Le courrier du Sgen-CFDT Orléans-Tours à la Rectrice, le 6 septembre, pour l'alerter sur les difficultés de fonctionnement du CIO d’Orléans et du CIO de Tours, a reçu une réponse le 17 octobre.
1/ Le CIO d’Orléans ne peut pas fonctionner sans l’attribution de 2 demi-postes supplémentaires.
Depuis la fusion du CIO d’Orléans Centre et de celui de la Source ces deux ½ postes sont accordés chaque année par le Rectorat.
En effet, le CIO d’Orléans met chaque année à la disposition de l’université d’Orléans deux ½ postes de COP ; en juillet, habituellement, l’un des deux mi-temps est compensé par le Rectorat et le second ETP l’est à la rentrée avec les reliquats des rompus de temps partiels.
Or pour l’instant un seul mi-temps est compensé pour cette année !
Le nombre d’ETP attribués au CIO ne tient pas compte de la mise à disposition de ces 2 mi-temps au SUIO renommé DOIP : pour le Rectorat, le CIO dispose de 23 ETP alors que, en réalité, il doit fonctionner avec seulement 22 ETP. La répartition des 45 établissements du secteur ne peut pas s’effectuer entre ces 22 ETP sans dégrader gravement les conditions de travail des COP, déjà en charge de plus de 1 400 élèves en moyenne.
Le CIO répond également à d’importantes sollicitations institutionnelles (MDPH, CDOEASD et classe relais) à hauteur d’un volume annuel de 33% d’un ETP ce qui, ajouté au 50% non compensés à l’université et au 20% non compensés d’un temps partiel, équivaut de fait à un temps plein pour cette rentrée.
La situation de centre-ville du CIO d’Orléans le soumet toute l’année à une forte fréquentation du public, notamment des publics en grande difficulté comme les 600 EANA accueillis l’an dernier et les élèves sans solution gérés par la PSAD qui s’ajoutent aux publics habituels des trois lycées du centre-ville et des adultes (soit globalement 5 000 consultants) : ce CIO ne peut donc pas, à la différence d’autres CIO de l’académie, être fermé le matin ni alléger le nombre de COP de permanences au CIO pour dégager du temps en établissements.
Comme aucune convention n’a été signée entre le Rectorat et l’Université d’Orléans pour officialiser cette mise à disposition, ce qui permettrait sans doute la compensation, nous pensons que le CIO n’est pas dans l’obligation de consentir chaque année cet effort sans compensation.
2/ Le CIO de Tours connaît également une situation très préoccupante pour des raisons similaires.
Sur les 15 ETP de COP à Tours, 2 mi-temps sont dédiés à l’Université François Rabelais sans compensation.
Or le CIO fait face à une demande croissante d’entretiens avec les COP au CIO (3 600 en 2016), non seulement d’étudiants et d’adultes en raison de l’EBEN sur place, mais aussi d’un public en grande difficulté : les jeunes nouvellement arrivés en France en augmentation (271 accueillis à ce jour pour 237 jeunes en 2016) et les jeunes suivis par la PSAD de l’agglomération (soit 600 jeunes, 1 000 jeunes signalés en Indre-et-Loire en octobre 2016).
L’implantation d’un poste de COP provisoire pour cette rentrée scolaire permettrait d’améliorer la qualité de la réception du public au CIO et de faire face à l’augmentation considérable de la population scolaire des lycéens (1 000 élèves en trois ans).
Des anomalies déjà signalées par le Sgen-Cfdt Orléans-Tours !
Nous avions déjà signalé plusieurs fois cette anomalie de l’absence de convention pour encadrer les mises à disposition de postes de COP dans le supérieur lors d’audiences avec Mme la Rectrice ; cela devait être l’objet d’une négociation avec l’université.
En tout état de cause, notre organisation syndicale ne saurait cautionner les conditions de travail imposées à nos collègues.
C’est pourquoi le Sgen-CFDT Orléans-Tours sollicite de la part du Rectorat la reconduction de la compensation habituelle d’un second ETP complémentaire au CIO d’Orléans, et l’octroi d’un poste au CIO de Tours, faute de quoi il serait amené à des opérations de communication auprès des établissements, des parents d’élèves et de la presse susceptibles de faire évoluer la situation.
La réponse du Rectorat
Le Secrétaire Général du Rectorat nous a répondu le 17 octobre, avec des explications et, malheureusement, une impossibilité d’accorder de nouvelles dotations provisoires. Lire : 17 10 17 – SGEN CFDT – CIO Orléans et Tours