Le Sgen-CFDT Orléans-Tours a enquêté sur les conditions d'affectation dans le 1er degré pour obtenir une amélioration de leurs conditions de travail et de vie personnelle et familiale.
Une enquête sur les conditions d’affectation
Pour le Sgen-CFDT Orléans-Tours, une enquête sur les conditions d’affectation dans le 1er degré était nécessaire :
Le barème permettant de répartir les PE stagiaires dans l’académie d’Orléans-Tours s’appuie, selon la lecture que fait le Rectorat du décret, sur le seul rang de classement au concours.
Chacun sait que cela date d’une époque où l’entrée dans le métier se faisait très jeune. Aujourd’hui vous êtes un certain nombre en charge de famille qui exercent loin de votre domicile et cumulent fatigue et frais supplémentaires.
Le Sgen-CFDT Orléans-Tours réclame depuis trop longtemps déjà la possibilité d’une prise en compte des situations familiales au niveau académique, comme cela existe déjà pour le classement des demandes d’affectation des stagiaires du 2nd degré .
Les résultats de l’enquête
Vos réponses nous permettent de mieux vous connaître, dans la diversité de vos situations. Ces résultats viennent étayer nos revendications pour faire évoluer de vos conditions de travail et de vie personnelle et familiale.
Qui êtes-vous ?
- 85% des participants sont des femmes.
- 50% des participants déclare avoir un ou plusieurs enfants à charge.
- Vous déclarez en moyenne 2,9 années d’éloignement du domicile.
Des conditions de travail et de vie difficiles :
Près de 90% des participants exercent leur activité à temps plein, malgré des conditions d’affectation parfois difficiles :
- poste partagé entre plusieurs écoles (15%).
- éloignement de domicile (66% affectés dans un autre département).
Que vous soyez affectés dans le département de votre domicile ou un autre, vous êtes 72% a passer deux heures ou plus dans les transports pour rejoindre votre lieu de travail. A cela il faut ajouter que 31% d’entre-vous sont contraints (du fait de leur affectation) de rester à proximité de leur travail plutôt que de pouvoir rentrer tous les jours dans leur famille !
Peut-être plus inquiétant encore, malgré l’éloignement et le temps de transport, vous êtes 69% à faire la route tous les jours.
Ne pas choisir entre travail et vie personnelle… mais à quel prix !
Vous êtes de plus en plus nombreux.ses à subir la fatigue et le stress, à vous mettre en arrêt maladie, et même à démissionner. Nos militants du Sgen-CFDT Orléans-Tours le constatent chaque jour. Et c’est aussi ce que vous nous dites dans vos réponses :
Les « exilés » de l’Éducation Nationale
Les deux-tiers des participants sont affectés sur un département différent de celui de leur domicile. Ils et elles subissent l’éloignement et la fatigue quotidienne que cela engendre.
Mais tous les départements ne sont pas traités également. La carte ci-dessous montre que la moitié des « exilé.es » sont originaires d’Indre-et-Loire (37). Le Loiret (45) accueille la majeure partie ces « mal muté.es », ainsi que l’Eure-et-Loir et le Loir-et-Cher, qui en accueillent une part non négligeable.
Après l’enquête, l’action !
Nous n’étions pas dupes de la situation vécue par certains d’entre-vous, nos collègues. Et cette enquête à laquelle vous avez participé nombreux confirme nos craintes, mais nous donne aussi du poids pour discuter avec la Rectrice des changements qui s’imposent dans les modalités d’affectation. Nous allons demander une audience…
Mais nous devons aussi alerter les médias et l’opinion publique sur le calvaire quotidien vécu par un trop grand nombre de personnels.
Opération « La nuit à l’école »
Le Sgen-CFDT Orléans-Tours revendique la prise en compte des situations familiales au niveau académique, comme cela existe déjà pour le classement des demandes d’affectation des professeur·es de lycées et collèges.
C’est une question d’égalité de traitement !
Nous vous invitons à participer à
« La nuit à l’école » de la Vallée du Rû
10 Rue Julie Lour, à Beaugency (45)
le jeudi 7 juin à partir de 17h
Nous allons installer un campement et dormir symboliquement devant l’école, pour sensibiliser l’opinion publique à la détresse des enseignant·es « éxilé·es de l’Education Nationale » qui sont contraints de travailler loin de leur famille.
Vous êtes concerné·e de près ou de loin par une situation d’éloignement familial ?
Rejoignez-nous pour faire bouger les choses, pour discuter autour d’un verre et/ou d’un barbecue… Inscrivez-vous, c’est gratuit.
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