Université de Tours : au fil des dossiers …. n°6

Au sein des différentes instances, dans les différents groupes de travail, une trentaine de représentant·e·s du Sgen-CFDT participent à la vie de l’établissement pour vous représenter et défendre une Université Ouverte et Solidaire. Sur le fil .... pour garder le lien entre les personnels.

 Du plan D au plan B, il faut penser une rentrée autrement !

A peine sommes-nous en train de finaliser les corrections et les jurys d’examen qu’il nous faut déjà penser à la prochaine rentrée universitaire.

Et là, il s’agit de passer du plan D (On se débrouille) à une véritable analyse de la situation vécue en proposant de nouvelles organisations pédagogique et administrative pour construire un véritable plan B. Car, nous en sommes tous conscients et les annonces de la ministre ne peuvent que nous interpeller ou nous inquiéter, la prochaine rentrée universitaire risque de ne pas être celle du monde d’Avant. Et annoncer que la rentrée se déroulera comme prévue, le 1er ou le 7 septembre, apparaît tout aussi ubuesque, dans le contexte actuel, que d’annoncer l’ouverture des écoles primaires le 11 mai au matin.

Mais, pour agir, il faut s’appuyer sur l’ensemble de la communauté universitaire (enseignants, étudiants, personnel administratif et technique) pour réfléchir et bâtir la rentrée de demain.

En attendant, le vie au sein de l’Université continue, découvrez-la à travers ces quelques informations ….

Alors quoi de neuf  dans les jours d’avant ?

  • Premières informations sur la préparation budgétaire…2021
  • Une première attendue
  • Des amateurs d’un grand quotidien du soir ?
  • Démocratie vs administrateur provisoire
  • Bientôt le retour….
  • Le coût de la reprise
  • Une indemnité pour les repas et bientôt pour le déplacement à vélo ?
  • Entre Mister T et l’instant T, on a choisi ! Un rendez-vous à ne pas manquer ….
  • Sauvons toute la Recherche !
  • Vers la Révolution 4.0 : réduire la fracture numérique et améliorer l’environnement de travail des personnels et des étudiants.
  • Teams vs Zoom
  • Echanges internationaux : ne pas agir dans la précipitation !
  • Une politique active de soutien aux étudiants les plus fragiles

Premières informations sur la préparation budgétaire…2021

Si une information a été donnée au conseil d’administration sur la situation budgétaire, nous sommes restés sur des éléments très généraux sans une documentation précise sur ce point. Comme à chaque fois, il a été fait mention d’une augmentation de la masse salariale d’environ 1,4 M€ à sur la période de janvier à mars 2020 par rapport à la même période en 2019. Cet accroissement serait dû à deux facteurs principaux : l’envolée du GVT  – Camarades PR, prenez votre retraite ! et l’application du RIFSEEP d’une part, et, d’autre part, l’augmentation du nombre d’emplois due à la reprise des postes anciennement financés par la COMUE.

Là encore, l’absence de transparence et de documents limitent clairement l’analyse des élu·e·s au Conseil d’Administration et tend à inquiéter le commun des administrateurs.

A la commission des moyens qui suivait (3 jours plus tard), les membres ont pu avoir quelques documents et des analyses plus précises. Le taux d’exécution budgétaire est de 25% contre 28% en 2019 avec une baisse de de 10 points des dépenses de fonctionnement : frais de mission -50% ; frais de réception -35% ; fournitures -11% ; des chiffres somme toute logiques dans le contexte de confinement.

D’autres chiffres ont été fournis. Ainsi la progression de la masse salariale est de 3,44% (1,4 millions d’euros sur 3 mois) mais cette augmentation est due principalement à la déclinaison des accords salariaux autour du protocole PPCR et d’un rattrapage des hospitalo-universitaire depuis 2017. On y découvre aussi que l’augmentation du Rifseep n’est que de 25.000 euros par mois soit 5,3% de la hausse constatée. On ne comprend toujours pas pourquoi la Direction de l’établissement tente de culpabiliser les personnels administratifs et techniques sur ce glissement de la masse salariale alors que cela ne représente que 75.000 des  1,4 millions d’euros.

Une première attendue

Quatre ans plus tard et la mise en place des recommandations du rapport sur le diagnostic des risques psycho-sociaux, nous avons reçu un compte-rendu des deux dernières réunions des instances de l’Université, le comité technique et le conseil d’administration. Il s’agit ainsi de répondre à une attente des personnels sur la nécessité de communiquer et d’avoir les informations sur la vie de l’établissement. Dans le diagnostic RPS, la question de la circulation de l’information comme de la participation de la communauté universitaire aux débats est revenue comme un boomerang en direction de l’équipe présidentielle. De cette première, nous attendons maintenant avec intérêt les comptes rendus du cénacle que représente le Conseil des Directeurs de composantes ! Ce n’est donc pas qu’un coïncidence avec le report du calendrier électoral

Des amateurs d’un grand quotidien du soir ?

