Suite à l'audience du mois de janvier 2021, nous avions convenu avec la Rectrice d'échanger régulièrement sur la situations des Greta de la Région Centre-Val-de-Loire. Cette nouvelle audience du 2 juillet ressemble à un début de rendez-vous régulier et c'est déjà une satisfaction en soi !
Ce 2 juillet 2021, rendez-vous était donné en visio cette fois, mais toujours en « présence » de la Rectrice, Mme Béguin. Cette dernière se dit « très intéressée au sort des Greta et bien décidée à sauver notre système de Formation Continue ». Elle indique aussi qu’elle est « plus rassurée depuis les premières lignes du rapport d’audit : beaucoup de choses peuvent être améliorées… des ressorts à actionner ».
L’administration était représentée par :
– M. Loiseau, directeur de cabinet de la Rectrice
– Mme. Pellegrin, DAFPIC
– Messieurs Etié et Lefeuvre, Adjoint à la DAFPIC
– Mme. Chambrier, Directrice Administratif et Financier du GIP
Le Sgen-CFDT Orléans-Tours était représenté par :
– Laurent Calmon, Secrétaire Académique
– Thierry Mondry et Patrick Bouyer, Greta Val de Loire
– Sandra Desbrosses, Greta Coeur 2 Loire
– Corinne Machard, Greta Berry
Lire le compte-rendu intégral de l’audience
Situation financière des Greta
Nos représentants commencent par un « tour des Greta » pour décrire la situation financière suite à la clôture des comptes 2020.
Force est de constater que les Greta sont dans une situation inquiétante, avec un bilan en déficit pour deux d’entre eux et une importante dette à rembourser pour le troisième.
L’administration présente également les comptes du GIP, en fort déficit de 795000 €. Selon la DAFPIC…
La situation est alarmante, mais pas désespérée.
Des pistes de travail et des marges de manœuvre devraient émerger de l’audit commandé à l’Inspection Générale.
Résultats de l’audit du GIP FTLV-IP par l’Inspection Générale
L’audit a été demandé à l’inspection générale au vu de la situation financière du GIP.
« on attend le rapport »
Il est en cours de finalisation et sera bientôt diffusé. Cependant quelques éléments de conclusion semblent connus :
- Incidence immédiate sur l’apprentissage : création d’un CFA académique
- Pas de remise en cause du fonctionnement du réseau mais des pistes d’amélioration, une clarification du fonctionnement
- Demande d’un dispositif de pilotage sans attendre SI2G
- Besoin de tableaux de bord avec indicateurs permettant un système d’alerte
- Besoin d’une connaissance fine des coûts (annexes financières), mise en place d’indicateurs à partir de septembre
Pilotage du GIP FTLV-IP et son manque de visibilité
Notre délégation s’inquiète d’un important « turn over » au sein du GIP, impliquant une certaine désorganisation et une perte des compétences. Selon l’administration, il s’agirait d’un « mouvement naturel des personnels ».
Le GIP reste un pôle d’appui pour le réseau des Greta, mais « le parapluie est moins fiable » compte-tenu de la situation financière. Pour la Rectrice, il s’agit de…
Éviter la folle course au contrat dans le seul but de préserver les emplois
Et de préciser que cette « course au rendement » était en partie à l’origine du mal-être des personnels qui avait conduit à l’enquête à la DAFPIC du temps de Mme. Brunet-Tessier. Le Sgen-CFDT Orléans-Tours avait été un fer de lance dans la défense des personnels :
DAFPIC : le rapport de la commission d’enquête se fait attendre
Cependant, dans le contexte actuel, le choix est plutôt de préserver la structure existante (les emplois, ndlr) plutôt que de recruter.
Greta et apprentissage : une mise en place compliquée
Eric Lefeuvre explique la logique de centralisation (CFA académique) : c’est un choix de la rectrice qui permet de renforcer la politique avec des acteurs visibles pour plus d’efficacité.
Notre délégation note cependant des problèmes d’organisation et de communication qui brouillent l’offre pour les usager et qui favorisent une migration vers la concurrence. Les Greta subissent aussi une charge d’activité concernant le recrutement des candidats qui partent ensuite au CFA.
Nous demandons à ce que soit mené un travail sur la présentation de l’offre et une intégration à Parcoursup pour la rentrée 2022.
La DAFPIC se montre intéressée par nos propositions et entend mener la réflexion.
SI2G : l’outil de gestion « miracle » joue les arlésiennes
Le logiciel n’est pas exploitable en l’état et les académies, unanimes, demandent le report de son déploiement. L’administration reconnait des tensions avec le ministère et se désole de la situation, en forme d’aveu :
On n’en sait pas plus que vous !
Pour 2022, le logiciel Progré sera maintenu en attendant une professionnalisation progressive vers SI2G.
En conclusion de cette audience
La Rectrice et la DAFPIC nous remercient et soulignent l’intérêt de nous consulter. Il y a des acteurs nouveaux, il faut apprendre à se connaître.
Une discussion fructueuse !
La notion de réseau émerge et prend forme. Mme. Pellegrin souhaite « aller ensemble » : la qualité des échanges va croissante avec les directions et différents chantiers sont ouverts. Il reste des questions en suspens, la nouvelle dynamique doit permettre de faire face à des situations difficiles sur l’ensemble du réseau. La priorité est de régler les problèmes du GIP
Plus de place pour le déni.
Nous proposons d’un commun accord de maintenir des échanges réguliers (tous les 6 mois). Nous avons eu le sentiment d’être entendus et écoutés, ce qui confirme notre première impression, lors de notre audience de janvier 2021.
Reste à passer des paroles aux actes !