Université de Tours : au fil des dossiers n°63

La CFDT est le premier syndicat des personnels de l’Université de Tours. Ses élu.e.s vous aident au quotidien.
Vie des instances, politique d'établissement, Au fil de dossiers pour garder le lien ....

Enseignants du second degré : le coût d’une reconnaissance ?

Correspondant aux revendications portées par le Sgen-CFDT, de nombreux adhérents de la CFDT se sont exprimés pour une reconnaissance de leur implication dans la vie de l’établissement par une revalorisation de la Prime d’Enseignement Supérieur en alignant cette prime statutaire sur celle perçue par les enseignants-chercheurs comme c’était le cas avant ce décalage.

Cet alignement correspondrait à 213.000 euros en 2024.  Dégagée une telle somme est du domaine du possible dés lors que l’on réoriente d’autres dépenses de fonctionnement. Parmi les signataires de cette demande d’alignement, on y retrouve également quatre directeurs de composantes (IUT de Tours, Blois, IAE et Lettres et Langues), nous espérons qu’ils porteront cette attente auprès de leurs collègues en responsabilité.

Une nouvelle élue au conseil d’administration

Diplômée d’un Master de droit du travail et spécialisée en formation continue, Michèle PERRIN a exercé de nombreuses activités dans le champ de la formation continue, notamment directrice de centre de formation pour les jeunes en insertion, formatrice, consultante, chargée de mission qualité pour le réseau des Greta de l’académie de Toulouse…

Depuis 2003, elle est engagée à la CFDT et mandatée dans des instances académiques et ministérielles.

Depuis 2016, secrétaire confédérale à la CFDT à Paris, chargée de la sécurisation des parcours professionnels, elle a exercé des mandats au Copanef, au CNEFOP, au ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, au Cereq, puis à France Compétences et à Certif Pro.

Elle a été élue à l’unanimité comme personnalité extérieure, représentante des organisations syndicales par le conseil d’administration de l’Université de Tours.

Quelle priorité ?

En 2023, plus de 800.000 euros ont été dépensés en frais de restauration, en plus des 200.0000 euros liés aux dépenses de restauration des colloques et journées d’études soit un million d’euros pour notre établissement. Alors évidement, l’université devra faire des choix en encadrant ce type de dépense et en proposant une réorientation de ces dépenses afin de satisfaire les revendications de revalorisation salariale des enseignants du second degré et des personnels administratifs et techniques.

Retour vers l’ancien monde ?

Le conseil d’administration du 5 février a adopté à l’unanimité des sujets importants pour la vie de l’établissement comme le rapport d’activité 2022-2023 ou encore un schéma directeur de la vie étudiante structurant. Pourtant, quatre sujets ont illustré des approches de la gouvernance et de la gestion des carrières différentes.

Aussi, si le collectif Autrement s’est exprimé assez longuement sur la question de l’importance de la formation tout au long de la vie qui ne doit pas s’inscrire que dans une démarche financière mais bien dans une approche sociétale, sociale et économique, la FSU a souhaité marquer sa différence par son refus de voir en l’état, la transformation du Service de Santé Universitaire en Service de Santé Etudiante quand les élus de Tous les talents se sont exprimés plutôt sur des questions de la représentation au sein des conseils et de la place et du rôle des élus.

Ainsi, devant la proposition d’une représentation équilibrée de la commission Recherche en prenant en compte l’évolution du nombre de professeurs des universités en Sciences et Techniques, ils revendiquaient une place plus importante du Secteur Santé en justifiant cette demande par l’obtention du projet d’excellence en santé humaine et animale (qui pourtant concerne aussi bien le secteur médical que les Sciences ou le secteur SHS). Les membres du conseil d’administration ont préféré une autre approche d’autant plus que les élus à la commission recherche et à la CFVU ont un travail de plus en plus lourd dans la gestion des carrières au CAC restreint.

L’ajustement des statuts et donc d’une juste représentation des secteurs disciplinaires a été adopté par 17 voix pour et 9 abstentions, reprenant la configuration politique au sorti du dernier scrutin, il y a 3 ans.

La question de la plus grande transparence dans l’évolution des dossiers des enseignants-chercheurs a là aussi suscité un débat poussant quatre élus issus des listes Tous les Talents à s’opposer à cette exigence de transparence dévolue à la gestion individuelle des carrières.

