Retour sur la RIS avec Alain Rei : la direction d’école et la loi Rilhac

La Loi Rilhac c’est à la fois un peu le début de quelque chose et la fin d’un épisode qui s’inscrit dans un processus très long.

Pourquoi une députée s’est-elle intéressée à ce sujet ?

Quel est le projet du texte de loi ? et l’après ? Le Sgen-CFDT espère un temps dynamique.

Depuis 20 ans, le souci de mobiliser sur le sujet des gestes professionnels du directeur/directrice dépassent les gestes pros de l’enseignant sans parler de hiérarchie.

Toutefois, des forces de résistances terribles se sont installées. Non pas dans la profession, mais dans des groupuscules adverses. Osons le dire ! De nombreux directeurs et directrices sont plus avancés dans cette réflexion que certaines organisations syndicales. Certaines s’arcboutent sur des postures de refus de tout changement.

On ne veut pas reconnaître l’identité professionnelle du directeur/directrice. Cependant, nous remarquons tous la charge d’enseignement, le temps très insuffisant pour le travail demandé à ces précédents.

La difficulté d’être dans son métier de directeur directrice et en même temps un enseignant parmi les enseignants

Regarder la direction d’école sans regarder le fonctionnement de l’école, sans avoir une réflexion sur la structure école n’est pas satisfaisant. Un établissement du premier degré (cœur du projet Sgen-CFDT : un projet global concernant l’école et les collectifs de travail: partenaires, parents, atsem, aesh…).

Pourquoi le Sgen ne se bat–il pas contre la loi Rilhac qui ne concerne que la direction d’école ?

Pour le Sgen-CFDT une entrée vers cette réflexion plus globale – on pense qu’il s’agit d’une première étape qui nous permettra d’arriver à terme à une réflexion sur la globalité de la structure.

De surcroît, la députée Cécile Rilhac (quelqu’un du sérail, une enseignante qui a aussi occupé un poste de principal) a identifié qu’un des freins restait le manque d’identité juridique qui ne permet pas d’avoir le pouvoir de décision au sein de l’Ecole.
C’est la première fois qu’une députée va jusqu’au bout du processus – 3eme fois qu’un député s’attelle à la problématique de la direction d’école !

Le texte en son état ne nous satisfait pas complètement. La discussion avec le ministère est compliquée. Le ministre de l’éducation ne souhaitait pas le texte tel quel.

Il n’en reste que deux points importants :
– L’article 1 sur l’autorité fonctionnelle
– L’article 2 bis concernant la certification et modifié au Sénat

Pour le Sgen-CFDT, le métier de directeur-directrice doit être inscrit dans la loi comme un métier différent dotant chaque directeur-directrice de cette fameuse autorité fonctionnelle.

L’autorité fonctionnelle donne effectivement du pouvoir. Mais attention, celui d’agir par rapport au fonctionnement organisationnel de l’école. Il ne s’agit pas de hiérarchie !

Il s’agit d’une autorité qui va permettre de FAIRE : un pouvoir opérationnel rattaché au poste.

Tout ce qui relève de l’évaluation des personnels – compétence qui restera celle de l’IEN – tout comme les risques évoqués, n’a pas lieu d’être.

Le  directeur/directrice qui, parce qu’elle ou il détient cette autorité fonctionnelle, pourra être décisionnaire en lieu et place d’un IEN ou DASEN – délégation de compétences de l’IEN- champs de compétences – qui vont redescendre au directeur- le décret inscrira cela dans la loi – c’est là que le Sgen devra être vigilant – pas de passation de compétences sans les moyens y afférents.