Congé de formation ou congé d’agrégation ?

Billet d'humeur : La campagne pour les demandes de congés formation vient de s'ouvrir. Depuis plusieurs années dans notre académie, le barème n'a pas changé et pose problème. Petite analyse et revendications...

congé de formationCongé de formation, pas pour tout le monde ?

Dans l’académie, les formations pour passer un autre concours d’enseignant sont fortement avantagées. Cela concerne essentiellement la préparation à l’agrégation et cela pose plusieurs problèmes. En particulier, un·e certifié·e en documentation ou en technologie par exemple, n’a pas accès dans les faits au congé formation, à moins de vouloir changer de discipline (puisqu’il n’existe pas d’agrégation dans ces disciplines).

Le passage d’un diplôme du supérieur ou d’un autre concours est également bloqué. C’est regrettable pour les nombreux enseignant.es qui enseignent deux disciplines (Histoire-Géographie, Sciences de la vie et de la terre, par exemple), qui voudraient un complément dans leur autre matière que celle d’origine, ou bien passer le CAPPEI.

On ne parle même pas de projets visant une reconversion professionnelle, dans ou hors Éducation Nationale !
Mieux vaut dans ce cas demander à utiliser son compte personnel de formation (CPF). Pour le coup, ce dispositif commence timidement à s’installer dans l’académie. Mais il concerne vraiment peu de personnels, dégage un financement assez limité et s’adresse surtout à celles et ceux qui ont déjà un projet d’évolution professionnelle identifié.

Faire évoluer les critères du congé de formation

Or, ces restrictions ne sont pas inéluctables !
Ce n’est pas le cas dans d’autres académies, où d’autres critères sont mis en avant. Ou bien tout simplement le critère de la nature de la formation n’est pas pris en compte dans le classement des demandes, mais seulement l’ancienneté de la demande par exemple.

La demande d’évolution du barème est portée par le Sgen-CFDT Orleans-Tours depuis de nombreuses années. Mais la fin des CAPA et des groupes de travail n’ont pas permis de faire évoluer cette demande favorablement. La position d’autres organisations syndicales non plus, qui ne souhaitent pas de changement. Ces dernières voient dans l’agrégation la seule évolution de carrière possible pour un enseignant. Ce blocage est pourtant largement préjudiciable aux collègues et ne favorise pas l’attractivité du métier, déjà bien faible.