Université de Tours : au fil des dossiers …. n°18

Au sein des différentes instances, dans les différents groupes de travail, le Sgen-CFDT participe à la vie de l’établissement pour vous représenter et défendre une Université Ouverte et Solidaire. Sur le fil .... pour garder le lien entre les personnels.

Protection sociale complémentaire : un plus pour tous.

Le 1er janvier 2022 les agents de l’État seront remboursés pour la partie santé de leur protection sociale complémentaire d’une somme forfaitaire de 15€ brut par mois. Un décret en cours de discussion avec les organisations syndicales, accompagné d’une circulaire qui en précisera les modalités d’application sera publié avant la fin de l’été 2020.

Les ministères verseront pour l’année 2022 une somme totale d’environ 500 millions d’euros. La CFDT constate que pour l’instant le ministère de la Transformation et de la Fonction Publiques tient ses engagements. La CFDT regrette que cette somme de 15€ (représentant 25% d’une cotisation moyenne) ne soit pas exonéré d’impôt sur le revenu et de cotisations sociales.

Vous souhaitez participer à nos réflexions collectives, n’hésitez pas à nous contacter et (encore mieux) à adhérer !

Statuts : une mise en bouche

Le conseil d’administration du 10 mai doit adopter un premier toilettage des statuts. Cela ne concerne que les modes de désignation des personnalités extérieures présentes à la CFVU et à la Commission Recherche. La nouvelle mouture propose que toute personne pouvant disposer d’un droit de vote pour élire ses représentants au sein d’une instance délibérative interne à l’université ne peut être désignée en qualité de personnalité extérieure et précise les qualifications des personnalités extérieures. Nous attendons cependant que soit concrétisé un engagement de dissocier la présidence du CAC restreint (qui gère les carrières des enseignants-chercheurs) et la présidence de l’Université.

Les cogitations pédagogiques

Trois groupes de travail sont mis en place après un large appel à candidature dans le cadre des travaux de la CFVU : un groupe autour du CERCIP avec l’objectif de proposer d’éventuelles adaptations au cahier des charges actuel afin d’augmenter l’offre, notamment au second semestre, le deuxième groupe s’inscrit dans le cadre de l’arrêté licence et  a pour objet d’aborder des réflexions autour du contrôle continu intégral, la deuxième chance, la compensation, licence en deux, trois ou quatre ans. Enfin, le troisième groupe se propose d’aborder les dispositifs pédagogiques, la place des directeurs d’étude, du contrat pédagogique, des dispositifs oui si et des modules de remédiation.

Une autre initiative est lancée par la CAPE après les instants T (T pour Teams, il y un an), les instants Scol permettront aux personnels de scolarité comme aux secrétariats pédagogiques d’avoir des temps d’échanges professionnels.

De nouvelles perspectives d’échanges pour nos étudiants…

Les instances universitaires (CFVU et CA) renouent avec la communication et la délibération des conventions d’échanges internationaux, trois renouvellements sont proposés avec les établissements suivants :  Douglas Collège (Canada), University of Sydney (Australie) et University of West Georgia (Etats-Unis), trois créations dont une convention de coopération et de mobilité avec l’Université de Genève – Institut d’Histoire de la Réformation, un programme de Bourses d’Excellence AVENIR avec l’Universidad de Alcalá (Espagne) et un programme d’assistant.e.s de français langue étrangère au sein du Département de français de l’Université de Pondichéry et de VIT Vellore. Enfin, un accord-cadre avec l’University of West Georgia (Etats-Unis) sera également voté le 10 mai 2021.

Un investissement pour l’avenir

Un marché de plus de 2,5 millions d’euros pour la période 2021 à 2025 pour la fourniture d’abonnements courants (périodiques français et étrangers) sous format papier, papier/électronique et électronique va être signé par l’Université.

En débat

Le conseil d’administration du 10 mai sera l’occasion d’aborder trois sujets qui concernent l’ensemble de notre communauté universitaire : l’appel à projet ExcellencES sous toutes ses formes (PIA4), l’avancement des projets immobiliers du CPER et le bilan des élections par vote électronique.

Nous revenons sur un sujet sensible mais néanmoins essentiel pour les établissement, le lancement du PIA 4.

