Au sein des différentes instances, dans les différents groupes de travail, une trentaine de représentant.e.s du Sgen-CFDT participent à la vie de l’établissement pour vous représenter et défendre une Université Ouverte et Solidaire. Sur le fil .... pour garder le lien entre les personnels
Deux mois riches dans l’actualité de l’université. Retour sur la vie de l’Université ….
Le budget rectificatif en vrac
Le conseil d’administratif vote le 8 juillet un budget rectificatif. Il acte une hausse de l’activité du Cuefee avec un complément de 200.000 euros inscrit à son budget. L’enveloppe indemnitaire – à la suite de l’accord salarial – passe de 3,3 millions à 3,9 millions et augmente de 14,64%. Trois grosses opérations immobilières figurent au budget 2019. Certaines sont pratiquement terminées (IUT de Tours) d’autres sont en cours (Site Viale) et d’autres sont à venir (Tanneurs) Quelques chiffres pour tout mettre en perspective :
- Site Luthier – Réfection clos des bâtiments (toutes tranches) 9,750 millions d’euros
- Site Tonnellé – Réhabilitation du bâtiment Viale 7,600 millions d’euros dont 3,089 millions d’euros sur 2019
- Site Tanneurs – Réfection clos et couvert (1ère tranche) 12 millions d’euros dont 51.000 euros sur 2019
- Site Tanneurs – Aménagement de locaux de stockage au 1er sous-sol pour le SCD 1 millions d’euros dont 60.000 euros sur 2019
- Programme de mise en accessibilité des locaux : ADAP et dispositions GN8, 2,609 millions d’euros
Bonne santé : la capacité d’auto-financement passe de 3,78 millions d’euros à 4,15 millions d’euros et le fond de roulement atteint 32 millions d’euros et la trésorerie 46 millions d’euros.
Quand la santé est bonne, ne le dites pas trop fort quand même ! Pour éviter de susciter des revendications salariales ou autres, voilà comment en novlangue, on vous dit que nous sommes en pleine forme financière : « En conclusion, l’ensemble de ces indicateurs, intégrant les résultats de l’exécution 2018, étant en progression par rapport au BI, conduit à confirmer l’appréciation de soutenabilité formulée alors. »
Dégel ou not dégel ? En 2019, la masse salariale des enseignants titulaires augmente de 1 millions d’euros dont 500.000 euros dû au GVT et autres mesures catégorielles soit un peu plus de 2% et celle des enseignants non-titulaires (Ater,…) augmente de 180.000 euros. Le montant des heures complémentaires baissent de 120.570 euros (-2,1%) pour atteindre 5.501.577 euros ce qui représente quand même 132.000 heures d’enseignement ou encore 690 emplois d’enseignants-chercheurs … on constate donc que le discours sur la rigueur imposée par la direction de l’établissement et le discours de rigueur développé par la direction sont contredits par les chiffres du budget. De là à dire que tout va très bien, ce n’est pas notre sentiment quand même … et les tensions restent grandes pour organiser la rentrée. En période pré-électorale, ce sont les biatss contractuels qui morflent avec des gels d’emplois.
CUEFEE : vers une sortie de crise et la construction d’une nouvelle dynamique ?
La CFDT est intervenue au comité technique du 27 juin pour souligner l’inquiétude des personnels du CUEFEE. Ils sont dans une attente de co-construction d’un projet qui garantit les formations, les missions d’accueil, leur travail et leur environnement de travail. La CFDT a contesté la présentation ambiguë du bilan financier qui ne prend pas clairement en compte la participation de l’établissement dans l’accueil des étudiants d’échanges. La proposition formulée par la CFDT de voter un rattachement fonctionnel à l’UFR des Lettres et Langues pour préparer la rentrée et laisser travailler trois groupes de travail (Référentiel des activités pédagogiques, statuts et gestion administrative et pédagogique) a été adoptée à l’unanimité des élu.e.s au CT (CFDT, FSU, SNPTES, FO). Voyons dans cette unanimité une sortie de crise qui fut confirmée au conseil d’administration où cette unanimité fut aussi de rigueur !
Un lapsus détonnant
Les plus accrocs à la communication institutionnelle auront regardé avec amusement l’envoi de deux courriels annonçant la nouvelle lettre du président avec un premier intitulé « nouvelle campagne ». On ne sait pas si le rédacteur pensait à la campagne d’un directeur-candidat impatient à la candidature, à la future campagne autour de la COMUE (Ah non, elle disparaît) ou à celle de monsieur X. En tout cas, un beau lapsus qui fait sourire !
COMUE, clap de fin ?
Et derrière, il y a des gens ! La CFDT a réagi vivement à l’annonce de la suppression des 25 emplois au sein de la COMUE préalable à la dissolution de la COMUE. L’inaction de l’administrateur de la COMUE, directeur de l’INSA est le triste résultat d’un bilan désastreux. Le Sgen-CFDT a eu l’assurance au conseil d’administration que les 10 emplois dépendant de l’Université seraient maintenus. Se pose néanmoins la responsabilité de ce fiasco. Nous dénoncions le Vinxit de l’Université (la sortie de la Comue Léonard de Vinci avec Poitiers et Limoges) pour nous retrouver en tête à tête avec l’Université d’Orléans. La coopération valait mieux que la concurrence. Ce flop de l’année ne peut que nous affaiblir dans nos relations avec les collectivités et le ministère.
