Coup de froid au CA après la déclaration des élus « Pour une université Créative, ouverte et solidaire »
[...] les administrateurs n’ont pour approuver un budget de 218 millions d’euros qu’un powerpoint de 10 pages. On aime la simplification administrative mais celle-ci a ses limites.
Le vote du budget est un acte essentiel de notre politique d’établissement. Il permet de mettre en mouvement les choix opérés par la direction de l’établissement mais également dans les services et composantes.
Il n’est donc pas la simple juxtaposition de chiffres mais bien la déclinaison de la politique de l’établissement et plus largement la traduction d’une politique publique.
Or, les administrateurs n’ont pour approuver un budget de 218 millions d’euros qu’un powerpoint de 10 pages. On aime la simplification administrative mais celle-ci a ses limites.
Que nous dit cependant le document ?
L’université vote un budget dans une situation saine. Le FDR s’élèvera à 23, 228 M€, contre 15,212 M€ après le BI 2016, ce qui représente 44 jours de dépenses de fonctionnement, (29 jours au BI 2016).
Elle laisse apparaître une politique immobilière ambitieuse qui se traduit par des opérations importantes avec la poursuite des travaux sur le site Jean-Luthier, le site Tonnelé et le lancement des études de réhabilitation sur le site des Tanneurs.
Sur cet aspect, ce que ne nous dit pas le document, c’est que la direction de l’établissement met en place les prescriptions figurant dans le rapport de l’Inspection générale des finances et de l’IGAENR publié en septembre 2016 sur la dévolution du patrimoine immobilier aux universités où une des études de cas était l’Université de Tours.
Nous ne comprenons pas pourquoi les administrateurs n’ont pas été destinataires du rapport, des préconisations de la mission et des réponses de l’Université. Nous aimerions savoir à quel moment nous aurons une présentation du rapport et un débat au conseil d’administration.
Pour revenir sur le budget, il y a l’achat utile d’un logiciel de gestion patrimoniale pour 192.000 euros ou une prévision de 100.000 euros pour réaliser un audit sur l’immobilier. Ce que nous ne voyons pas c’est le recrutement de trois ingénieurs pour venir renforcer la Direction technique immobilière.
A ce titre, on peut s’interroger sur la portée d’un groupe de travail sur la dévolution immobilière si toutes les décisions sont déjà actées.
A propos de la politique des emplois
Nous constatons également que l’Etat crée 12 emplois supplémentaires en plus de l’aide de 890.000 euros non inscrite encore au budget pour nous permettre d’absorber la hausse des effectifs. Cette aide ponctuelle représente tout de même 25 postes d’Ater. Il serait bon comme nous l’avons demandé en septembre dernier d’avoir un état précis des taux d’encadrement et des charges d’enseignements par UFR et par disciplines pour répartir ces crédits en toute connaissance de cause.
Les 12 emplois vont soulager l’Université dans sa politique de résorption de la précarité dans le cadre du prolongement du dispositif Sauvadet.
Par ailleurs, alors que la situation est saine, le rapport d’activité en fait état très largement, quelles sont les perspectives en matière de négociation du volant indemnitaire pour les personnels Biatss ? Cette question avait été mis en suspend par l’équipe précédente jugeant qu’il revenait à la nouvelle équipe d’entamer des négociations avec les organisations syndicales.
Pour le reste, nous n’avons pas d’indications. Nous ne pouvons-nous prononcer sur les budgets des deux IUT et de l’Epu qui selon l’article 719.3 du code de l’éducation bénéficient de l’autonomie financière. Nous ne pouvons-nous prononcer sur l’articulation du budget faute d’avoir les éléments de ce budget.
Aussi, nous demandons très officiellement la communication de l’ensemble du budget de l’Université par unité budgétaire et ne prendrons pas part au vote.
Les élus Pour une Université Créative, ouverte et solidaire soutenus par le Sgen-CFDT