Il va consacrer 800 M€ et « vise à soutenir les projets ambitieux de transformation des établissements d’enseignement supérieur, pour les aider à atteindre, à l’échelle de leur site et à travers la mise en œuvre de la stratégie qu’ils ont choisie, les meilleurs standards internationaux. L’objectif est de conforter et renforcer les communautés académiques françaises dans toute leur diversité et quelle que soit la forme d’ambition qu’elles se donnent« , précise le texte.

Trois vagues sont prévues : la première se clôt le 20 mai 2021, la deuxième sera lancée en juillet 2021 pour une clôture en novembre 2021, la troisième sera lancée en février 2022 pour une clôture en juin 2022.

Cet appel à projets ne propose pas de « cadre prédéterminé et unique aux porteurs de projets mais se veut très ouvert ».

L’excellence sous toutes ses formes a ainsi vocation à être reconnue par cet appel. Cette excellence doit être visée par la stratégie choisie, par exemple :

 – en matière de formation : le développement d’une offre bac +2/+3 d’excellence permettant une insertion professionnelle réussie et à bon niveau, répondant à une attente du marché de l’emploi et travaillant avec et pour les partenaires professionnels et territoriaux ; l’excellence à travers des formations pluridisciplinaires ou multi-niveaux associant plusieurs établissements ou plusieurs composantes du site ; l’excellence pour la formation continue et tout au long de la vie, permettant à tout public de se reconvertir, de reprendre ses études, de valoriser ses acquis professionnels, afin de construire une carrière choisie et ambitieuse ; l’excellence de la formation bac +5 et/ou par la recherche et du travail de valorisation du doctorat auprès des employeurs hors champs académiques ; dans les Outre-Mer, la prise en compte des spécificités du site sur la formation …

 – en matière d’action territoriale : le développement d’une « signature » de site, s’appuyant sur les spécificités et les forces du territoire et faisant de l’établissement d’enseignement supérieur le catalyseur du dynamisme économique (incubateur, partenariats de recherche …) et de l’innovation de son territoire (transfert et valorisation de la recherche et de projets étudiants, futurs diplômés représentant un vivier de recrutement adapté aux besoins des entreprises locales comme nationales ou internationales, etc., développement de campus dédiés à des enjeux de transition), etc.

 – en matière européenne et internationale : transformation des métiers et de l’organisation des établissements pour une meilleure ouverture à l’Europe et à l’international ; attractivité et rayonnement de la science française dans le monde (francophone et non francophone) ; précurseur et catalyseur de recherches émergentes au niveau international ; développement des échanges pour les étudiants et tous les types de personnels ; pour les Outre-Mer, ouverture aux pays de la région des projets soumis ainsi que de leurs réalisations à venir, etc.

– en matière d’innovation et d’impact sur l’économie et la société au sens large : développement des relations avec les entreprises ; participation aux grandes transformations de la société en réponse aux défis qui lui sont posés, assurant le progrès intellectuel, économique et social, luttant contre la désinformation, etc. Par ailleurs, pourra être financé le développement d’une offre de services, physiques ou numériques, pour une science avec et pour la société, en s’appuyant sur des partenariats locaux….

– en matière de recherche : une recherche aux frontières de la connaissance et en lien avec les organismes ; une recherche pluridisciplinaire associant plusieurs établissements ou composantes du site ; une recherche plus ouverte à la communauté internationale et à la société ; par ailleurs, dans les Outre-Mer, une recherche sur un objet scientifique d’excellence réunissant plusieurs des composantes recherche du territoire, adossée aux universités et aux organismes, dans le cadre d’une stratégie propre au territoire pour constituer une plateforme de rayonnement scientifique dans son bassin géographique et au-delà….

