Un premier groupe de travail de l'agenda social à la suite du Grenelle de l'éducation avait lieu le lundi 14 juin concernant les personnels de la filière administrative.
Le Sgen-CFDT au travail pour défendre les personnels administratifs
Un groupe de travail dans la suite des GT depuis la rentrée : retrouvez notre dernier compte rendu. Valorisation des nouvelles missions, formation, repyramidage de la filière et requalification et enfin revalorisation indemnitaire étaient au programme. Concernant la revalorisation de l’indemnitaire, depuis de nombreux mois, nous attendions de connaître le montant de l’enveloppe qui y serait consacrée. Ce sont 21,8 millions qui permettront de remonter les minima des montants de l’Indemnité de Fonction, de Sujétion et d’Expertise (IFSE) dans chacun des corps et des groupes.
2021, une 1ère étape
Il faut rappeler que cette étape de revalorisation, comme l’ouverture importante de postes aux concours de SAENES cette année sont une première marche pour avancer vers une revalorisation au long cours.
Le Sgen-CFDT demande depuis de long mois, un protocole pour une loi de programmation pluriannuelle. Il était le seul à le faire. A ce jour d’autres organisations en ont compris tous les enjeux. Car on ne rattrapera pas en un jour une dégradation des salaires sur plusieurs décennies.
Les discussions se poursuivent pour l’enveloppe 2022 et pour anticiper les étapes suivantes. C’est bien sur l’ensemble des propositions et un affichage d’objectif à atteindre que le Sgen-CFDT se prononcera. Les autres marches devront confirmer ce premier engagement du ministère.
Remontée des planchers de l’IFSE
En 2015, des minima de montants par corps et groupe avait été établis. Les montants effectifs servis dans les académies sont bien au delà de ces montants. Cependant, selon les académies les montants moyens et minimaux versés aux agents sont bien différents. Il vaut souvent mieux travailler dans telle académie que dans telle autre. D’autre part, en matière indemnitaire, le ministère de l’Education nationale est à la traîne des autres ministères. L’ambition d’un rapprochement des montants interministériels sur le moyen termes est affiché.
IFSE : A quoi correspond la revalorisation présentée ?
La proposition du ministère consiste à placer un plancher pour chaque corps et groupe qui se situe à la moyenne ou au dessus des montants servis en académie. Cela va conduire à ce que tout agent dont l’IFSE est inférieur au plancher verra son indemnité revalorisé par principe.
Le ministère adopte également le principe que l’IFSE des personnels logés doit désormais se rapprocher de celui des personnels non logés (nous n’avons pas pu obtenir la stricte égalité). L’écart entre logé et non logé est plafonné à 15% pour les planchers.
Un certain nombre d’agents, ceux qui ont les IFSE les plus élevés, ne profiteront pas de cette première tranche de revalorisation systématique. Cependant, le ministère a aussi prévu qu’une part de l’enveloppe annuelle permette aux académies de faire des ajustements.
Les discussions en académie seront donc essentielles pour se pencher sur les grilles, les groupes, les missions et demander les ajustements nécessaires. Le Sgen-CFDT y prendra toute sa place. Il sera utile de conduire cette réflexion au niveau de la région académique afin de limiter la mise en concurrence entre académies relevant d’une même région.
Une première étape pour rendre plus attractif le métier d’attaché.
La remontée des planchers est particulièrement importante pour les catégories A. Les discussions qui ont aussi porté sur les missions se sont en grande partie penchées sur les situations des catégorie A. Il y a en effet une vraie question d’attractivité de l’Education Nationale pour les catégorie A. La question des rémunérations est forte. Mais il faut aussi considérer toutes les questions liées au contenu du travail, à son intérêt et aux conditions de travail. Celles-ci ayant été particulièrement dures en cette période de crise sanitaire.
Repyramidage de la filière
49% d’emplois de catégorie C, 33% de B et 18% de A : c’est la pyramide actuelle des catégories d’emploi. Le ministère annonce vouloir repyramider la filière administrative sans toutefois afficher à ce jour la pyramide à atteindre.
Pour arriver à mieux équilibrer les catégories, dès 2021 750 postes supplémentaires (par rapport à 2020) ont été ouverts au concours de SAENES ; En 2022, des postes supplémentaires seront aussi ouverts pour les concours de catégorie A. Mécaniquement l’ajout de postes au concours augmente les possibilités de liste d’aptitude pour l’année suivante. Les listes d’aptitude de C en B en 2022 seront donc plus nombreuses.
Les personnels contractuels pourront bénéficier de l’ouverture de plus de concours. Mais pour ces personnels, le Sgen-CFDT continue de revendiquer une titularisation sans concours mais sous conditions.
Les agent·e·s en poste doivent en bénéficier
Le Sgen-CFDT, comme d’autres organisations, s’inquiète cependant du fait que ce repyramidage profite aux agent·e·s en postes. En effet, annoncé très tardivement cette année, le risque est grand que les académies en soient conduites à requalifier des postes vacants. Or, pour le Sgen-CFDT, le repyramidage doit bénéficier aux personnels et permettre de reconnaître leurs compétences et le fait qu’ils exercent déjà sur des missions qui relèvent de la catégorie supérieure.
Le repyramidage doit profiter aux personnels en poste
Les LDG promotions précisent que cela doit être pris en compte lors de la liste d’aptitude la promotion « implique une mobilité fonctionnelle, sauf si l’agent exerce déjà des fonctions d’un niveau supérieur validées par la fiche de poste établie en liaison avec les référentiels REME ».
Cela pourra être votre cas, si vous êtes promus cette année, ou que vous obtenez un concours interne : faites vous accompagner par le Sgen-CFDT.
Un prochain GT aura lieu le 28 juin. Le Sgen-CFDT continuera d’y porter ses analyses et propositions.