Contre le plan de redressement budgétaire de l’Université d’Orléans

La situation budgétaire de l’université d’Orléans a été analysée ces derniers mois par l’IGAENR qui a sollicité fortement les services de l’université et s’est appuyée sur la coopération de l’équipe présidentielle à l’origine de la demande.

Au CTU d’Orléans, le Sgen-CFDT vote contre le plan de redressement budgétaire

Solde négatif, fond de roulement négatif et donc difficultés de trésorerie sont à l’origine du plan de redressement budgétaire que le Président a présenté au Comité Technique de l’Université jeudi 23 mars.

Compte tenu de l’ampleur de la dérive budgétaire, le plan est proposé sur 5 ans (de 2018 à 2021). L’une des principales mesures est la réduction de l’emploi de titulaires avec un gel supplémentaire de 41 postes de titulaire sur 5 ans (sur les 1 535 titulaires de l’Université). Nous n’avons pas connaissance de l’impact sur la situation de l’emploi des contractuels (479 personnes en 2015).

Les mesures de réduction de la masse salariale sont censées compenser l’augmentation du GVT (« Glissement Vieillesse Technicité »). Un train de mesures de réduction des dépenses de fonctionnement et de prélèvements sur les recettes affectées est également inclus dans le projet de plan. Le document soumis au Comité Technique est complété d’un axe de stratégie à plus long terme.

Nos commentaires et questions au Président de l’Université :

L’IGAENR a soulevé un certain nombre de difficultés qui concourent à la dérive budgétaire de l’établissement. Si le plan répond à certains de ces points, d’autres méritent de mettre en place des actions qui ne sont pas proposées : postes de contractuels non financés, offre de formation de 162 % des capacités de l’Université, non recouvrement des recettes, trop grande autonomie des composantes, optimisation du parc immobilier…

Ni méthode de travail ni équité dans l’austérité

Les élu-e-s du Sgen-CFDT regrettent une fois encore que la stratégie à long terme ne mentionne pas de méthodes de travail qui permettent à chacun de se situer dans le dispositif en toute transparence. L’effort demandé est énorme et ne pourra être accepté que dans la mesure où il est juste et équitablement réparti. En absence d’indicateurs, en particulier pour remettre les composantes sur un même niveau, les mesures d’austérité qui s’abattent sur le personnel risquent de provoquer l’effet inverse de celui attendu : découragement, inquiétude, perte de motivation. Le redéploiement de l’activité des personnels est inévitable. Comment le Président compte-t-il s’y prendre ?

Plus d’étudiants / Moins d’enseignants et de BIATSS !

Le plan proposé ne mentionne pas si et comment l’Université va faire face à l’augmentation importante du nombre d’étudiants (+ 1 787 étudiants entre les rentrées 2013 et 2015 sur environ 16 000 étudiants) compte tenu de cette réduction drastique des effectifs enseignants d’autant que le plan prévoit aussi une forte diminution des heures complémentaires. Bien sûr, plus d’étudiants c’est aussi plus de besoins en fonctions support et soutien ; et la diminution du nombre de BIATSS va rendre les conditions de travail de tous intenable.

Pour toutes ces raisons le Sgen-CFDT ne peut pas voter favorablement pour ce plan.

En l’absence de réponse du Président à cette demande d’éclaircissements, les élus du personnel ont tous  boycotté le CT suivant qui se tenait le 30 Mars.