aide à la réalisation de ce travail. Aborder de nouveaux savoirs créerait encore plus d’inégalités que la situation actuelle.
  3. Cela ne sera pas un « retour à la normale ». Ce sera seulement une nouvelle phase de la « continuité pédagogique », plus incarnée. Pour nous, l’essentiel est l’accompagnement au retour à une vie en société. Ce n’est pas la course effrénée à l’acquisition de connaissances.

Les objectifs « pédagogiques » affichés par la hiérarchie ne sont pas « réalistes » et ils changent sans cesse…

Exemple en maternelle : accueillir progressivement les GS puis les autres niveaux ou les élèves à besoins particuliers? « équilibrer le travail en présentiel et en distanciel en répartissant les enseignants plutôt sur l’un ou sur l’autre« ?, « mélanger les groupes classes« ?, « anticiper la rentrée en classe supérieure et donc faire le bilan des acquis des élèves avant de proposer une programmation d’équipe« ?… 

Ce sont des intentions louables mais qui ne correspondent pas forcément à la réalité du terrain, à la continuité ou au lien pédagogique qui ont pu s’établir réellement pendant ces sept semaines de confinement. Ni à l’état d’esprit des PE qui doivent d’abord « retrouver leurs marques » avant de se mettre à « innover ». Ni enfin à l’état d’esprit des parents qui sont très inquiets et volontaires pour remettre leurs enfants à l’école la plupart du temps. Parce qu’ils n’ont pas le choix!

Limiter la charge de travail !

Nous n’avons pas eu de réponse à nos interrogations sur la charge de travail des enseignants à répartir et limiter entre le « présentiel » et le télétravail pour les élèves restés chez eux. L’IA du Loiret, par exemple, laisse entendre aux parents que les enfants pourront poursuivre la scolarité à distance dans les mêmes conditions que durant le confinement alors que les enseignants devront être en classe !

Acter ce double travail sans concertation est inacceptable.

Renoncer à l’inclusion scolaire ?

Une note, reçue d’un Principal, nous a appris qu’il va falloir renoncer au principe de l’inclusion scolaire des élèves d’ULIS, d’UPE2A et de SEGPA à cause des consignes de sécurité sanitaire.

Nous ne pouvons que le désapprouver : non seulement c’est politiquement injustifiable car ça ghéttoïse une population déjà marginalisée, mais en plus ça aggrave les conditions de travail des PE spécialisés auprès de ces élèves aux besoins très particuliers auxquels il est impossible de donner des cours magistraux.

Il faut pouvoir accueillir tous ces élèves mais par petits groupes sur des petits créneaux chaque jour.

Au primaire comme au secondaire, demander aux AESH de respecter et faire respecter la distanciation montre une grande ignorance de la réalité de leur travail. Lire : Respect des gestes barrières et missions des AESH sont-ils compatibles ?

Autres grands oubliés du Ministère : les Psy-EN !

Dans les lycées

Il nous semble impossible de rouvrir avant septembre pour les classes de Seconde et de Première.

Le maintien de l’oral du Bac de Français est une fumisterie de M. BLANQUER.

On n’a absolument aucune idée de la façon de les organiser en respectant toutes les contraintes sanitaires. Et il faudrait évaluer des élèves qui n’ont plus cours depuis la mi-mars… D’autant que l’épreuve change cette année ! Et les collègues n’ont pas forcément eu le temps d’aborder la question de grammaire, la question de l’entretien… C’est du délire ! Ou comment ajouter de l’anxiété à l’anxiété…

Les lycées ne devraient rouvrir début juin que pour certains élèves de Terminale : ceux qui ont le plus besoin de renforts pour avoir le Bac.

En attendant, il faudra considérer les lycées davantage comme des lieux de ressources au service des élèves que comme des robinets à cours.

Concernant les BTS et les terminales :

  • 1ère année : le report d’une partie du stage est-il effectif ou la période de stage est-elle annulée ? Doit-on anticiper et effectuer les cours de 2ème année en mai / juin correspondant au nombre de semaines de stage reportées ?
  • 2ème année : le ministère nous demande de continuer à travailler avec nos élèves jusqu’au 4 juillet. Difficile de continuer à travailler avec ceux qui ont toutes les chances d’avoir leur examen en contrôle continu. Les cours sont terminés, ils ont joué le jeu de la formation jusqu’à son terme…
  • Ne peut-on les accompagner lorsque c’est nécessaire pour le post-BTS ou la recherche d’un emploi et nous consacrer à faire réviser ceux qui ont de fortes chances de passer la session de septembre ?
    Idem pour les terminales.

Concernant les classes de première, on a entendu que les notes mises pendant le confinement ne comptaient pas uniquement pour les classes à examen, mais pouvaient compter pour les autres. Ce n’est pas sans poser question quant aux conditions dans lesquelles elles ont été réalisées (ou pas) alors que le contrôle continu de 1ère compte désormais pour l’obtention du bac…

Autres interrogations dans les établissements :

  • Les conseils de classe de BTS auront-ils bien lieu autour du 15 mai ? Une date est-elle envisagée pour les seconde, 1ère et terminales ? Auront-ils lieu en virtuel ou en présentiel ?
  • Si seuls quelques élèves reprennent en juin, comment concilier le présentiel et le virtuel ? Il ne nous apparaît pas possible de faire les 2.
  • Certaines matières seront-elles une priorité ? Les options seront-elles maintenues ?
  • Quelles consignes quant aux contenus ? Reprendre ce qu’on aura fait pendant la période de confinement ? Ne pourrait-on réfléchir à une logique de cycle avec les secondes et les 1ères ?
  • Si la reprise des élèves s’effectue sur la base du volontariat, le risque est grand de ne pas voir revenir ceux qui en auraient pourtant le plus besoin.
  • A partir de quand pourrons nous revenir au lycée pour utiliser les outils (préparation de la réforme en terminale, impression de dossiers étudiants pour poursuite d’étude…) ?

