Écoles : Pas de reprise sans garanties

Le SE-UNSA, le SNUipp-FSU et le Sgen-CFDT Orléans-Tours sont mobilisés et agissent avec vous, pour refuser une reprise précipitée et imposée aux équipes enseignantes à chaque fois que les conditions ne seront pas réunies.

action intersyndicale

La crise sanitaire que nous vivons oblige toute la société dont l’École à s’adapter selon un rythme et des modalités inhabituelles. Néanmoins, le sort qui est fait à l’école primaire et à ses personnels pour cette reprise dépasse l’acceptable. Depuis l’annonce d’une reprise le 11 mai par le président de la République, les acteurs de l’école, ceux qui l’organisent et la font vivre, en sont réduits à suivre les annonces médiatiques qui s’égrènent au fil des jours alors que reposera in fine sur eux la sécurité sanitaire de leurs élèves.

Des revendications communes

D’une part, nous intervenons nationalement et localement, pour que :

  • le cadre sanitaire strict soit la référence centrale de toute décision de réouverture et de ses modalités ;
  • les responsabilités soient clairement identifiées dans le processus de validation des projets de réouverture ;
  • la distinction entre départements rouges et départements verts qui vaut pour les collèges vaille aussi pour le premier degré ;
  • le temps nécessaire soit donné à chaque équipe pour procéder à son organisation, une fois la circulaire ministérielle de reprise officiellement publiée.

Des outils et un accompagnement local

D’autre part, nous dotons les équipes d’outils et les accompagnons pour empêcher, école par école, une reprise qui ne serait pas sécurisée.

Cette action s’inscrit dans un cadre intersyndical SE-Unsa – SNUipp-FSU – Sgen-CFDT Orléans-Tours qui appelle les équipes à s’emparer au moins de la semaine du 11 au 15 mai comme semaine de prérentrée, à fixer des maximas à 10 élèves en écoles élémentaires et moins en maternelle. L’intersyndicale demande également au gouvernement de reporter la reprise des écoles des départements classés rouges.

C’est un bras de fer qui se joue depuis plusieurs jours pour éviter que les écoles subissent des délais intenables.

Le SE-Unsa, le SNUIPP-FSU et le Sgen-CFDT Orléans-Tours accompagnent les équipes dans un cadre intersyndical pour qu’elles puissent faire valoir leurs préoccupations et leur sens des responsabilités exigeant qui nécessite de penser et de s’accorder jusque dans les détails avant de pouvoir accueillir des élèves.

Semaine du 4 mai

Courrier Préfet DASEN
modèle de courrier

Tout au long de la semaine, nous proposons aux collègues et aux directeurs de lister les difficultés pour respecter les préconisations sanitaires du protocole et de les transmettre sous forme d’un courrier du conseil des maîtres à l’IEN, l’IA-DASEN, au préfet et à la collectivité territoriale (avec copie aux organisation syndicales).

En fin de semaine, au regard des courriers de conseil des maîtres reçus, l’intersyndicale SE-UNSA/ SNUipp-FSU et Sgen-CFDT signalera à l’IA-Dasen et au préfet toutes les écoles qui se sont manifestées pour demander quelle réponse leur a été apportée.

Nous avons d’ailleurs adressé un courrier officiel au ministre ainsi qu’au préfets et à l’IA-Dasen pour les informer de notre démarche.

Le 11 mai, droit de retrait ?

Il s’agit dans le calendrier national connu à ce jour de la journée de pré-rentrée. Ce jour-là, après 8 semaines de confinement, les personnels se retrouveraient physiquement dans les écoles, en respectant les conditions sanitaires. Lors de cette journée, ils constateront la réalité des conditions humaines et matérielles de réouverture, avec par exemple la présence ou non du matériel absolument nécessaire comme les masques, le savon, le gel hydroalcoolique.

Courrier droit d'alerte
modèle droit d’alerte

Si les conditions ne sont pas réunies, les personnels pourront enclencher la procédure d’alerte en vue d’exercer si nécessaire leur droit de retrait. Si vous êtes plusieurs, le droit d’alerte doit être rédigé individuellement et doit donc résulter d’une démarche collective. Celui-ci doit être doublé d’une fiche RSST pourtant sur les mêmes constatations. Contactez-nous pour un accompagnement dans cette procédure :

  • alerter par écrit individuellement son IEN, l’IA-Dasen, le CHSCT et les sections locales du SE-UNSA, SNUipp et du Sgen-CFDT Orléans-Tours des conditions de réouverture ne respectant pas les préconisations sanitaires du protocole ;
  • informer de la démarche d’alerte les familles, les collectivités territoriales et le préfet.

C’est selon la réponse apportée par les autorités compétentes à la procédure d’alerte que les personnels pourront faire le choix d’exercer individuellement leur droit de retrait.

Pour aller plus loin