Depuis quelques semaines, les messages syndicaux ne sont modérés qu’en fin d’après-midi. De là à penser que les modérateurs attendent la dernière livraison du Monde pour s’assurer de la concordances des sources… Cette nouvelle pratique étonne sauf à vouloir réduire les différentes expressions au sein de l’Université en limitant l’impact de messages modérés en début de soirée. Pourtant tout le monde a cru à la suspension de la campagne électorale …. Parce que nous croyons au pluralisme des sources, y compris avec la livraison de la presse du matin, nous avons établi notre propre liste de diffusion. Si vous n’êtes pas abonné ou si vous ne voulez plus l’être, un message bienveillant dans les deux cas nous suffira.

Démocratie vs administrateur provisoire

Un des représentants d’Ensemble à Tours a proposé au Conseil d’Administration la nomination d’un administrateur provisoire pour remplacer notre collègue directeur de l’UFR Lettres et Langues démissionnaire qui aspire à s’investir dans un autre champ d’activité au sein de l’Université. Proposer ainsi de surseoir à une élection par son Conseil revient, pendant le temps de la nomination d’un administrateur provisoire, à suspendre la vie démocratique du conseil. Ses membres ont souhaité – à plus de 64% des voix – l’organisation d’un scrutin avant la fin juin. Une élection vaut mieux qu’un administrateur qui serait forcément contesté et affaiblirait la composante dans ses discussions avec la direction de l’établissement sur le budget ou les emplois.

Bientôt le retour….

S’il y a bien un secteur où l’établissement est dans l’échange et le dialogue permanent, c’est bien sur celui de la gestion de la crise sanitaire. Réunions régulières des instances de dialogue social, adoption du schéma du Plan de retour sur les sites à l’unanimité des représentants du personnel, information sur l’avancée des dispositifs, etc… Les élu·e·s CFDT du CHSCT sont présent·e·s pour accompagner les personnels et veiller à la mise en place des dispositifs de sécurisation sanitaire pour une reprise d’activité sur les différents sites.

Le coût de la reprise

Près de 200.000 € devraient être dépensés pour assurer un retour sur site dans de bonnes conditions et en interne, plus de 1.250 visières ont été produites par l’IUT de Blois.

Une indemnité pour les repas et bientôt pour le déplacement à vélo ?

Du 16 mars au 11 mai, les personnels qui ont été tenus de se rendre sur leur lieu de travail, et dont l’amplitude horaire intégrait la pause déjeuner, pourront bénéficier d’une indemnité forfaitaire d’un montant de de 17,50 € par repas. A partir du 11 mai, et dans la mesure où les restaurants administratifs resteront fermés, l’Université envisage la livraison de repas aux personnes concernées. Là encore, ces propositions ont été largement approuvées par les membres du Comité Technique.

Nous sommes également intervenus au Conseil d’Administration pour demander la mise en place dès le 11 mai de l’indemnité kilométrique Vélo et d’inscrire notre politique de déplacement dans le cadre de ce plan.

 

Entre Mister T et l’instant T, on a choisi ! Un rendez-vous à ne pas manquer ….

Les dernières semaines nous ont amenés à expérimenter de nouvelles situations pédagogiques avec plus ou moins de succès, et de questionnements, de doutes, d’envies, de motivations.

Le CAPE, ses ingénieurs et conseillers, vous proposent de venir échanger de manière détendue mais pertinente dans le cadre d’un nouveau rendez-vous online du CAPE : “L’instant T”.

La troisième édition aura lieu le 12 Mai 2020 de 17H à 18H sur la plateforme TEAMS.

Le concept est simple, chacun se munit d’un rafraîchissement et de sa plus belle anecdote, de ses doutes, de ses questions en formation à distance. Au-delà du plaisir de vous retrouver, ils vous  proposent un espace d’échanges entre enseignants, conseillers, et ingénieurs pour parler de nos expériences et des questions qu’elles soulèvent.

Cliquez-ici pour vous pré-inscrire à l’événement.

Un lien de réunion TEAMS et les instructions pour vous y connecter facilement vous seront envoyés par mail, la veille de la réunion. Nous vous invitons à installer l’application TEAMS si vous le pouvez, l’interaction n’en sera que meilleure. Si ce n’est pas possible, vous devriez pouvoir néanmoins suivre l’échange sur un simple navigateur internet (mobile ou ordinateur de bureau).

Sauvons toute la Recherche !

La crise sanitaire actuelle a conduit à la fermeture des laboratoires qui ne travaillent pas directement sur covid-19. Cette fermeture ralentit considérablement l’effort de recherche. Au moment de la réouverture des laboratoires, de nombreux scientifiques auront perdu plusieurs mois, qu’ils ne pourront rattraper que si leurs contrats de travail sont prolongés d’une durée au moins égale à l’arrêt effectif des laboratoires.

Récemment, la Ministre de l’ESRI, F. Vidal, a autorisé les établissements à prolonger les contrats CDD des jeunes scientifiques (Doctorant·e·s, Post-docs, ingénieur·e·s et technicien·ne·s), mais sans rendre ces prolongations systématiques et sans indiquer quel sera la part de ces prolongations qui sera prise en charge par le Ministère.

