Le Rectorat semblant avoir étrangement oublié d'inviter les DCIO à la présentation de la réforme du Lycée par le Ministre à Bourges le 7 novembre, le Sgen-Cfdt Orléans-Tours a envoyé une protestation vigoureuse. Explication : la place manquait !
Le Sgen-CFDT Orléans-Tours envoie à Mme la Rectrice sur l’oubli des DCIO ses plus vives protestations contre une forme de discrimination qui frappe, une fois de plus, les Directeurs et Directrices de CIO dans la politique de communication du Rectorat. Nous nous serions pourtant bien passés de pousser encore un coup de gueule !
En effet, M. le Ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse est venu à Bourges présenter la réforme du lycée, hier mardi 6 novembre 2018.
L’oubli des DCIO et des IIO, prélude à leur disparition ?
Si l’ensemble des chefs d’établissement de lycées semble avoir été convié à cette réunion de présentation, ce n’est pas le cas les personnels de direction des CIO, qui ne sont pourtant qu’une petite vingtaine dans l’académie, ni même des IIO ! Comme ils avaient déjà eu le privilège d’être invités à la réunion de rentrée de la Rectrice, les DCIO n’avaient sans doute pas à se plaindre !
Certes les DCIO n’ont pas le statut de « chef d’établissement » ; et, du reste, leur statut a été bien mis à mal dans le cadre de la création du corps unique des Psy-EN et de la remise en cause des CIO. Certes ce ne sera pas à eux d’assurer la mise en œuvre concrète de la réforme dans les emplois du temps des personnels et des élèves de lycées.
Cependant ils auront tout autant besoin de maitriser la réforme du lycée dans le cadre de leurs fonctions :
-
pour l’expliciter avec leurs équipes de Psy-EN afin d’en voir les conséquences pour les choix des élèves,
-
pour l’expliquer aux élèves et à leur famille dans le cadre des entretiens en CIO,
-
pour siéger dans les diverses commissions de l’Education nationale (appel, affectation,…)
-
pour la présenter aux partenaires hors de l’Education nationale notamment dans le cadre des réunions SPRO.
Des oublis répétés très inquiétants
Aussi, cet « oubli » nous semble-t-il le signe pour le moins d’une méconnaissance des missions des DCIO pour ne pas dire d’un mépris de leur fonction.
Cet « oubli » vient s’ajouter à une longue liste de textes concernant l’accompagnement des élèves pour leur orientation, où les personnels des CIO sont peu cités voire totalement passés sous silence.
Grande est l’amertume de ces personnels d’encadrement, sollicités sur de multiples dossiers mais fort peu considérés dans les faits par leur Ministère de tutelle.
Naturellement, nous nous attendons à ce que la Rectrice pousse de hauts cris en protestant son attachement indéfectible et profond aux DCIO, à tous les Psy-EN Edco et aux CIO. Mais ce sera trop tard.
L’explication du rectorat
En réponse à notre courriel de protestation du 7 novembre, le Directeur de cabinet de la Rectrice nous a donné le 12 novembre « la raison de l’absence des directeurs de CIO au séminaire de la DGESCO organisé le mardi 6 novembre.
Le séminaire, au regard de la jauge limitée du lieu prévu, ne pouvait accueillir plus de 400 personnes. Il a donc été décidé d’inviter les personnels de direction, les adjoints, les conseillers du recteur (sic !), les inspecteurs, les cadres du rectorat et les IEN-IO. Un certain nombre de cadres, au premier chef les enseignants, les principaux et leurs adjoints, les DDFPT, les CPE et les directeurs de CIO n’ont pu être invités.
Ce format de réunion assez contraint n’est pas une négation du rôle des directeurs de CIO, qui comme l’ensemble des cadres, est primordial et a été réaffirmé plusieurs fois. »
Le Directeur de cabinet de la Rectrice profite de l’occasion pour rappeler qu’un séminaire académique destiné aux Psy-EN et aux DCIO aura lieu le 20 novembre sur le thème « Construire son parcours de formation et d’orientation au collège et au lycée dans le contexte de réforme. Quelle pédagogie de l’orientation, quel accompagnement des équipes ? » et se dit que « les responsables de service auront à cœur de transmettre, à leurs collaborateurs, le sens des réformes engagées , réformes essentielles pour notre système éducatif. »
Dont acte !