Université de Tours : au fil des dossiers n°65

La CFDT est le premier syndicat des personnels de l’Université de Tours. Ses élu.e.s vous aident au quotidien.
Vie des instances, politique d'établissement, Au fil de dossiers pour garder le lien ....

Concours ITRF, c’est parti !

Ouverture des inscriptions aux concours et examens professionnels ITRF du mardi 02 avril 2024 12 h 00 au mardi 30 avril 2024 12 h 00. Pour accéder au site webitrf, cliquez ici.

Besoin de conseils ou de réponses à vos questions, vous pouvez contacter le Sgen-CFDT à sgen-cfdt@univ-tours.fr et notre permanence hebdomadaire se déroule désormais, le mercredi matin de 9h30 à 12h00, bureau 405 (4e étage) sur le site des Tanneurs.

Chronique électorale

Deux sites internet sont en préparation : celui de l’Université ambitieuse, responsable et humaine et l’Université Autrement qui propose une démarche participative autour de fabriques et d’ateliers (A lire ici). [mise à jour le 3 avril].

Les élections de l’automne prochain se dérouleront sous réserve du vote du conseil d’administration par voie électronique les 16 et 17 octobre prochain. Le Sgen-CFDT défendait cette option depuis plusieurs semaines, les membres du comité électoral ont adopté cette proposition à l’unanimité.

Frais de bouche : un certain malaise ….

La direction de la commande publique comme la gouvernance ont souhaité jouer la transparence dans l’évolution des dépenses publiques relatives aux frais de restauration et ce dans un environnement où les annonces gouvernementales visent à contraindre la dépense publique.

Pour la CFDT, il n’y pas de sujet  tabou et il est légitime de questionner ce type de dépense quand l’ensemble des dépenses de restauration (en dehors des missions extérieurs non comprises) représentent plus de 960.000 euros en 2023 (+21%) soit plus de 400 euros par agent et par an.

Les dépenses sont réparties en quatre grands domaines : les dépenses liées à l’organisation des colloques, congés et séminaires (208.000 euros), les dépenses liées aux manifestations évènementielles (94.000 euros), les plateaux repas pour 481.000 euros et les restaurants extérieurs pour 193.000 euros.

On peut dés lors s’interroger sur les deux dernières dépenses : s’agit de renforcer la qualité de vie au travail en organisant des réunions sur le temps de la pause méridienne ou alors doit-on considérer que la recherche se trouve au bout de la fourchette car plus de la moitié de cette dépense est réalisée sur des crédits des unités de recherche.

Toujours est-il que l’Université se propose d’encadrer plus strictement l’usage du bon de commande pour se rendre au restaurant (le bdc n’est pas encore le ticket resto !) et de rappeler les règles quant à l’usage des plateaux repas dans le cadre des activités professionnelles.

Enfin dans la note préparée – elle sera soumise au conseil d’administration – les repas de service annuel sont maintenus et la question de la prise en charge des cafés et thés dans les espaces conviviaux est toujours en débat. Sur ce dernier point, au regard des pratiques mais surtout du lien social que ces espaces produisent, ce maintien s’impose.

Agenda social : au menu du Comité social d’administration

  • Recours au vote électronique pour le renouvellement des représentants des personnels aux conseils centraux (scrutin d’octobre 2024)
  • Point sur la situation des personnels de l’administration de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur à l’Université de Tours
  • Vote de l’agenda stratégique de transformation écologique et sociale
  • Adoption des lignes directrices de gestion des mobilités des enseignants-chercheurs
  • Campagne 2024 au fil de l’eau des attachés temporaires d’enseignement et de recherche et des contrats d’enseignement
  • Avis sur la prime d’encadrement doctoral et de recherche pour les hospitalo-universitaires
  • Adoption des lignes directrices de gestion des mobilités des enseignants-chercheurs
  • Bilan énergétique de la fermeture de mars 2024
  • Calendrier de fermeture 2024-2025

Pour en parler nous organisons notre café syndical, le mardi 9 avril à partir de 12h30, le lien : cliquez ici.