27 sociétés savantes, 6 associations de jeunes chercheurs, et 15 chercheur·e·s ont signé une tribune dans Le Monde pour demander un plan de sauvetage de la recherche suite à la crise Covid-19, qui inclut la prolongation automatique, financée par le ministère, de trois mois des contrats CDD et des contrats de recherche. Ces signataires ont également mis en ligne une pétition et pour permettre aux scientifiques et au public français d’appuyer leur demande.

La tribune est sur le site du Monde, c’est ici !   Le texte complet peut être trouvé dans la pétition en ligne qui est également ouverte.

Nous vous encourageons à diffuser ce message dans vos cercles professionnels et amicaux, scientifiques et grand public. La recherche publique ne doit pas devenir la grande oubliée du plan de sauvetage gouvernemental de crise.

Vers la Révolution 4.0 : réduire la fracture numérique et améliorer l’environnement de travail des personnels et des étudiant·e·s.

Un bilan du plan mis en place pour permettre aux personnels et aux étudiant·e·s de disposer des moyens informatiques leur permettant d’assurer la continuité des activités de notre établissement. Un effort très important a été fourni par la DSI pour permettre l’absorption de l’afflux du trafic, le développement de visioconférences avec l’outil « Teams », la mise à disposition d’ordinateurs portables pour tous les personnels et étudiant·e·s qui ont présenté une demande. Une hotline dédiée aux étudiant·e·s pendant la période d’examens sera mise en place rapidement.

Les composantes y ont largement contribué en fournissant aux personnels les ordinateurs des différents classes mobiles (100 portables par les composantes de Lettres et Langues, ASH et IUT par exemple). De nouvelles commandes sont en cours par la DSI et les composantes pour accompagner cette politique.

L’utilisation de Célène a connu un rebond important avec 460 nouveaux cours depuis le 15 mars, 160.000 connexions par semaine et 620 enseignant·e·s inscrit·e·s au cours de continuité pédagogique. Les formations sont passées de 15 personnes à 72. Les différents services rattachés à direction de la formation (Parm, Cape, newteach) ou à la DSI (DPNM) ont produit plus 28 tutoriaux.

Teams vs Zoom

Teams a connu un très fort déploiement au sein de l’Université mais le hic, si on souhaite développer des classes virtuelles, reste l’impossibilité d’être à plus de quatre en simultané. L’outil de communication unifiée de Microsoft ne montre les flux vidéo que des quatre dernières personnes à avoir pris la parole lors d’une réunion. Là où Webex (Cisco) affiche jusqu’à 25 flux à la fois et Zoom jusqu’à 49.

La limite de 4 flux dans Teams est devenue une problématique pour les utilisateurs, alors que nous travaillons désormais en télé-travail. La plupart des clients de Teams organisent des réunions d’équipe avec plus de participants qu’ils n’en avaient habituellement.

Très prochainement, Microsoft annonce le passage de 4 à 9 personnes en vidéo simultanée. Si on souhaite développer l’interactivité des classes virtuelles, ce développement du géant américain risque de ne pas satisfaire les pédagogues. Si Teams reste adapté pour des réunions de travail, cela risque de ne pas être le cas pour l’enseignement à distance interactif.

Echanges internationaux : ne pas agir dans la précipitation !

Une note a été présentée au Conseil d’Administration du 4 mai sur la situation des différentes formations au regard de la mobilité entrante et sortante des étudiants. Ce sujet est particulièrement sensible et complexe et ce pour différentes raisons : situation sanitaire, politique des autres Etats, délais consulaires, trafic aérien, quatorzaine, risque de seconde vague…

Il est impératif de rester prudent sur les mobilités au premier semestre 2020-2021 mais il convient de ne pas prendre de décision sans avoir un certain recul. Si les mobilités hors Europe s’avèrent fortement compromises pour l’année universitaire prochaine, il faut attendre avant de prendre des décisions au niveau de l’espace Schengen et en même temps travailler avec nos partenaires sur les poursuites d’échanges, c’était le sens de l’intervention des élu·e·s du Sgen-CFDT.

Concertation, échanges et communication doivent être les maîtres-mots pour ne pas condamner notre politique européenne. Et c’est peut-être le moment de travailler encore plus sur nos partenariats et de construire le contour de notre université européenne de demain.

Une politique active de soutien aux étudiants les plus fragiles

Environ 1500 aides ont été demandées depuis la mise en place de ce dispositif. 80% des demandes concernent les bons alimentaires. Seulement 40 refus ont été opposés à ces demandes (absence de situation de précarité appréciée par les Assistantes Sociales). L’intégralité des demandes n’a pas encore été traitée, mais les services mettent tout en œuvre pour une instruction rapide et efficace des dossiers. L’établissement annonce une dépense dépassant 160.000 euros. La commission est composée de deux étudiants, des responsables du CROUS, du SSU, du VP Vie étudiante et de la directrice du service.