Université de Tours : Au fil des dossiers n°83

L’action syndicale, l’information et la co-construction ne sont possibles que grâce à votre soutien et il y a toujours de très bonnes raisons d’adhérer à la CFDT.

L’actualité sociale et de la vie de l’établissement sont encore riches avec pour la CFDT, un objectif constant : être un outil au service des agents publics, enseignants et chercheurs, personnels administratifs, techniques et scientifiques pour agir pour le service public de l’enseignement supérieur et la recherche, pour agir en faveur des conditions de travail et des rémunérations des agents publics, pour agir pour la défense des libertés publiques et la transition écologique et sociale, pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, le harcèlement au travail et les risques psycho-sociaux !


ECOS : une participation nécessaire, une reconnaissance justifiée

Les Examens Cliniques Objectifs et Structurés sont un outil d’évaluation des étudiants en santé, issus de la réforme du 2ème cycle des études de médecine. Ils doivent permettre d’évaluer le raisonnement, l’empathie et le professionnalisme d’un étudiant en le mettant dans la situation d’un médecin face à un patient. Ce sont des épreuves nationales.

Dans le cadre de ces examens, il est fait appel à des participants standardisés qui sont formés à jouer de manière uniforme pour tous les candidats un rôle de patient, de parents ou encore d’aidant.

Ce sont 80 participants standardisés qui seront recrutés pour les examens qui se dérouleront en 2026. Ce sont plus de 1000 étudiants qui seront concernés par ces Examens Cliniques Objectifs Structurés.

Pour reconnaitre l’investissement des participants standardisés dans le déroulement de ces épreuves, le dispositif ci-après est soumis à l’avis du comité social d’administration :

  • Pour les personnels BIATSS de notre établissement, il est proposé de les rémunérer à la vacation administrative.
  • Pour les personnes extérieures à notre établissement, ils seront rémunérés sur la base du SMIC horaire brut.

A la demande de la CFDT, l’établissement a précisé que les personnels BIATSS n’auront pas à poser de congés. Les « participants standardisés » devront déposer simplement une autorisation spéciale d’absence sur OHRIS.

La CFDT a souhaité aussi, dés lors que l’activité est similaire et ce quel que soit le statut de la personne mobilisée, que le niveau de rémunération soit le même et ce quelque soit la catégorie d’emploi ou le statut.

Enfin, la CFDT s’est interrogée sur la mise en place d’une charte pour s’assurer du respect, par ce dernier, de certaines valeurs. Pour la première fois, des entretiens individuels de recrutement vont être mis en place ce qui permettra, éventuellement, de refuser une ou plusieurs candidatures.

A l’issue de la présentation au CSA, la CFDT et la FSU ont voté favorablement à ce nouveau dispositif, l’UNSA et FO s’abstenant.

DPNM : une réorganisation sans objectif ?

La CFDT s’est opposée au CSA au projet de réorganisation de la direction de production du numérique et du multilmédia composé de trois pôles : le pôle multimédia, le pôle audiovisuel et le pôle Print.

Cette réorganisation pose la question de la méthode proposée pour les réorganisations de service, interroge sur la stratégie de l’établissement sur le domaine du numérique et de la cohérence des projets de service.

La CFDT a rappelé la demande faite lors du dernier comité social d’administration qu’une feuille de route soit élaborée pour toute réorganisation de direction ou de service à venir. Il semble important de disposer de cette feuille de route, d’une méthode pour sécuriser les personnels concernés par une éventuelle réorganisation de la direction ou du service dont ils dépendent.

La CFDT est également intervenue pour s’étonner de l’incohérence dans la temporalité proposée par ces réorganisations. En effet, une réflexion est en cours sur la structuration des services numériques et audiovisuels initiée dans un contexte de transformation des usages. Une lettre de mission signée de  Vice-présidents a été adressée à la Coordination Audiovisuelle et Multimédia il y a peu pour proposer une nouvelle organisation de ce domaine d’activités. Dans ce contexte, la CFDT s’étonne que la réorganisation de la Direction de la Production du Numérique et Multimédia soit soumise aujourd’hui au comité social d’administration alors que les propositions de la Coordination Audiovisuelle et Multimédia viennent d’être adressées à la présidence.

A partir de ces éléments, le CSA a émis un avis défavorable aux différentes réorganisations proposées (CFDT, UNSA et FO votant contre, la FSU votant favorablement pour cette réorganisation).

De la négociation au compromis : l’exemple de la prime d’intéressement

Récemment, l’expression d’un collectif asyndical réaffirmant son opposition à la prime d’intéressement pourtant versée aux 170 collègues à partir de critères clairs et transparents pose la question des enjeux de la négociation entre l’employeur et les organisations syndicales.

