Des solutions pour la Direction d’école

Mercredi 18 décembre, le Sgen-CFDT Orléans-Tours a organisé deux réunions d’informations syndicales sur Montargis et Orléans. Les collègues présents ont pu échanger avec un secrétaire fédéral, Dominique BRUNEAU, chargé du dossier "direction d'école" à la fédération des Sgen-CFDT.

Les thématiques abordées

Les échanges ont porté sur tout ce qui occupe aujourd’hui les discussions des enseignants du premier degré : retraite, direction d’école, conditions de travail des personnels, temps de travail, revalorisation du métier d’enseignant, statut de l’école et du directeur et de la directrice.

Pour le Sgen-CFDT, aucun sujet n’est tabou et il convient de les mettre sur la table pour connaître les positions nationales. Les collègues présents ont pu faire part de leurs inquiétudes locales et échanger ainsi, par exemple, sur les conséquences de la réforme des retraites actuelles avec notamment l’âge pivot, pour les futures pensions de retraites.

Mais c’est évidemment sur les conditions de travail que les personnels ont été le plus demandeurs tant les injonctions qu’ils vivent au quotidien sont prégnantes et pesantes pour leur fonctionnement au sein des écoles.

Pour le Sgen-CFDT, il faut mieux responsabiliser les collègues et leur donner plus d’autonomie pour faire des choix au sein de leur école.

Pour cela l’école doit disposer d’un statut juridique qui garantisse un projet conçu par les enseignants en fonction de leur territoire, de la communauté éducative.

Ce projet que le Sgen-CFDT appelle « établissement du premier degré » doit ainsi permettre d’arriver à une meilleure émancipation des personnels et de moins vivre la pression hiérarchique qu’ils subissent aujourd’hui de par les injonctions incessantes.

Plus d’émancipation, moins de pression !

Donner plus de démocratie au sein du collectif de travail, c’est aussi garantir dans le temps et dans les faits la fonction du pilote de cet établissement. Il convient donc de donner un statut aux directeurs et aux directrices afin que ces collègues puissent être

garants des objectifs fixés par l’équipe pédagogique.

Ce statut doit également permettre à ces pilotes d’être en adéquation avec le désir des personnels ; être ancré·e·s dans le premier degré et pouvoir redevenir adjoint·e·s si la mission de directeur et directrice ne leur conviennent pas.

Pour cela, le Sgen-CFDT pense à un statut d’emploi fonctionnel, seule possibilité pour ne pas quitter son corps d’origine.

Un tel projet ne se fera pas à court terme et il convient de peser aujourd’hui sur les discussions en cours avec le Ministère. Mais les personnels et notamment les directeurs et les directrices ont besoin de réponses rapides pour améliorer leur quotidien.

Cela doit en particulier passer par une meilleure reconnaissance du professionnalisme des collègues et un rattrapage salarial des enseignants du premier degré.

Pour le Sgen-CFDT, les 10 milliards annoncés ne seront pas suffisants pour compenser le décrochage salarial des professeurs des écoles.

Il en va ainsi des futures pensions des enseignants mais aussi de la valorisation du métier qui est aujourd’hui en perte d’attractivité.

Ces deux Réunions d’informations syndicales furent donc riches en échanges et dans la volonté de construire une école en adéquation avec les besoins d’aujourd’hui mais aussi de demain.

Lire aussi : Direction d’école : des mesures concrètes, indispensables et urgentes