Université de Tours : au fil des dossiers n°26 …

La CFDT est le premier syndicat des personnels de l’Université de Tours. Ses élu.e.s vous aident au quotidien.
Vie des instances, politique d'établissement, Au fil de dossiers pour garder le lien ....

#Sélection en master, l’hypocrisie à tous les étages ?

Baisse de 25% des place en master de sociologie, mise en place des capacités d’accueil dans pratiquement tous les masters, les derniers départements qui résistaient, emboîtent le pas de la sélection en master sans vraiment de débats au sein des équipes pédagogiques. Alors que les nouvelles capacités d’accueil ont été votées à l’unanimité à la dernière CFVU, le Sgen-CFDT souhaite qu’il y ait un véritable bilan qui soit réalisé sur la situation de la précédente campagne d’entrée en master comme des places disponibles à la rentrée universitaire 2022 au regard du nombre d’étudiants en L3. Il ne suffit pas d’écrire que l’on est contre la sélection et en même temps approuver les décisions de mise en place de la sélection et rentrer chez soi tranquillement ….

Sur ce sujet, la position du Sgen-CFDT est la suivante :

Le Ministère a adopté un calendrier empêchant la communauté universitaire de débattre. Le Sgen-CFDT l’a dénoncé.

Le Ministère met en place une plateforme unique de gestion des candidatures de master. Le Sgen-CFDT est pour car en 2021, trop d’étudiant.es titulaires d’une licence se sont retrouvés dans une impasse après avoir cherché une solution tout l’été pour entrer en master. L’évolution de la procédure de recrutement en master avait pourtant été présentée par la ministre comme une réponse aux difficultés d’étudiant.es ne trouvant pas de place. La loi de 2016 a fait passer la sélection des étudiant.es avant le cycle master, et non plus entre le M1 et le M2, tout en garantissant théoriquement un droit à la poursuite d’études.

La possibilité existe pour des candidats sans place de saisir le recteur. Elle se heurte au fait que des établissements peinent à savoir le nombre de places disponibles qu’ils possèdent. En effet, 20 à 30% des jeunes ayant fait ce recours ont une offre du recteur (contre 3 prévus à l’origine). 70% sont dans une impasse. Force est de constater que le droit n’est pas respecté.

Pour le Sgen-CFDT, un des problèmes vient du fait que les dates de réponses des masters sont variables, il faut harmoniser les agendas.

Des étudiant.es ne pensent pas toujours à renoncer aux places dans lesquelles ils/elles sont inscrit.es. Il serait pertinent que « Trouve mon master » permette de vérifier, à la rentrée, combien de places peuvent être offertes en master. Un.e candidat.e serait ainsi obligé.e de choisir sa formation et faire connaître son choix rapidement.

#Capacités d’accueil et places disponibles, le Sgen-CFDT réalise un premier recensement

A partir des données disponibles au sein de l’établissement, nous avons recensé 88 masters qui proposaient 2172 places en 2021. En octobre 2021, au regard des capacités d’accueil annoncées, il restait 445 places disponibles, 52 masters disposaient des places dont 21 masters avec 1 à 9 places disponibles, 16 masters ont respecté les capacités d’accueil et 20 masters ont accepté plus d’étudiants que de places annoncées. On a pu comptabiliser ainsi 1.727 étudiants inscrits en master. En 2022, l’établissement proposerait selon nos calculs 2129 places.

Enfin, 28 masters ont moins de 15 inscrits, 37 masters ont entre 15 et 24 inscrits et enfin 21 masters ont des effectifs supérieurs à 25 étudiants. La composante pour laquelle il restait le plus de place était le CESR qui annonçait accueillir 180 étudiants en master 1 en 2021 et qui au final dans ses six parcours accueille 88 étudiants.

Voilà des données pour susciter quelques débats au sein de l’Université.

#Repyramidage = 15 professeur.e.s d’Université en 2022.

Nous connaissons le chiffre officieux, quinze collègues seront promu.e.s en 2022 dans le cadre de l’accord signé par la CFDT et l’UNSA sur les revalorisations de carrières qui englobe également la revalorisation de la prime d’enseignement et de recherche. La nouvelle présidente du CAC a précisé le contour du groupe de travail qui devra respecter la parité entre les deux commissions (commission Recherche et CFVU, entre les secteurs, entre les hommes/femmes et entre les deux collèges : MCF et PU. Les MCF HDR ou en train de déposer leur HDR ne pourront y participer pour éviter les conflits d’intérêts. Ce groupe de travail devra être force de propositions et faire un état des lieux précis (données locales et nationales) pour avoir une vision aussi fine que possible de la composition de toutes les sections CNU. On ne peut que regretter que le rapport social de l’établissement n’ait plus fait apparaître ces informations dans le document présenté aux élus du Comité Technique.