Crédits Recherche : une simplification dans l’usage des reliquats (pas si sûr …)

Depuis 2018, la gestion des crédits fléchés reportés sur l’année suivant était un véritable casse-tête pour les gestionnaires, les services financiers et les porteurs de projets scientifiques. C’était un véritable parcours du combattant pour obtenir le retour des crédits et il fallait attendre les arbitrages lors du budget rectificatif.

Les propositions des modalités de gestion mettent fin à ce carcan administratif/financier et cela concerne les actions de la commission recherche (appels à projets ART, dotation des nouveaux MCF, appel à projets PRECIPUT…), les colloques avec une souplesse dans l’utilisation des crédits pendant deux ans…. ou encore l’usage des reliquats des projets pluriannuels terminés.

Un agenda de la transition qui s’inscrit dans une politique publique

D’ici la fin du mois d’avril, l’Université va adopter son Agenda Stratégique de Transformation Ecologique et Sociale (ASTRES).

Si par conviction, l’équipe présidentielle a en a fait un axe prioritaire de sa politique dans le cadre du contrat 2024-2028, elle le fait aussi parce qu’il s’agit d’une politique publique et que les établissements publics doivent également y répondre.

Ainsi pour recontextualiser cette approche, parfois décriée car elle nécessitera de réinterroger des organisations de travail en particulier dans les équipes de recherche, le document présenté par l’équipe présidentielle rappelle en introduction les éléments de cette politique publique. Il sera utile pour les différents protagonistes lors du renouvellement des instances à l’automne prochain car certains ont des logiciels de pensée un peu …. obsolète.

En tout cas, ce rappel  permet de légitimer plus que jamais les actions autour de la transition écologique et sociale.

Nous reprenons ici les éléments figurant dans l’agenda stratégique :

L’ensemble des démarches entreprises dans le cadre de ASTRES s’appuient sur les connaissances produites par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Créé en 1988, son objectif est de fournir des évaluations de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade.

En accord avec les recommandations ministérielles du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR), l’Agenda Stratégique de TRansformation Écologique & Sociale (ASTRES) se réfère aux Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Adoptés en 2015, ces 17 objectifs couvrent des domaines variés. Les ODD offrent une grille de lecture des défis collectifs qui permet d’articuler ASTRES avec d’autres initiatives nationales ou locales.

Par exemple, le classement par ODD des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche réalisé conjointement par la Conférence des Présidents d’Université (CPU), la Conférence des Grandes Écoles (CGE), le Cnous, la MGEN et la Caisse des Dépôts en 2018 montre que tous les secteurs sont concernés.

En juillet 2021, Le Pacte Vert pour l’Europe a fixé les grandes lignes et les objectifs quantitatifs auxquels se référent les textes français concernant les politiques climatiques pour mener cette transformation radicale : « La Commission européenne a adopté une série de propositions visant à adapter les politiques de l’UE en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité en vue de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55 % d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990 ». Cette stratégie est désormais pilotée par le Secrétariat Général à la Planification Écologique (SGPE).

Pour atteindre ces objectifs, l’Etat recommande un Service Public Écoresponsable. La circulaire dite « Engagements de l’État pour des services publics écoresponsables » du 25 février 2020 a vocation à dresser 20 mesures obligatoires à mettre en place dans les établissements publics.

L’Enseignement Supérieur et de la Recherche est concerné par la mise en oeuvre de la réduction de l’impact écologique, environnemental et énergétique des activités de formation et de recherche. En novembre 2022, la Ministre fait paraître un Plan Climat Biodiversité de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Ce document présente 24 mesures essentielles à mettre en place en cohérence avec la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) et la stratégie nationale Biodiversité (SNB).

Suite à quoi, le Ministère de la Transition énergétique fixe une feuille de route ambitieuse par l’intermédiaire d’un Plan de Sobriété (septembre 2022) : réduire de 10 % la consommation d’énergie sur les deux prochaines années par rapport à 2019.

Enfin, en juin 2023, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MESR) demande aux établissements d’enseignement supérieur de se doter pour fin 2024 d’un Schéma Directeur Développement Durable & Responsabilité Sociale (SD DD&RSE). Pour construire ce schéma et produire une stratégie transversale visant à la mise en oeuvre d’actions transformantes, le MESR fournit un guide précisant les objectifs attendus.