– en matière de ressources humaines, par la définition d’une stratégie partagée à l’échelle du site notamment avec les organismes nationaux de recherche (attractivité et recrutement d’enseignants-chercheurs et/ou de chercheurs de haut niveau, stratégie concertée sur le développement de l’appui à la recherche) ; également par la recherche d’une qualité de vie au travail, susceptible de contribuer à l’attractivité nationale et internationale…

– en matière de vie étudiante : développement, avec le CROUS et les collectivités territoriales notamment, de toutes les formes d’appui aux initiatives étudiantes, d’implication des étudiants dans le développement de l’établissement, de développement d’un cadre de vie harmonieux et d’une offre de services attractifs pour les étudiants français et de toutes nationalités…

 – en matière de culture, et de culture scientifique et technique : valorisation du patrimoine universitaire (à l’exception du patrimoine immobilier), développement des relations avec les différents sites d’implantation des campus universitaires…

On le voit les orientations peuvent être diverses mais sauf cas particulier justifié par une politique de site, chaque établissement ne peut déposer qu’un projet dans le cadre de cet appel. Lorsqu’un établissement est lauréat d’un projet, celui-ci ne peut plus, sauf cas particulier, candidater aux autres vagues de l’appel. Un même établissement peut à la fois être porteur d’un projet et être établissement partenaire d’autres projets, à condition que ces autres projets ne soient pas déstructurants par rapport à la stratégie globale de son site d’implantation principal.

Quelques discussions en perspective donc ….

Pas de Talents à Tours ?

Un nouveau dispositif intitulé « les classes prépa Talents » a été lancé par le ministère de la Transformation et de la Fonction publiques et 78 projets ont été retenus. Des ouvertures sont ainsi prévues à Poitiers, Angers, Orléans, Nevers ou Caen.

L’objectif de ce nouveau dispositif annoncé par le président de la République lors d’un déplacement à l’IRA de Nantes est de diversifier davantage l’accès aux grandes écoles de service public, afin de rendre les profils de l’encadrement supérieur de l’État plus représentatifs de la société. Les étudiants seront sélectionnés sous conditions de ressources et de mérite, sur la base d’un dossier et d’un entretien tenant compte du parcours du candidat, de ses aptitudes, de sa motivation et de son potentiel. Les inscriptions seront conduites par chaque établissement accueillant une Prépa Talents.

Chaque étudiant inscrit en Prépa Talents sera soutenu financièrement pendant sa formation par une bourse dédiée de 4000 euros cumulable avec la bourse sur critères sociaux afin de pouvoir se consacrer entièrement à cette préparation exigeante. Il pourra également bénéficier d’un soutien pour le logement ou la restauration.

Chaque étudiant bénéficiera d’un tutorat renforcé par des fonctionnaires et hauts-fonctionnaires en poste ou des fonctionnaires stagiaires des écoles de service public, en s’appuyant notamment sur les réseaux associatifs.

L’ascenseur social est en marche à Poitiers, Angers, Orléans, Nevers ou Caen….

CAPES de Maths 2021 … une rédaction digne du 19ème siècle.

L’association Femmes et Mathématiques a vertement réagit au contenu d’un sujet du CAPES de Math 2021. Nous reproduisons ici le communiqué de presse en date du 21 avril 2021 de la présidente Anne Boyé.

L’égalité entre les filles et les garçons est une préoccupation affichée par l’Education nationale. Un sujet d’examen ou de concours fait l’objet de nombreuses relectures attentives et approfondies avant d’être soumis aux candidates et aux candidats.

Et pourtant, le problème n°2 de la deuxième épreuve proposé en 2021 aux futur·es professeur·es de mathématiques est un « cas d‘école » !
L’introduction donne une information sans aucune utilité pour la résolution du problème, mais pouvant induire des effets délétères sur certaines candidates : « La radioactivité, terme inventé vers 1898 par Pierre Curie, est un phénomène physique … ». Sous couvert d’apport historique, la référence uniquement masculine rappelle que, même titulaire de deux prix Nobel, une femme n’est pas à sa place dans les sciences.
Par ces quelques mots, les stéréotypes de sexe sont réactivés : les filles sont moins bonnes que les garçons en sciences, les femmes ne sont pas créatrices de savoir d’ailleurs il n’en existe pas. Même Marie Curie a disparu ! C’est d’autant plus grave que l’affirmation est fausse : Marie Curie est bien l’inventrice des termes « radioactif » et « radioactivité ».
La « menace du stéréotype » est la crainte inconsciente de confirmer ce stéréotype, alors qu’on n’y adhère pas, mais qui génère un stress pouvant perturber fortement la réflexion.
Alors, volonté d’avoir moins de femmes admissibles en maths cette année ou « simple » maladresse ?