UT : Enseignant.es du second degré, un geste fort !

Le Comité social d'administration a adopté à l'unanimité une proposition de revalorisation de 11% de la prime PES des enseignants du second degré.
Ce geste fort dans la reconnaissance des enseignant.es du second degré a été l'occasion de rappeler l'action de la CFDT dans les négociations nationales.

ESAS : des mesures promises mais seront-elles mises en œuvre ?

Les dernières négociations syndicales auraient déjà dû aboutir à une amélioration significative du cadre d’exercice des Enseignants du premier et du Second degré Affectés dans le Supérieur (ESAS) si l’actualité politique n’avait pas mis à l’arrêt le fonctionnement du gouvernement.

Une mesure, particulièrement attendue et réclamée avec force par la CFDT, a cependant été mise en place cet été. Il s’agit de la mensualisation et de la nouvelle revalorisation de la Prime d’Enseignement Supérieur (PES). Pour l’année 2024, elle est fixée à 3 142,75 euros (arrêté du 29/02/2024).

Plusieurs annonces faites en décembre 2023 restent encore à confirmer par des textes :

  • La hausse du montant cible de la PES, qui devait être fixé à 4 200 € (au lieu de 3 200 €) pour 2027
  • La modification du décret du 25 mars 1993 qui fixe le cadre d’exercice des enseignants de l’Education nationale affectés dans le supérieur, afin de mieux tenir compte de la réalité du terrain notamment en :
  • Fixant les obligations de service des enseignants du 1er degré affectés dans l’enseignement supérieur : même volume horaire annuel (384h) pour les PE affectés dans le SUP que pour les professeurs du secondaire; maintien des plafonds hebdomadaires correspondant à ceux du SCO et déjà inscrits dans le dit décret (21h max. par semaine).
  • Permettant la prise en compte dans le service annuel de l’ensemble des missions confiées aux ESAS via la mise en place d’un référentiel d’équivalences horaires
  • Doublant le montant plafond de la prime de responsabilités pédagogiques (PRP)
  • Renforçant les aménagements de service pour faciliter des activités de recherche par exemple
  • Fixant des garanties pour le déroulement de la carrière des ESAS grâce à l’évolution de leurs conditions d’évaluation et des critères d’examen des dossiers

La CFDT avait jugé incompréhensible le double décalage indemnitaire des personnels du second degré au regard notamment des revalorisations indemnitaires dans le second degré et de celles des chercheurs et enseignants-chercheurs dans l’enseignement supérieur et la Recherche. Comme les personnels administratifs de l’AENES, ils sont les angles morts des politiques publiques des deux  ministères : Education Nationale et Enseignement supérieur.

Un geste fort à l’université de Tours

L’université de Tours a souhaité agir pour la reconnaissance de l’engagement des enseignants du second degré par la mise en place d’une indemnité complémentaire (sous la forme juridique d’une prime d’intéressement) : celle-ci s’élève à 358 euros bruts correspondant à une augmentation de 11,40% du montant de la PES.

Le montant total représente 55.951 euros. Cette somme peut paraître symbolique. Elle permet de se rapprocher du montant de la RIPEC 1 qui s’élève à 4.200 euros.

La CFDT souhaite que  dans le cadre de la discussion autour de la politique indemnitaire des biatss, le pourcentage d’augmentation retenu soit celui de 11%.