Quelle récolte de la taxe d’apprentissage ?

Cet impôt, versé par les entreprises à un organisme collecteur permet de financer les dépenses nécessaires au développement de l’enseignement technologique, professionnel et de l’apprentissage. Cette année, des établissements s’aperçoivent qu’elle va êtret en forte baisse dans le cadre des mesures gouvernementales d’aides aux entreprises, celles-ci doivent avoir reçu l’autorisation de reporter les versements.

Simple report ou annulation pure et simple ?

Plutôt pour un report mais, comme la Taxe d’Apprentissage est basée sur la masse salariale, dans une période de chômage partiel massif, la masse salariale s’effondre et du coup, les recettes en TA aussi. Il faut donc s’atttendre à une combinaison – comme disent les fiscalistes – d’une « baisse de l’assiette » et du report des versements obligatoires. Donc, on percevra de la TA « plus tard » mais certainement beaucoup moins que les années précédentes.

Des points positifs ?

L’organisation pratique de la reprise est déjà en cours de discussion et de réflexion dans les équipes pédagogiques autour des directeurs et directrices d’école et des chefs d’établissement. Peu de collègues se refusent à y participer.

Les collègues ont fait la preuve de leur adaptabilité à une situation de crise (voyons le verre à moitié plein même s’il y a des oubliés dans cette crise).

Soulignons l’ingéniosité de certains chefs d’établissements ou directeurs pour rester en contact avec les familles et leur donner le travail à faire. Par exemple, pour un collège, c’est la supérette du quartier qui servait de lieu de dépôt des devoirs, et il y a sûrement eu d’autres cas. Il faudra peut-être sonder les établissements.

Le fait que des collègues ont essayé de maintenir le lien, au-delà de Pronote ou de l’ENT, avec un contact téléphonique, est tout à leur honneur. En effet, l’oral passe mieux que l’écrit pour certains élèves et on maintient la relation pédagogique.

Chacun de nous a dû se poser des questions sur sa pratique professionnelle pour la faire évoluer dans les conditions qui étaient les siennes… et ça c’est bien !

Cette crise a peut-être renforcé le travail en équipe mais c’est très difficile à évaluer. Ou alors on va se rendre compte qu’il n’y avait pas suffisamment de « commun » et cela incitera à faire évoluer les pratiques des chefs et des équipes.

Dans certains collèges, les enseignants sont déjà sollicités via un questionnaire pour éventuellement collaborer à la désinfection de la salle de classe en fin de journée, à l’accompagnement des flux (entrées et sorties), à la surveillance des études. Pas sûr qu’il y ait beaucoup de volontaires !

Encore beaucoup de points d’interrogation

Nous manquons toujours de précisions et de garanties sur plusieurs points très importants :

  • Dans le 2nd degré, pourra-t-on accueillir les élèves en surnombre en étude ? Visiblement par partout !
  • Nous n’avons pas les protocoles de réouverture négociés avec les Conseils Départementaux pour les collèges et les mairies pour les écoles.
  • Nous n’avons aucune information sur les protocoles impliquant les transports scolaires et les cantines puisque, visiblement, le Ministère a renoncé à vouloir faire manger les élèves dans les classes.
  • On perd une énergie folle à s’inquiéter, se poser des questions, se faire des nœuds au cerveau pour cet aménagement de fin d’année scolaire qui pose énormément de problèmes et génère beaucoup d’inquiétude.

N’aurait-il pas été plus judicieux, constructif et efficace qu’on commence à réfléchir et à travailler sur ce que sera l’année prochaine ?

Comment gérer des classes de 2nde, de 1ère, de Terminale qui n’auront fait qu’une moitié du programme ? Que va-t-on faire pour les élèves de 1ère engagés dès cette année dans la réforme du bac et qui n’ont pas pu faire la 2ème série d’E3C et surtout l’épreuve évaluant enseignement de spécialité abandonné en Terminale ? Peut-on envisager un aménagement des programmes ? Des moyens supplémentaires pour du soutien, des groupes à effectifs réduits ? Une autre organisation du travail ?

Le même type de questions se pose pour les collèges et pour le primaire.

Nous espérons que la cellule académique d’accompagnement « créée pour accompagner les écoles, les établissements et les personnels dans leurs organisations administrative, pédagogique et éducative dans le cadre des protocoles sanitaires nationaux de réouverture des écoles et des établissements scolaires » pourra faire face efficacement à l’afflux des demandes.

Nous ne sommes vraiment pas sûrs que les conditions d’une bonne reprise seront réunies avant septembre. Nous maintenons que la priorité est la santé et la sécurité des élèves, de leurs familles et des personnels de toutes catégories.