Université de Tours : au fil des dossiers n°55

La CFDT est le premier syndicat des personnels de l’Université de Tours. Ses élu.e.s vous aident au quotidien.
Vie des instances, politique d'établissement, Au fil de dossiers pour garder le lien ....

TRAVAIL PAR FORTES CHALEURS : Protégez votre santé au travail ☀️🌡️

🚨 Saviez-vous qu’il n’existe pas de seuil réglementaire pour interrompre une activité scolaire ou fermer un établissement en cas de fortes chaleurs ? Mais il est essentiel de connaître les risques pour votre santé !
🌡️ L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) prévient que pour les salariés sédentaires, la chaleur devient un risque au-delà de 30°C, et à partir de 28°C pour les travaux nécessitant une activité physique.
👨‍💼 En tant qu’employeur, nos chefs de service (ministres, recteurs, président d’université, …) sont tenus par la loi d’assurer votre protection au travail (article L. 4121-1 du Code du travail). Mais souvent, les personnels sont négligés en matière de consignes.
📣 Le Sgen-CFDT appelle à des consignes spécifiques pour les agents, surtout ceux sous surveillance médicale particulière de la médecine du travail.

✅ Voici comment AGIR en cas d’EXTRÊME CHALEUR :

1️⃣ Prenez des relevés de températures sur plusieurs jours.
2️⃣ Signalez-les à vos chefs de service ou à leurs représentants.
3️⃣ Remplissez le Registre de santé et sécurité au travail (RSST) et envoyez une copie aux parties concernées.
4️⃣ Utilisez le registre des dangers graves imminents (RDGI) si la chaleur dépasse les 33°C, selon les situations (locaux, publics accueillis…).
5️⃣ Faites usage du droit de retrait avec prudence.
6️⃣ Intégrez ces données dans le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP).
🌞 Votre santé est primordiale, n’ignorez pas les signaux de la chaleur ! Protégez-vous et faites respecter vos droits au travail avec la CFDT ! 💪

Et de quatre … quand l’intelligence collective est mise au service de l’établissement !

Disons-le clairement, le projet Loire Val-Health qui vient d’être sélectionné pour un montant de 11,8 M€ sur 8 ans est une réussite de l’intelligence collective portée entre autres par le président de l’Université, la vice-présidente en charge du dossier et le coordinateur du projet – qui furent un temps en concurrence électorale – qui ont construit un projet fédérateur autour de trois volets :

  • La gouvernance rassemblant l’ensemble des acteurs de la santé en région pour penser et mettre en œuvre une stratégie et une structuration partagée,
  • Le renforcement et la transformation de nos recherches en facilitant les synergies entre les trois thématiques, les différents acteurs de l’écosystème, les sites et les disciplines (notamment avec les sciences humaines et sociales),
  • Le développement de l’offre de formation régionale en santé par la création de parcours d’excellence (doubles cursus) et de masters et programmes doctoraux labellisés sur le plan européen.

Ce projet entend transformer l’université de Tours et l’écosystème régional (université d’Orléans, CNRS, INRAe, INSERM, CHRU de Tours et futur CHU d’Orléans) par la création d’une alliance régionale interdisciplinaire de recherche et d’enseignement supérieur en santé humaine et animale.

Un vrai challenge pour le porteur du projet qui aura la lourde charge de coordonner cette alliance pendant toute cette durée.

Mais c’est surtout l’année 2023 a été marquée par la réussite de plusieurs projets qui illustrent la dynamique collective grâce aux projets ambitieux remportés par l’université de Tours : le Pôle Universitaire d’Innovation « Loire Valley Innov’ » pour favoriser l’innovation ; le projet ASDESR « Ambition Centre-Val de Loire » pour soutenir la construction de projets de recherche européens et le développement de la formation tout au long de la vie ; le projet « Loire Val-Health » pour créer une alliance interdisciplinaire de recherche et d’enseignement en santé humaine et animale et enfin le labellisation de l’alliance NEOLAIA, labellisée université européenne lors de l’appel lancé par la Commission européenne en 2023.