CNESER : la CFDT au top !
La progression de la CFDT est l’évènement majeur du dernier scrutin. La CFDT gagne un siège (13 sièges) et conforte son rôle de 1ère organisation de l’enseignement supérieur et de la recherche. Et en prime, la CFDT est la première organisation dans la catégorie des professeurs des universités. Les résultats, c’est ici : Résultats de l’élection des représentants des personnels au CNESER (1).
Le flop du mois d’août.
L’échec de la candidature au financement ouvert pour la création de l’Ecole Universitaire de Recherche dans le cadre des programmes d’investissement d’avenir est une mauvaise nouvelle pour l’Université de Tours car elle l’isole dans un environnement extrêmement concurrentiel. Elle pose aussi question sur la méthode employée et imposée pour impliquer les équipes de recherche à ce projet. Nombreux-ses sont ceux et celles qui expriment peu de regret à cet échec tant la méthode employée par le porteur du projet pour imposer aux équipes de recherche fut dénoncée. Aujourd’hui se pose la question de la lisibilité du CESR depuis cet échec. Faut-il revoir la stratégie de recherche et de formation imposée dans le cadre de l’école supérieure de l’intelligence du Patrimoine ? Certains évoquent la création d’un collectif pour la Renaissance du CESR, d’autres s’interrogent sur la composition de la formule qui tend à transformer l’or en plomb …. En attendant, Poitiers, Limoges, Angers, Rennes sourient.
Rebondir dans nos partenariats européens
L’Université de Tours ne bénéficiera pas de l’appel au financement de l’Université Européenne, l’Université d’Orléans fut dans les quatre universités repêchées. L’université de Bourgogne, par exemple, a déployé un projet qui s’intitule « Forthem », qui réunit les universités de Johannes-Gutenberg de Mayence (Allemagne), Jyväskylän (Finlande), Opole (Pologne), Valence (Espagne), Palerme (Italie), Riga (Lettonie) et de Dijon. Le projet, baptisé « Forthem » (pour « fostering outreach within european regions, transnational higher education and mobility »), a pour objectif de créer « des campus internationaux » qui participeront « au développement d’un sentiment de citoyenneté européenne ». Beau projet ! Et Tours … Il est important de comprendre les raisons de ce que nous pourrions considérer comme un échec et de rebondir. Nous avons un vrai potentiel, des partenariats et co-diplômes, des formations d’excellence en Droit-Langues, Musique, Histoire de l’art, d’Histoire ou de droit français et droit allemand, une chaire Jean Monnet …. Alors construisons collectivement une identité européenne, chère à François Rabelais et à Léonard Da Vinci autour de l’apprentissage des langues, des échanges Erasmus et en définissant une nouvelle stratégie dans la construction de nos formations et de nos partenariats.
H4RHS et si c’était la formule pour combattre la précarité ?
Le travail autour de la labellisation (H4RHS) qui prévoit d’aborder la question salariale des contractuels recherche, la sécurisation des parcours, l’insertion pro des chercheurs contractuels permettra-t-il de sortir de la spirale redoutable de la précarité des jeunes chercheurs…. Ces sujets sont essentiels. Continuer à laisser chaque labo faire ce qu’il veut dans la gestion des contractuels ? Non, ce n’est pas une politique et ne pas mettre en place cette labellisation, c’est condamné les équipes de recherche EA ne plus pouvoir déposer des projets au financement européen. Alors oui travaillons collectivement à adhérer à ce label européen.
Parm et la Foad : remettre de la raison dans tout cela.
Dans ce dossier, nous souhaitons apporter un peu de raison. La motion (motion ParM – Vdef-1) votée par la faculté de Lettres & Langues exprime la position développée par la CFDT. La FOAD est un outil parmi d’autres pour assurer la réussite des étudiants. Son déploiement doit être co-construit avec les équipes pédagogiques et nous appelons de nos vœux à des recrutements sur des postes pérennes pour assurer ces nouvelles missions soit en transformant les postes en CDI ou soit en ouvrant des postes au concours. Une chose est sûre, la FOAD ne fait pas peur à la turbulente Université Jean-Jaurès (Toulouse) qui vient d’ouvrir trois nouvelles formations en FOAD portant le nombre de licences ouvertes à 27 dont la sociologie, la géographie, les mathématiques, les lettres modernes, l’anglais, la gestion…. Allez les mohicans, c’est ici !
Des nouvelles de la France d’en-haut
Sans complexe, le pouvoir nomme ses ami.e.s politiques pour mener au sein de l’Education Nationale sa politique plutôt néo-conservatrice. C’est donc logiquement que la directrice de la faculté de Droit, d’Economie et des Sciences sociales a été nommée Rectrice de l’Académie de Dijon. Gageons qu’elle aura à coeur d’instaurer un dialogue renouvelé avec les personnels administratifs et techniques et les enseignants du second degré … On souhaite quand même bon courage à la Rectrice….