Encore un service en souffrance au Rectorat

Les personnels de la DSI étant en grande souffrance, une intersyndicale s'est formée, à laquelle a été associé le Sgen-CFDT Orléans-Tours en raison de son action passée pour les personnels de la DAFPIC. Une heure d'info syndicale, le 13 février a débouché sur une audience le 17 février.

La délégation intersyndicale (2 militant·e·s Sud Education, 1 CGT Educ’action, 1 Fnec-FP-FO, 1 Sgen-CFDT) a été reçue par Mme LEGAL, Secrétaire Générale, M.CALLUT, Secrétaire Général Adjoint DRH et M. GRANGER, Chef de la DSI.

Rappel des motivations de l’audience

  • Deux décès dans la même période dans la DSI.
  • HIS du 13/02/2020 mettant en évidence :

des problèmes dans les conditions matérielles de travail, la toxicité d’un certain type de management, l’organisation complexe de la DSI, entre titulaires de l’EN et prestataires, entre missions nationales et missions académiques, une communication défaillante de la direction sur les difficultés rencontrées

  • Objectif: obtenir un traitement des difficultés en urgence et à long terme, via la saisine d’une commission d’enquête du CHS-CTA pour mettre le Rectorat face à ses responsabilités d’employeur.

Les réponses obtenues du Rectorat

  • Les circonstances tragiques

    Le suicide de l’un des deux collègues : non imputable au service car il était en arrêt maladie, absent depuis 4 ans.
    L’autre collègue a été victime d’une crise cardiaque fatale. Mais il avait alerté sur sa tentation de suicide et son usure cardiaque imputable au stress n’a pas été évoquée.

Le fait que l’audience a été accordée très rapidement est révélateur que le Rectorat est tout à fait conscient de la gravité de la situation.

  • Le malaise dans le service :

    a/ sujet déjà prévu à l’ordre du jour du prochain CHS-CTA, le 19/03
    b/ réunion des collègues directs du collègue décédé en février à la rentrée de mars pour une clarification des activités. Selon le chef de la DSI, s’il n’y a eu aucune réunion depuis le décès du collègue, c’était pour respecter une période de deuil.
    c/ l’Assistante de Prévention ? Elle est venue l’an dernier. Ses préconisations sont suivies.
    d/ la Psychologue du Travail ? Très mobilisée auprès des collègues.

  • Les droits syndicaux des agents :

    Le RSST, inconnu de la majorité des agents et pas facile d’accès ? Le lieu doit être revu.
    Le DUERP ? L’Assistante de Prévention travaille dessus, il n’est donc pas disponible.
    L’accès des organisations syndicales aux services : l’interdiction de circuler dans les bureaux sera maintenue, dit le DRH parce que les locaux sont ouverts au public.
    Absence de local syndical : des travaux sont entrepris pour créer un petit local.

  • La charge de travail et le management :

    Tension sur les délais ? La Secrétaire Générale n’est pas d’accord. Mais les injonctions de travailler le samedi ou tard le soir, la forte pression du ministère, le Chef de la DSI admet que c’est vrai pour les équipes sur missions nationales, il affirme y avoir mis fin.
    L’organisation du travail sur les missions nationales entre titulaires de l’EN et prestataires (50 % des agents), pour la Secrétaire Générale, « c’est dans la nature même des projets».
    L’absence de fiche de mission (« on manage dans le flou ») : pour le Chef de la DSI, c’est faux, il y a une feuille de route annuelle et des ajustements en cours d’année, les équipes sur missions nationales sont réunies tous les mois pour faire le point. Pour la Secrétaire Générale, par définition, le développement de projets, c’est évolutif.
    Les temps partiels refusés ? Pour le DRH et Chef de la DSI, c’est faux. Ce dernier précise : « On en en même accordé en cours d’année »
    La brutalité du management : selon le Chef de la DSI, il n’y a « jamais de brutalité de la part de l’encadrement intermédiaire ». Mais le DRH révèle que « on est en train d’étudier certains cas ». Pour la Secrétaire Générale, « la brutalité n’a rien à faire au travail, si des brutalités sont ressenties, c’est qu’il y a des ambiguïtés ».
    Un nombre élevé d’arrêts-maladie (« cuiller de bois »). Aucun recensement n’est effectué, le DRH va étudier le dossier.

  • Les conditions matérielles :

    Travaux sur le site Molière : les collègues ne sont pas si mal logés, selon la Secrétaire Générale. Les travaux nécessaires sont réalisés ou en cours, selon le Chef de la DSI. Toilettes fermées. Garage à vélo prêt à être installé.
    Entassement dans les bureaux ? Selon la Secrétaire Générale, ils sont vastes.
    Encombrement dû aux archivages : la Secrétaire Générale l’admet.
    Déménagement des locaux de Molière ? Pas à l’ordre du jour avant 2023-2024, la Mairie d’Orléans n’impose plus de quitter les lieux.
    Inconfort d’être sur plusieurs sites : reconnu par la Secrétaire Générale.

 Conclusion :

Besoin d’une commission d’enquête du CHS-CTA pour analyser finement la situation et faire les préconisations nécessaires. Mais nous ne savons pas comment sera libellé ce sujet à l’ordre du jour ni si celui-ci prévoit un vote sur une enquête du CHS-CTA.

Rendez-vous intersyndical

Prochaine HIS en mars pour rendre compte de l’audience et du CHS-CTA, et pour travailler sur les fiches RSST (comme annoncé lors de l’HIS).

CONTACTS :

CGT – cgteducot@gmail.com – 06.75.50.98.11

FNEC-FP-FO – spaseen.fo.orleans.tours@gmail.com – 07.66.16.21.06

SGEN CFDT – orleans-tours@sgen.cfdt.fr – 02 38 22 38 59

SUD – contact@sud-education-loiret

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