Pour autant, au-delà de cette réussite collective, les modalités du financement de l’Enseignement supérieur et de la Recherche par des appels à projet à répétition restent toujours problématique pour le Sgen-CFDT par la précarité qu’elle engendre, par le recrutement de collègues contractuels. Le Sgen-CFDT le répète, la dynamique scientifique passe aussi  avant tout par des budgets et des emplois pérennes dans les équipes de recherche.

Aussi, la question de la mise en place de CDI de mission sur un projet aussi long et structurant mérite d’être posé et débattu dans les instances en lieu et place de CDD. Le volume de nouveaux emplois générés devra également être présenté au comité social de l’Université.

Budget 2024 : jours sombres en perspective sur l’Enseignement supérieur et la Recherche ?

Le budget 2024 pour l’Enseignement supérieur et la Recherche suscite de nombreuses inquiétudes.

En effet, les déclarations récentes de la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur l’horizon budgétaire de son périmètre d’intervention sont sources d’inquiétudes et d’incompréhension de pour la communauté universitaire et scientifique.

De fait, les différentes mesures salariales annoncées, estimées à 400 millions d’euros et très attendues par tous les agents publics dans un contexte de dégradation du pouvoir d’achat devront être compensées en partie par les établissements.
Le Sgen-CFDT dénonce avec fermeté le choix du Gouvernement de ne pas compenser l’impact sur les budgets des établissements des mesures de revalorisation salariales qu’il a décidées.

Les établissements de l’Enseignement et de la Recherche n’auront pas choix. Cela se fera au détriment des missions de l’ESR cruciales dans un contexte de massification : formation initiale et continue ; orientation, promotion sociale et insertion professionnelle des étudiants ; diffusion de la culture scientifique, technique et industrielle ; coopération internationale, etc. Ils vont être obligés de renoncer à investir sur la formation de la jeunesse, en leur imposant en pratique de geler des postes.

Or. les universités ont besoin d’une ressource humaine qualifiée, c’est-à-dire des enseignants-chercheurs et enseignants en nombre pour former la jeunesse et l’accompagner dans sa réussite professionnelle et son émancipation.

Il faudra aussi réduire les investissements scientifique et immobilier nécessaires pour répondre aux enjeux de la réindustrialisation verte de nos territoires, de la transition écologique ou du développement des grands programmes de recherche et d’innovation, alors que les universités et organismes de recherche sont en première ligne pour rester attractifs dans la compétition internationale.

Le Sgen-CFDT veut rappeler l’incroyable talent des universités françaises et l’engagement de leurs agents, souvent si mal reconnus parmi nos dirigeants, qui eux ont plutôt suivi les cursus des grandes écoles.
Le Sgen-CFDT, première organisation de l’enseignement supérieur et de la Recherche prendra ses responsabilités dans les universités pour défendre un enseignement et une recherche de qualité dans des universités ouvertes et solidaires.

On ne peut pas un jour se gargariser de la place des Universités françaises dans le classement de Shanghai et le lendemain amputer les moyens de développement scientifique.

Violences sexistes et sexuelles

Prévenir, accompagner, dénoncer les violences sexistes et sexuelles au travail, c’est le sens de l’action du Sgen-CFDT en cette rentrée universitaire.

Vous trouverez ci-joint l’affiche à apposer dans les locaux (cliquez ici) Elle est d’autant plus nécessaire que l’actualité judiciaire et médiatique nous rappelle plus jamais des actions à mener dans nos établissements.

En effet, le Conseil d’Etat vient de déjuger la décision du CNESER en formation disciplinaire qui avait fortement réduit la sanction disciplinaire appliquée par l’Université de Tours – La Nouvelle République du 6 septembre à lire ici.