Curieux conseil d’administration donc qui nous amènera à proposer un nouveau temps de réflexion et d‘actions collectives pour Penser l’avenir et agir ensemble et à tourner la page des anciennes tensions.

Quoi de neuf, du côté des ingénieurs ?

La CFDT propose une revue d’actualités pertinentes autour de la figure de l’ingénieur, ces derniers mois.

A découvrir sur le site de la CFDT Cadres

L’actualité, c’était aussi, le colloque « Ingénieur dans un environnement incertain » le 6 février, précédé le 5 février, par un Atelier international : « Ingénieur européen : diplômes et compétences » et organisé par la Commission des titres d’ingénieur qui se réunit chaque année avec l’ensemble des parties prenantes (représentants des écoles, des étudiants, des ministères, du monde socioéconomique).

La CFDT Cadres est représentée au sein de la Commission et que des experts issus du monde socio-économique participent aux évaluations des établissements, mais également à la vie de ces établissements (CA, conseil d’école, conseil de perfectionnement, enseignement, accueil de stagiaires ou d’apprentis).

Au niveau européen, une association (ENAEE) a été créée pour travailler à une convergence de la vision de l’ingénieur et des compétences attendues (niveau bachelor et master), quelle que soit l’organisation du système d’enseignement supérieur. Et dans le champ de l’ingénierie, les systèmes nationaux sont assez différents. ENAEE est le fruit d’un projet européen dans lequel le syndicalisme cadres EUROCADRES a été partie constituante, en vue de facilité la reconnaissance mutuelle, la mobilité européenne, etc.

Rappelons que la CFDT Cadres est membre fondateur de EUROCADRES. Au niveau européen comme au niveau français, la CFDT Cadres affirme que les partenaires sociaux organisés ont toute leur place dans les instances, institutions, organismes, chargés de l’évolution des cursus de formations qualifiantes.

Une raison de plus pour les enseignants-chercheurs de rejoindre le réseau CFDT !

Vers un open data des dépenses à l’Université de Tours ?

La ville de Tours s’est engagée dans une démarche de transparence de son action, visant à rendre publics des jeux de données relevant d’intérêt public.

Elle communique ainsi sur les dépenses liées au frais de restauration et autres déplacements des élus.

Une attention particulière est portée aux dépenses engagées dans le cadre de leurs déplacements et représentations, afin de participer à l’effort global de sobriété de la collectivité : en privilégiant les modes de déplacement plus sobres et moins polluants, par exemple.

On y retrouve plein de données, le lien : cliquez ici.

La dépense des crédits publics de l’Université est également un sujet qui nous concerne toutes et tous surtout lorsque certaines dépenses nous laissent pantois …. Cet engagement à la sobriété comme à la transparence des deniers publics ne devrait-elle pas être un engagement de tous les futures et futurs candidat.e.s lors des prochaines élections à l’Université de Tours ? Mais allons plus loin, une charte éthique ne devrait-elle pas être signée par les ordonnateurs, ceux qui engagent les crédits, forts nombreux  à l’Université de Tours.

Farceur…

Alors que la question du pouvoir d’achat et la question salariale sont au cœur des sujets de discussions au sein des collectifs de travail, notre employeur, l’Université a fait un vrai travail de communication pour valoriser la politique salariale du gouvernement et expliquer les différents éléments de la feuille de paie complétant ainsi utilement notre site Sgen + sur le sujet.

Nous faisant même rêver, nous avons eu pendant quelques heures – le temps d’une matinée – un extrait d’une feuille de paie où figurait le net perçu en janvier avec une rémunération à 6.650 euros.

Ensuite, la DRH nous ramena à la dure réalité en publiant une nouvelle feuille de paie avec un revenu net mensuel à 1.414 euros.

Amusement, colère ou sentiment d’un mépris de classe, les expressions à la lecture d’un tel bulletin de paie à plus de 6.000 euros mensuels alors même qu’ici ou là, les collègues nous interrogent sur le blocage de la rémunération des contractuels ou une politique indemnitaire en berne …Voilà de quoi alimenter notre cahier revendicatif.

Certains avaient  pris au mot la désmicardisation annoncé par notre fringuant Premier ministre ! Mais ne rêvons pas car Attal ne semble entendre que les bruits des tracteurs et nous propose une lecture très libérale du service public ….