Lorsque la CFDT demande l’ouverture d’une négociation, elle entend changer la posture de l’employeur : l’employeur n’informe plus, ne consulte plus, ne concerte plus, il négocie. C’est-à-dire qu’il décide de partager une partie de son pouvoir dans le cadre du dialogue social. Et la négociation oblige les uns et les autres à faire des avancées, de convaincre, à faire des concessions.

C’est donc ce qui c’est passé autour de la négociation autour de la prime d’intéressement, la CFDT a fait des concessions en direction de l’employeur mais également en direction des autres organisations syndicales car nous ne portions pas toujours la même approche.

Fallait-il refuser cet accord ? Qu’en pensent les collègues qui ont été malmenés par la mise en place de Sifac+, de deux ans de travaux à la BU, par la mise en place de nouvelles applications (Beetween, e-parapheur, Toucam..) ?

Ce protocole est-il parfait ? Bien sûr que non. Et après un an de sa mise en application, la CFDT souhaite qu’un bilan soit réalisé pour adapter si besoin ce dispositif.

Alors oui, la CFDT préfère voir 170 collègues reconnus pour leur investissement au sein d’un collectif de travail avec des montants équivalents versés dés lors que les impacts pour le travail était le même. Même contrainte = même prime et ce que vous soyez contractuels, en CDI, adjoint administratif ou catégorie A.

Rêver du Grand soir ou acter des avancées pour les personnels, la CFDT fait un choix clair et transparent.

Rapport social unique : un outil indispensable et …obligatoire

Lors du CSA du 4 décembre, la CFDT a rappelé l’importance de disposer du rapport social unique et des données (obligatoires) à fournir constatant que le rapport 2024 n’est pas encore soumis à l’examen des élus du personnel

La CFDT rappelle que ce document constitue un outil central du dialogue social et de la transparence en matière de gestion des ressources humaines. Il permet de dresser un état des lieux complet de la situation des personnels, de suivre les évolutions des politiques RH, et d’alimenter la réflexion collective sur des sujets essentiels tels que l’égalité professionnelle, la qualité de vie au travail, des conditions de travail, des recrutements et la formation.

La présentation annuelle du RSU est indispensable pour garantir la transparence de la gestion des ressources humaines, assurer un suivi précis des indicateurs sociaux et nourrir les échanges sur les orientations RH, notamment au regard des lignes directrices de gestion.

Conscient des contraintes susceptibles d’affecter la production et la transmission du RSU, la CFDT souhaite néanmoins que celui-ci puisse être présenté dans les meilleurs délais afin de garantir un échange constructif entre l’employeur et les représentants du personnel.

La CFDT exprime sa volonté de coopérer pleinement à l’analyse et à la valorisation de ce rapport, dans l’esprit d’un dialogue social renforcé et au service du bon fonctionnement de l’établissement.

Handicap et travail

La CFDT milite pour changer la représentation du handicap au travail en soutenant une politique d’inclusion en ouvrant des concours réservés, en soutenant les dispositifs de promotion par voie de détachement, en soutenant les collègues qui souhaitent faire reconnaître leur handicap au travail.

Changer le regard sur la handicap au travail, faire en sorte qu’un agent en handicap puisse travailler sans avoir un jugement de ces collègues ou de sa hiérarchie, c’est le sens de l’action syndicale de la CFDT.

Quels sont vos droits, quels accompagnements possibles, la CFDT vous propose deux fiches :

Pour toute question, on se retrouve sur le formulaire de contact de la CFDT, cliquez ici.

Renforcer l’égalité femmes-hommes : ce que change la nouvelle circulaire du 28 novembre 2025

Le Premier ministre a publié le 28 novembre 2025 une circulaire importante pour toutes les administrations : elle redéfinit et renforce le rôle des hauts fonctionnaires à l’égalité entre les femmes et les hommes. Derrière ce texte un peu technique, il y a un objectif clair : faire progresser concrètement l’égalité dans la fonction publique… et dans toutes les politiques publiques.

Pourquoi une nouvelle circulaire ?

L’égalité femmes-hommes reste un combat à mener partout. Ce n’est pas qu’un ensemble de mesures ciblées : c’est une approche transversale que doivent intégrer toutes les politiques publiques.
Après le lancement du Plan interministériel « Toutes et tous égaux » 2023-2027, le Gouvernement veut donner un nouvel élan. D’où la mise à jour du rôle des hauts fonctionnaires à l’égalité, qui existent dans chaque ministère depuis 2012.

Cette circulaire remplace donc celle de 2012 et fixe un cadre beaucoup plus précis et plus ambitieux. Voilà peut-être une circulaire qui pourrait relancer la déclinaison du plan Egalité professionnelle de l’université et enfin avoir une première réunion entre les ressources humaines et les organisations syndicales,  huit après que les organisations syndicales aient porté le plan de l’université de Tours.