Université de Tours : au fil des dossiers …. n°9

Au sein des différentes instances, dans les différents groupes de travail, une trentaine de représentant·e·s du Sgen-CFDT participent à la vie de l’établissement pour vous représenter et défendre une Université Ouverte et Solidaire. Sur le fil .... pour garder le lien entre les personnels.

Du festival dehors-dedans à la symphonie cacophonique, ce n’est pas toujours simple pour un chef d’orchestre.

La direction de l’établissement a fait le choix de ne pas choisir les modalités de la rentrée avec pour le coup une rentrée très polyphonique mais masquée.
Distanciel avec masque, puis sans masque forcément (à trois jours d’intervalle), enseignement en présentiel alterné ou en distanciel avec regroupement à l’IUT de Tours, recommandation aux étudiants d’acheter des lingettes dans les distributeurs de l’Université (il n’y a pas de petits profits) à la faculté de Droit, communication dans la presse comme quoi tout est prêt en cas de distanciel imposé et autres dispositifs particuliers ici ou là, c’est bien une rentrée polyphonique que les équipes vivent (pour ne pas être plus désagréable).

Combien de clusters à l’Université au mois de mars dernier ?

Covid-19

En mars, des dizaines de personnel ont été atteints de la Covid-19. En premier lieu, les hospitalo-universitaires mais d’autres collègues, d’autres services au Plat d’Etain, en Sciences … ont été contaminés.  Pourquoi aucune enquête de la médecine du travail est réalisée pour connaître la réalité de la contamination au sein de l’Université. Chut tout va bien et les personnels n’ont aucune séquelle psychologique ou physique !

Un personnel de l’Université, Président de la Métropole.

Notre collègue Wilfried Schwartz, ingénieur d’études à la Direction de la Recherche et de la Valorisation, maire de La Riche est devenu le président de la Métropole Tours – Val de Loire. Comme quoi les talents sont bien parmi tous les personnels de l’Université. Candidat de la Gauche et des écologistes, il a su rassembler l’ensemble des sensibilités politique sur un programme d’une gouvernance renouvelée au service d’une transition écologique nécessaire.

Des valeurs en hausse

Non, nous ne sommes pas devant le Charging Bull mais voilà des hausses qui sont réjouissantes en ce début du mois de septembre. Les filières historiques ou nouvelles connaissent les faveurs des étudiants. Le L1 de musique connaît une belle progression de +53%, le L1 de géographie est à +64% ou en encore la double licence d’Anglais-Espagnol (+37%), le L1 informatique +131% à Tours et +20% à Blois. Du côté des masters, on soulignera le pari réussi du master Histoire de l’art et Etudes italiennes (+60%), la belle dynamique du Meef Histoire (+50%), le Master 2 de Musique et sciences humaines (+128%) ou encore celui de Droit des affaires internationales (+157%).

Le retour !

Ils ont déserté la ville de Tours le 13 mars au soir mais ils reviennent par milliers, les étudiants sont un véritable poumon pour la ville de Tours et sa métropole. Ils représentent également une vraie richesse qui irrigue l’économie locale. Mais combien sont-ils ? Dès le 1er septembre, ils sont déjà 4.300 en Arts et sciences humaines (+4%) et 2.600 en Lettres et Langues soit près de 7.000 étudiants en centre-ville. Ils sont 3.600 aux Deux-Lions (5,7%), 3.360 en Sciences (+5,2%), 2.378 en Médecine (-5,8%), au collègium Santé, 2.000 inscrits, 1.562 à l’IUT (+0,9%) et 92 au CESR (-7%).

Parcoursup sans pitié ….

Encore une fois, cet été, des centaines de jeunes ont été victimes des capacités d’accueil contraignantes ou des algorithmes impitoyables, faisant fi de leur projet de formation ou tout simplement de leur projet de vie au nom de manque de moyens. Dans l’attente d’une place, ils furent encore nombreux à passer un été dans l’angoisse d’avoir un avenir. Un jour peut-être, les instances de l’Université auront droit à un bilan et un débat sur cette politique car il y a bien deux logiques dans notre université, celle de l’élitisme et celle de l’égalité des chances.

Démocratie universitaire vs centralisme universitaire : 0-2

Dix minutes pour aborder les orientations budgétaires et absence de débat dans les instances sur la politique 2021 des ressources humaines, le conseil d’administration du mois de juillet fut un conseil express où les sujets de gouvernance ne sont pas des sujets de débat dans les instances universitaires, question de talent ?

D’un chèque en blanc à un chèque en bois ?

Lors du conseil d’administration du mois de juin, la direction de l’établissement annonçait une dérive de la masse salariale de 3 millions d’euros (alors même que le fond de roulement – les réserves – n’a jamais été aussi haut). L’établissement annonce début septembre un report de la politique de recrutement 2021 et ce après l’échéance électorale du 15 octobre. On peut avoir deux lectures de cette décision, celle bienveillante où l’actuelle présidence entend laisser la future équipe donner les orientations souhaitées ou bien une approche plus noire : qui est celle d’attendre le 16 octobre pour opérer des coupes sombres dans les emplois. Après une élection en 2016, certains ont eu le sentiment qu’un chèque en blanc avait été donné, s’oriente-t-on vers un chèque en bois dans quelques semaines. En d’autres termes, quelle est la réalité de la santé financière de l’Université, quelles sont les marges de manœuvre en matière de gestion RH ou en matière immobilière ? Réponse : le 16 octobre prochain.

Ligne directrice de gestion, prendre le bon chemin …

La suppression des organismes paritaires (CPE, CAPA) dédouane-telle l’université de mettre en place des outils de dialogue social et de concertation des personnels ? Pas vraiment en fait ! Aujourd’hui, nous ne connaissons plus les modalités de mobilité interne, de la politique de recrutement, des conditions de non-renouvellement des contrats. En somme, nous sommes passés dans le clair-obscur en matière de RH. Le prochain scrutin doit être le moment de débattre des orientations que doit définir la direction de l’établissement pour mettre en place ces nouvelles règles, édictées par la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019. Elles doivent obliger l’établissement à réfléchir aux politiques de ressources humaines sur le long terme avec les représentants du personnel. La stratégie RH est un sujet de dialogue social et d’échanges avec les élus, les encadrants et les agents. Au-delà de la formation, qui était déjà discutée en CT, il faut pouvoir parler des politiques de recrutement, des remplacements, du recours aux contractuels, de la mobilité interne… de vrais chantiers qui restent à construire.

Dérégulation ?

Déréguler la politique des stages en autorisant que les étudiants de licence de la faculté de Droit puissent faire un stage hors cursus (facultatif) permettant de donner un main d’œuvre gratuite, bon marché et sans contrôle pédagogique aux cabinets d’avocats, offices notariaux, tribunal de Tours, c’est la drôle de délibération votée par une faible majorité au conseil d’administration du 6 juillet. Cette délibération avait pourtant un avis négatif de notre direction des affaires juridiques mais passant outre, une majorité a décidé de ne pas respecter le cadre législatif. Ce dispositif inutile car il existe déjà la possibilité de faire de stages en licence dans le cadre du Mobil ou du Cercip risque aussi de déréguler le marché de stages des étudiants en master. Il reste à savoir ce qu’en pense le vice-président de la CPU en charge de la vie étudiante ?