Dans le cadre de la nouvelle loi sur la Fonction Publique, le Ministère a entendu les syndicats pour définir les "lignes directrices de gestion" en matière d'affectations et de mutations : le Sgen-CFDT a profité de l'occasion pour avancer une de nos revendications pour les PES. Mais en vain !
Ces réunions avaient pour but de discuter des lignes directrices de gestion (LDG) concernant l’ensemble des opérations d’affectation des personnels stagiaires ou titulaires du 1er degré et du 2nd degré qui devaient être examinées lors du Comité Technique Ministériel du 05 novembre.
Lors de ces discussions préparatoires, les représentants de la Fédération des Sgen-CFDT ont notamment défendu…
l’ajout de critères pour les personnels stagiaires du 1er degré pour l’affectation au sein de l’académie.
Le seul critère utilisé jusqu’alors est le rang au concours alors qu’aucune note de service n’empêche d’ajouter un autre critère à cette règle.
Or les stagiaires du 2nd degré ont…
un barème qui tient compte du rang ET de la situation personnelle de l’agent.
Il serait donc logique d’harmoniser les pratiques.
Cette position a été combattue par le Snuipp-FSU, qui tient à ce qu’aucun critère précis ne soit introduit dans les LDG.
Le Ministère s’est engagé à reformuler le paragraphe.
Nous espérions que ce serait bien dans le sens que nous souhaitons depuis des années. Mais…
Le Ministère n’a pas tenu son engagement ! Et le BO du 14/11/2019* met en évidence cette inégalité entre 1er et 2nd degrés :
« Les affectations des lauréats de concours constituent la première étape du parcours professionnel des agents
Dans le premier degré, le concours de recrutement des professeurs des écoles est académique. Les lauréats sont affectés dans un département de l’académie de recrutement en fonction des vœux émis lors de leur inscription et de leur rang de classement au concours.
Dans le second degré, l’académie d’affectation des stagiaires est déterminée en prenant en compte notamment le rang de classement, la nécessité de respecter leur continuum de formation, leur situation familiale et personnelle ainsi que leur expérience antérieure acquise, le cas échéant, en qualité de contractuel. »
La revendication du Sgen-CFDT Orléans-Tours pour les PES reste actuelle !
Depuis des années, le Sgen-CFDT Orléans-Tours demandait en vain au Rectorat (lire : Lettre ouverte à la Rectrice d’Orléans-Tours sur la répartition des Professeur-e-s d’Ecole stagiaires ) qu’un Groupe de Travail soit réuni pour discuter des conditions d’affectation des PES dans les 6 départements de l’académie.
En février 2018, nous avions même décidé d’interpeller les parlementaires de la région Centre Val de Loire. Dans notre courrier du 7 février aux député·e·s et sénateurs·trices sur les règles d’affectation des PE stagiaires, nous rappelions que le Sgen-CFDT Orléans-Tours avait déjà essuyé trois refus de la part de la Rectrice qui, devant notre insistance, avait même sollicité le service juridique du ministère, dont la réponse avait été négative.
En juin 2018, pour médiatiser notre action, nous avions organisé à Beaugency une opération
« Nuit à l’école »
Reportage dans La République du Centre, où il est malheureusement question de « la » Sgen-CFDT : article de La République du Centre du 8 juin 2018
Vous pouvez lire notre analyse du problème dans l’article : PE stagiaires : le Sgen-CFDT Orléans-Tours alerte les parlementaires.
* Autre injustice dans le même BO du 14/11/2019
« La mobilité hors de l’enseignement scolaire sur des fonctions relevant de leur corps
Les enseignants du premier degré peuvent intervenir dans les établissements d’enseignement supérieur.
Les personnels du second degré peuvent y être affectés par le ministre chargé de l’éducation nationale sur proposition des responsables de ces établissements.
En outre, les enseignants du premier degré et les personnels du second degré peuvent être affectés ou détachés auprès du Centre national d’enseignement à distance (Cned) ou détachés dans d’autres ministères (ministères chargés des armées, de l’agriculture, etc.).«