Le plan de requalification et de revalorisation de la filière administrative a été engagé en 2021 et jusqu'à 2026. Force est de constater que les revalorisations 2024 ne sont pas à la hauteur des efforts engagés jusqu'ici.
Le Sgen-CFDT a signé le relevé de décisions conduisant à une revalorisation de la filière administrative. Cela engage le ministère dans une convergence indemnitaire au niveau des moyennes interministérielles d’ici 2026. En 2021, 2022 et 2023, plusieurs étapes conséquentes ont été franchies. Mais cette année, le « coup de rabot » budgétaire se fait sentir : es revalorisations 2024 ne sont pas à la hauteur.
Par ailleurs, après les annonces à l’emporte-pièce du ministre de la Fonction publique, le ministère veut remettre en cause notre temps de travail alors même que le gouvernement communique sur la semaine de quatre jours.
Voilà pourquoi, dés maintenant, adhérer à la CFDT est la meilleure façon de se protéger !
Nos analyses…
Sur la politique indemnitaire nationale
Les propositions du ministère sont de deux ordres : une augmentation forfaitaire de l’IFSE pour les agents de catégories A et B d’une part, et des enveloppes dédiées au CIA pour la quinzaine d’académies qui versent peu ou n’en versent pas du tout, d’autre part.
Les personnels de catégorie C sont exclus. Le Sgen-CFDT l’a dénoncé. Le motif est qu’ils ont été les seuls bénéficiaires en 2023 de la mesure de revalorisation indemnitaire de la filière. Il s’agit aussi de permettre que le forfait versé soit suffisamment significatif pour les agents concernés.
Les agents contractuels sont une nouvelle fois oubliés. Le Sgen-CFDT l’a, une fois encore, fermement dénoncé, d’autant plus que le cadre de gestion est au point mort. Aucun budget n’est annoncé pour rémunérer justement ces agents.
Revalorisation 2024 par un forfait
Seuls les personnels de catégorie A et B sont concernés. Voici donc ce qui est annoncé.
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- Attachés : forfait annuel brut de 865 €
- SAENES : forfait annuel brut de 350 €
Le Sgen-CFDT ne peut se résoudre à ce qu’une grande partie des agents soient exclus des revalorisations. En ne revalorisant que deux catégories d’agent.e.s, le ministère entend que l’effet sur la fiche de paie soit un minimum visible. En effet, l’enveloppe globale répartie sur l’ensemble des personnels aurait conduit à un saupoudrage insignifiant. Certes, mais le gouvernement se doit d’assumer les choix financiers qui sont les siens.
Nous rappelons ci-après l’évolution des montants moyens de l’IFSE entre 2020 et 2023 découlant de la mise en œuvre du relevé de décisions signé par le SGEN-CFDT.
Corps | 2020 | 2021 | 2022 | 2023 | Évolution IFSE 2020 – 2023 |
AAE | 8 377 € | 10 016 € | 12 949 € | 12 999 € | + 4 622 soit 55% |
SAENES | 5 054 € | 5 882 € | 7 564 € | 7 566 € | + 2 502 soit 50% |
ADJAENES | 3 190 € | 3 882 € | 4 437 € | 5 099 € | + 1 909 soit 60% |
Le Sgen-CFDT demande régulièrement que les sujets indemnitaires soient traités de manière transversale : entre les différents périmètres ministériels (Éducation nationale – enseignement supérieur et recherche – Jeunesse et Sport) où travaillent des personnels relevant d’une même filière d’une part, et entre les différentes filières d’autre part.
Et dans les Universités de l’académie ?
La CFDT a voté en 2023 une revalorisation conséquente à l’Université d’Orléans alors qu’à l’université de Tours, le décrochage s’accentuerait en 2024. Ainsi, les personnels de la filière administrative de l’université de Tours ne toucherait que 64% du montant proposé par le ministère soit un décrochage entre 1.500 à 3.500 euros par an selon les catégories. Ce décrochage n’est pas entendable !
Le temps de travail remis en question
Un autre sujet s’est glissé dans les discussions au niveau national, celui des 1607 heures qui ne seraient pas effectives.
L’accord de 2002 avait permis d’adopter des déclinaisons des 35 heures propres aux personnels BIATSS : à l’époque, il s’agissait de compenser les manques à gagner indemnitaires par des aménagements des décomptes du temps de travail.
Or, la Cour des comptes remet en cause cet accord, dans les universités notamment. Trois points de la circulaire sont mis en cause : jours de fractionnement automatisés, déclinaison de la pause de 20 minutes, manière de décompter les jours fériés.
Pour le Sgen-CFDT, remettre en cause l’accord sur le temps de travail sans compensation financière: c’est non!
La charge de travail ne cesse d’augmenter, l’administration elle même reconnait la sous administration de notre ministère ; les heures supplémentaires sont difficilement récupérées et jamais payées… L’attractivité des métiers implique aussi d’avoir des conditions de travail acceptables.
Le rabot budgétaire couplé avec la remise en cause du temps de travail des personnels BIATSS est inacceptable ! Sur ce point la CFDT demande les modalités de la prise en compte des heures supplémentaires réalisées par les personnels BIATSS.