Suicide d’une Principale de collège dans l’Académie Orléans-Tours

Encore une fois, l'Education Nationale est endeuillée après le suicide de l'un de ces agents, le 25 juin dernier.
Dans un courrier aux personnels de direction, la Rectrice reconnait "l'imputabilité de cet accident au service".

Hommage après le suicide d’une collègue

En premier lieu, le Sgen-CFDT présente ses condoléances à la famille et aux amis de notre collègue, Principale dans un collège de l’Académie Orléans-Tours, qui a choisi de se donner la mort en cette fin d’année scolaire.

Nous nous associons à l’émotion ressentie par la communauté éducative de son établissement, mais aussi par les personnels de direction et d’encadrement qui la côtoyaient. Parmi les uns et les autres, certain·es de nos adhérents, nous ont rapporté avec pudeur leur choc et leur très grande tristesse à l’annonce de cette nouvelle. Notre collègue était reconnue par ses pairs pour sa compétence et son dévouement au service public d’éducation.

Une enquête a été diligentée, mais ce suicide est bien imputable au service, comme l’a reconnue la Rectrice.

Le travail mis en cause

Les conditions de travail des personnels de l’Education Nationale, de l’ESR et de l’EAP sont malmenées depuis un an et demi, pour permettre la continuité du service malgré la crise sanitaire. A cela s’ajoute la complexité de réformes inabouties, les injonctions contradictoires ordinaires, le manque de reconnaissance… Par ailleurs, la société française est en proie à des tensions et des crispations qui n’épargnent pas l’École.
Chacun à son niveau ressent ces difficultés, mais c’est particulièrement le cas pour les personnels de direction, d’encadrement, directeurs et directrices d’école, à qui l’on a demandé beaucoup sans se soucier de la faisabilité de ce qui était demandé

Sans se soucier d’elles et eux, tout simplement.

Agir pour ne plus subir

Loin de toute polémique, le Syndicat Général de l’Education Nationale (SGEN) qui représente l’ensemble des agents de nos ministères, quel que soit leur métier, entend agir pour que personne n’ait plus à subir cette pression mortifère !
Cela doit passer par :

  • un dialogue social sincère et utile, y compris au plus près des travailleurs (dans les CA par exemple),
  • des liens rénovés entre les membres de la communauté éducative, pour rassembler plutôt que diviser,
  • des dispositifs de prévention efficaces et une médecine du travail devenue enfin réalité,

Autant de mesures indispensables pour que les conditions de travail n’aboutissent plus à un tel drame.

Il faut agir pour éviter que le travail devienne un drame !