Psy-EN EDA : questions à notre Rectrice

Le Sgen-CFDT Orléans-Tours a décidé de poser à la Rectrice de l’Académie plusieurs questions concernant les Psy-EN EDA : état des postes, besoins de formation et d'échanges, évaluations et conditions d’exercice. Plus d'un mois après, nous n'avons qu'une réponse très partielle à nos questionnements.

Dans un courrier du 21 octobre 2019 à Madame la Rectrice de l’Académie d’Orléans-Tours, le Sgen-CFDT pointe plusieurs sujets de préoccupation et quelques revendications importantes.

Le recrutement de contractuel·le·s Psy-EN EDA

Il est positif que ce recrutement ait été mis en œuvre dans l’académie. Mais il ne semble pas encore suffisant face aux besoins. C’est pourquoi le Sgen-CFDT Orléans-Tours demande à la Rectrice de communiquer l’état des postes restant vacants après la rentrée et de dire s’il est prévu de recruter en cours d’année selon les remplacements à effectuer.

En effet, les interventions hors secteur imposées à des personnels déjà surchargés afin de compenser les absences de leurs collègues mettent les Psy-EN en situation de forte tension, multiplient leurs lieux d’exercice et dégradent l’ensemble du service.

Les pratiques de recrutement semblent différentes selon les départements. Aussi le Sgen-CFDT demande que le Rectorat puisse veiller à une meilleure équité des pratiques sur ce point.

Le besoin de formations adaptées aux besoins des Psy-EN EDA

Les Psy-EN EDA ne trouvent pas, dans le catalogue académique, des formations adaptées à leurs besoins.

Le Sgen-CFDT Orléans-Tours demande qu’il y ait un recensement des besoins spécifiques en formations de ces personnels.

Cette demande est satisfaite !

Le besoin de regroupements professionnels de Psy-EN EDA

Les personnels EDA n’ont plus de regroupements professionnels.

  • Précédemment, ces réunions, souvent trimestrielles, leur permettaient d’avoir des échanges de pratiques et de recevoir des informations de la hiérarchie sur les nouvelles directives.
  • Ces réunions permettaient aussi d’inviter des représentants d’établissements ou d’organismes experts pour actualiser les connaissances des Psy-EN  sur le tissu médico-social.

Le Sgen-CFDT Orléans-Tours souhaite voir réinstaurer des réunions régulières animées par les inspecteurs notamment ASH.

La nécessité d’évaluations conjointes

Par ailleurs, il nous apparaît que plusieurs collègues n’ont pas bénéficié d’une évaluation conjointe par deux inspecteurs, comme cela est prévu dans les textes du PPCR. Or, à nos yeux, cela accroit les risques de subjectivité et cette situation est d’autant plus dommageable que l’évaluation pour l’accès à la Hors Classe est pérenne.

C’est pourquoi le Sgen-CFDT Orléans-Tours demande que l’administration veille à ce que, systématiquement, les entretiens d’évaluation pour les Psy-EN EDA soient bien menés par deux inspecteurs : IEN et IEN ASH.

Des conditions d’exercice encore trop souvent indignes

Dans notre académie, comme dans beaucoup d’autres, les conditions matérielles d’exercice des Psy-EN EDA sont très dégradées voire indignes : leurs interventions peuvent se faire dans une cantine ou un local à balais !

Le Sgen-CFDT Orléans-Tours revendique que cela cesse.

  • Ces situations sont à la fois maltraitantes pour les personnels et non respectueuses pour les enfants et les familles, par rapport notamment à l’absolue nécessité de garantir la confidentialité des entretiens.
  • De plus, les conditions de passation des bilans peuvent clairement altérer la fiabilité des résultats d’un enfant déconcentré ou parasité par le contexte.

Le financement des outils des Psy-EN EDA doit être pris en charge !

Pour terminer, le financement des outils reste très problématique ; il est anormal qu’il relève de l’initiative de chaque personnel et que chacun doive quémander auprès de la mairie de son secteur.

Un état des besoins des personnels en matériel nous semble indispensable, afin de permettre à chaque collègue d’exercer ses missions dans des conditions correctes quel que soit son lieu d’exercice.

Le Sgen-CFDT Orléans-Tours attend de la Rectrice des réponses qui permettront d’améliorer la qualité du service public rendu par les Psychologues de l’Education Nationale.

Lire le courrier du Sgen-CFDT Orléans-Tours : Pour les Psy-EN EDA

Une réponse très partielle

A notre courrier envoyé le 21 octobre, par mèl, puis renvoyé par la poste en recommandé avec accusé de récxeptionle 21 novembre, le DRH se borne à répondre, dans un courrier daté du 21 novembre reçu le 28 seulement, qu’il a chargé l’IEN-ASH « d’entrer en contact avec les DASEN et leurs IEN-ASH de manière à procéder dans chaque département au recensement des besoins de formation des Psy-EN EDA » .

Aucune réponse sur les autres points !