Des conditions de travail dégradées en LP

Notre tournée et nos heures d’information syndicale dans les LP du Loiret ont confirmé les difficultés signalées au Comité ministériel de suivi de la réforme de la transformation de la voie professionnelle et révélé parfois des problèmes intrinsèques aux établissements.

Une réforme subie

La réforme de la transformation de la voie professionnelle est considérée comme « subie » :

  • mise en place de nouvelles modalités (co-intervention notamment) pas anticipée,
  • nouveaux programmes trop complexes pour les élèves…

En effet, les collègues déplorent le manque de moyens matériels pour la mise en place de la co-intervention : salles trop petites, manque de PC, logiciels non opérationnels, etc. les contraignant à scinder les groupes.

Difficulté supplémentaire : les nouveaux programmes

Le fait qu’on ne sache pas à ce jour comment les disciplines seront évaluées est une difficulté aggravante pour les enseignants : en effet, ils ne savent pas comment préparer les élèves.

De plus, le contenu ou la modalité pédagogique imposée éloignent davantage des disciplines les élèves qui s’en détournent (cas de l’éco-droit ou de l’éco-gestion par exemple).

De même, les établissements n’ont pas pu anticiper l’acquisition de matériels nécessaires aux nouvelles exigences des programmes liées notamment à la digitalisation et au numérique.

Une famille « métiers » incohérente

La mise en place de la famille métiers Gestion Administration/Transport/Logistique amène beaucoup d’interrogations en particulier sur les évaluations de PFMP de seconde pour la certification intermédiaire.

La réduction des PFMP des CAP : une aberration

La réduction du nombre de semaines de Périodes de Formation en Milieu Professionnel des CAP de 16 à 12 est déplorable car cela nuit à la professionnalisation des jeunes.

L’absence de formation pour les profs

Enfin, les formations sur M@gistère, pour peu que l’on puisse appeler cela des formations, sont à la volonté de l’enseignant. Là encore, le manque de formation en présentiel est pointé.

Les difficultés propres aux établissements

Dans un LP, les collègues ont évoqué le préjudice qu’ils ont subi suite à la diffusion du compte-rendu de notre précédente visite et de l’audience qui en a découlé.

Nous n’acceptons pas qu’un chef d’établissement puisse museler les enseignants en exerçant des pressions auprès des collègues.

Les difficultés qui ont été rapportées ne sont pas spécifiques à ce LP.

  • tendance à une réunionite aiguë,
  • rationnement des fournitures (papier, crayons, chemises, …)
  • rationnement des photocopies alors qu’il n’y a pas de manuels, assorti du reproche d’un trop gros nombre de photocopies,
  • restrictions d’impression…

Ces mesquineries sont mal vécues par les collègues qui le ressentent comme si on voulait les empêcher de travailler. Parfois, l’augmentation du nombre d’élèves et l’ouverture de nouvelles formations sans agrandissement des locaux sont un facteur aggravant.

Le Sgen-CFDT reste attentif aux conditions de travail de tous les collègues.

Lire : Comité de suivi voie pro : entrer dans le concret des sujets !

Apprentissage : la goutte d’eau qui fait déborder la réforme de la voie pro.