A défaut de pouvoir obtenir ses renseignements au sein de l’établissement, il suffit de s’adresser au bon dieu, c’est-à-dire au Ministère pour connaître l’environnement des sections CNU. Ainsi,

  • la 16ème section a un ratio de 6 PU pour 25 MCT,
  • la 11ème section de 7 PU pour 30 MCF,
  • la 7ème section de 5 PU pour 10 MCF section,
  • la 9ème section de 7 PU pour 9 MCF,
  • la 2ème section de 6 PU pour 16 MCF,
  • la 5ème section de 4 PU pour 7 MCF,
  • la 25ème section de 5 PU pour 7 MCF,
  • la 66ème section, le ratio est de 5 PU pour 17 MCF.

On constate quelque sections largement déséquilibrées dans le ration PU/MCF comme dans les rapports hommes/femmes . Le Sgen-CFDT souhaite et ce pour être en conformité avec une politique volontariste en matière d’égalité femme/homme un réel rattrapage pour augmenter le nombre de femmes dans les corps de PU.

Quelques fiches d’identité des sections CNU : 7ème section, 9ème section, 11ème section, 16ème section ….

Pour découvrir la vôtre, contactez-nous !

#Retrouvons le sens de la démocratie universitaire …. Chiche Camarades !

Nous pourrions presque soutenir un point de la profession de foi de la FSU (soupir…. gros soupir) établie dans le cadre des élections au conseil d’UFR en Lettres et Langues, le 7 décembre 2021 mais demandons avant tout qu’elle s’applique à toutes les instances car à vrai dire nos élu.e.s à la  commission Recherche et au CAC restent sur leur faim car défendre la démocratie universitaire ne doit pas simplement être une réthorique d’élu.e.s d’opposition alors dans tous les conseils, il faut :

  • (re)trouver le sens de la démocratie universitaire : le Conseil […] doit être le lieu non pas d’enregistrement d’informations, mais de débats contradictoires et de décisions éclairées ; l’Assemblée des directeurs […] doit rester une instance consultative et ne doit pas se substituer au Conseil, qui est l’instance décisionnelle […]
  • exiger l’envoi de tous les documents à examiner 8 jours avant la tenue du Conseil et un ordre du jour suffisamment explicite

#Politique des emplois Biatss : un changement de paradigme pour une plus grande transparence

Alors que l’année dernière, le Sgen-CFDT s’abstenait sur la politique d’emplois des biatss, il en a été tout autrement lors du dernier comité technique. Car cette politique d’emplois si elle reste prudente, elle en est pas moins volontariste avec une VP aux moyens qui s’inscrit très clairement dans la démarche de transparence et de connaissances des dossiers que possédait notre collègue Alain Roncin, vice-président des moyens sous le mandat de Loic Vaillant. La politique proposée est le résultat de l’étude des 175 situations (emplois vacants, CDD, créations) transmis par les services et composantes.

Il s’agit bien d’un chantier qui s’ouvre avec 26 cédéisation cette année (les collègues qui ont 4 ans et six mois d’ancienneté puis 12 autres d’ores et déjà annoncé pour 2023). Des rehaussements sont prévus (8), des créations (10), des ouvertures au concours ou à la mutation. Cette politique est rendue possible grâce aux crédits supplémentaires (dotation de rééquilibrage et accord CFDT/UNSA sur les carrières).

Mais le vrai changement de paradigme reste l’annonce d’établir  un protocole pour donner des perspectives aux collègues contractuels recrutés sur des missions pérennes : un contrat d’un an, puis un contrat de deux ans, une audition avant de voir son contrat transformé en CDI. Comme pour les fonctionnaires stagiaires (MCF ou Biatss), le Sgen-CFDT souhaite qu’un plan de formation soit adossé lors du contrat en CDD de deux ans.

#Désinformation à tous les étages ….merci qui ?

La défense des statuts comme des conditions de travail n’est pas l’apanage d’une organisation syndicale. Le Sgen-CFDT défend un cadre de travail des enseignants-chercheurs et des enseignants qui prend en compte toutes les facettes de nos métiers : recherche, enseignement, encadrement pédagogique et valorisation scientifique.

