Ce sont déjà les vacances pour quelques uns mais nombreux sont les collègues dans les services et composantes préparent la prochaine rentrée universitaire.
Dans le cadre de la préparation de cette rentrée universitaire, la (non) gestion de la mobilité interne ou la situation angoissante des collègues contractuels sont pour la CFDT une source d’agacement tant les droits les collègues ne sont pas ou peu respectés.
Comment sont gérés les fins de contrat des collègues contractuels ? Comment est gérée leur nouvelle affectation ?
La lente dérive dans la gestion « au plus près » des composantes et des services initiée par l’ancienne équipe a un impact direct sur l’isolement, l’invisibilité des situations en cette fin d’année. Cette gestion « au plus près » n’a fait qu’accroitre la précarité. Et si le nouvel outil de gestion des recrutements (beetween) est particulièrement efficace dans l’accompagnement des candidatures et la gestion par les services, il rend plus difficile la question du réemploi et de la mobilité interne des personnels.
La loi de modernisation de la Fonction publique aurait pu, aurait dû remettre la question du dialogue social au cœur de la gestion de la mobilité interne. C’était le sens de la rédaction des lignes directrices de gestion qui ne sont donc pas appliquées.
La CFDT a demandé à plusieurs reprises que les lignes directrices de gestion des personnel Biatpss soient accessibles sur l’UTnet, c’est enfin chose faite car elles rappellent le principe de base sur les recrutements.
Extraits :
Le principe de base de tout recrutement est que le profil du candidat retenu doit être en adéquation avec le poste à pourvoir. Il faut par ailleurs veiller à respecter les principes suivants :
- Le niveau de diplôme détenu par le candidat doit être en corrélation avec le niveau du poste à pourvoir
- Il convient de privilégier les candidatures internes à l’établissement avant d’avoir recours à un recrutement externe
- Pour les candidatures externes, il convient de privilégier celles des fonctionnaires titulaires pour pourvoir les emplois permanents
Ainsi, la disparition des compétences des commissions paritaires d’établissement sur le traitement des mobilités a eu un corollaire la mise en place des lignes directrices de gestion. La CFDT demande leur application et appelle les agents à nous contacter lorsque le dévoiement de ces lignes directrices est constaté. Ici, nous constatons très clairement que la subsidiarité revendiquée par quelques doyens et candidats aux élections, c’est à-dire plus de pouvoirs sans contre-pouvoir entraine moins de droits pour les agents et plus de précarité.
Et une question peut se poser : le service de la DRH chargé des campagnes de recrutements et des mobilités, est-il suffisamment dimensionner pour gérer plus 2.000 agents ?
Comme nous l’écrivions, il y a quelques semaines : « Bien informés, les hommes [et les femmes] sont des citoyens ; mal informés, ils deviennent des sujets. » Cette citation d’Alfred Sauvy prend donc tout sens tant nous prenons en charge syndicalement des collègues désorientés en terme d’accompagnement.
Les premiers éléments de notre enquête confirme les interrogations et attentes de nos collègues que nous avons déjà exprimé à la DRH à plusieurs reprises.
Nous étudierons pour la rentrée universitaire plus en détail le résultat de cette enquête. Notons que pour l’instant, la pyramide des répondants est la suivante (entre parenthèse celle de notre précédente enquête sur le sujet) : catégorie A 39% (28%), catégorie B 32% (31%) et catégorie C 29% (41%).
Mais nous vous donnons quelques éléments de cette enquête (toujours en cours, pour répondre cliquez ici).
- « Faut-il maintenir le recrutement au fil de l’eau (publication des postes toute l’année sur la Bourse à l’emploi) ? » 68% des répondants y sont favorables, ce pourcentage atteignaient 73%, il y a un an.
- « Faut-il organiser un autre temps spécifique avec une publication de tous les emplois vacants ou susceptibles d’être vacants en mai/juin pour une prise de poste au 1er septembre ? » 74% des répondants disent OUI contre 65%, il y a un an.
- « Etes-vous intéressés par les possibilités d’une mobilité externe (autres établissements, collectivités) ? » 65% des répondants expriment un avis positif à cette question contre 56%, il y a un an. Nous étudierons plus en détail le profil des répondants (19% des collègues contractuels ont répondu) mais cette progression de 10 points nous interroge.
- « Faut-il instaurer des règles ou critères plus transparents dans le cadre de la mobilité interne ? » Là aussi le taux d’insatisfaction progresse avec une réponse positive passant de 68% à 74%.
Pour l’instant, les premiers résultats de notre enquête confirment les sollicitations et questions de plus en plus nombreuses que nous recevons des collègues.
Nous vous invitons à continuer de répondre à cette enquête et à nous contacter pour toute question ou besoin d’un accompagnement syndical.