Une organisation syndicale a dénoncé le fait que dans une composante on obligerait nos collègues à saisir les notes des étudiants dans le logiciel Apogée. Solidaire de ces derniers et de ce syndicat, nous avons voulu en savoir plus et  ….il n’en est rien, bien au contraire.

Entre désinformation et manipulation, des contre-vérités ont été formulées avec un esprit critique et scientifique que nous ne souhaitons pas à nos étudiants de L1 mais qui mettent à jour de réels dysfonctionnements dans les pratiques comme dans les missions de service public.

Une note précisait en effet les conditions d’organisation des examens des trois années d’une licence (nous tairons le nom de la formation car il ne s’agit pas mettre à l’index des collègues ni un département d’enseignement). Le point 4 indiquait que les surveillants (chargés de TD ou étudiants de master en priorité) devaient : récupérer les copies et les classer dans l’ordre alphabétique (examens en contrôle continu) ou alphanumérique (anonymat des copies). Les copies classées seront transmises dans des enveloppes distinctes aux enseignants pour faciliter la saisie des notes. Les enseignants corrigeant les épreuves devront transposer les notes dans les fichiers transmis par le secrétariat.

Il s’agissait simplement de transmettre un fichier excel avec les notes des évaluations et en aucune manière une saisie dans Apogée, et donc quoi de plus normal pour un enseignant qui veut vérifier sa notation, la dispersion des notes et ajuster son évaluation….

Mais en creusant un peu, nous nous sommes aperçus que la note qui encadrait l’organisation des examens avait un objectif de réduire les erreurs dans les transmissions des informations car en effet, les jurys et le secrétariat doivent revoir, après les délibérations, les résultats de 20% des étudiants et parfois s’étalant sur deux mois … Les étudiants apprécieront comme les collègues qui doivent faire et défaire sans cesse !

Mais en creusant encore un peu plus, on a pu constater que les évaluations seront automatisées pour tous les examens de L1 (aucun temps de correction, aucun temps de saisie), seront automatisées pour 10 des 12 évaluations en L2 (aucun temps de correction, aucun temps de saisie) alors même qu’il s’agit d’examens en contrôle continu (!) et en L3, la plupart des évaluations sont en contrôle continu.

Aussi quel est donc le sujet ?  Un mépris de classe ?

#Mépris de classe ?

La réaction (au sens littéral) de quelques collègues relayés par un syndicat sent le mépris de classe. Il est regrettable que ce syndicat ait été ainsi instrumentalisé alors même qu’il parle de la reconnaissance et du respect des agents de catégorie C ou des contractuels. Mais il doit s’agir d’une reconnaissance virtuelle ….

#Les universitaires s’engagent ….

L’étude des impacts sociaux et psychiques de la crise sanitaire a longtemps été délaissée malgré les demandes répétées de la CFDT. Devant l’absence de réaction des pouvoir publics, la CFDT a décidé de s’associer à la Fondation Jean Jaurès pour réunir des experts en sciences sociales et leur demander de rédiger des contributions thématiques.

À la suite de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, la CFDT et la Fondation Jean-Jaurès ont décidé de réunir, à partir de novembre 2021, un comité d’experts en sciences sociales paritaire et interdisciplinaire composé de Henri Bergeron, sociologue, Patrick Boucheron, historien, Pierre-Yves Geoffard, économiste, Florence G’sell, professeure de droit, Serge Hefez , psychiatre, Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale, Jeanne Lazarus, sociologue, Isabelle Lespinet-Moret, historienne, Hélène L’Heuillet, philosophe, Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky, anthropologue, Claudia Senik, économiste, et Frédéric Worms, philosophe.
Ce comité a vocation à rassembler les ressources en sciences sociales et à les mettre à la disposition du débat public pour une meilleure compréhension de la crise liée à la pandémie de Covid-19 et de ses suites. Il cherche à redonner leur place aux sciences sociales dans l’action publique, alors que la crise a révélé à quel point elles avaient été négligées, au profit des sciences dites « dures », privant ainsi de sens et d’efficacité les politiques publiques. Pour en lire un peu plus …

Le Sgen-CFDT est le syndicat de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la CFDT, et les personnels soutiennent par le vote aux élections professionnelles ou par leur adhésion à la CFDT, un syndicalisme utile pour vous, utile pour tous. Mais c’est un syndicalisme également engagé sur les questions de société, notamment au sein du Pacte de Pouvoir de vivre.

Retrouvez toute l’équipe du Sgen-cfdt à l’Université.