Le Sgen-CFDT Orléans-Tours interpelle la Rectrice sur la mise en œuvre concrète de la réforme du Collège et sur les conditions de travail des personnels, induites par ces changements.
Problèmes de mise en œuvre concrète de la réforme du Collège
Lorsque la Rectrice, peu après son arrivée dans l’Académie, a reçu en audience le 18 octobre une délégation du Sgen-CFDT Orléans-Tours, nous lui avons dit avec insistance le besoin d’un temps de concertation régulier pour la mise en œuvre concrète de la réforme du Collège. Nous l’avons de nouveau saisie du sujet par courrier le 12 décembre 2016. Elle nous a répondu le 21 décembre.
Besoin de temps de concertation
Pour nous, il est évident que les équipes pédagogiques ont besoin de temps pour que cela se passe bien. Or la pression actuelle et la fatigue croissante des collègues face à la charge de travail induite par la mise en place des différentes réformes sont alarmantes et nous font craindre un effet « ras-le-bol ».
Le Rectorat, qui a réuni plusieurs Groupes de Travail avec des chefs d’établissement, n’ignore pas que les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de la réforme, notamment celles relatives à l’évaluation, risquent d’être extrêmement dommageables. D’où la nécessité de proposer des outils, des guides, des procédures pour accompagner les chefs d’établissement.
Tous concernés par le changement !
Mais les problématiques liées à la réforme du Collège – organisation et suivi des EPI, de l’AP, des parcours, de l’évaluation par compétences, prise en main du nouveau livret scolaire (LSUN) – ne concernent pas que les personnels de direction. Elles touchent l’ensemble des professeurs et nous obligent aussi à avoir une information claire et pour les élèves et pour les parents. Tout ceci nécessite des temps de concertation et de coordination régulièrement tout au long de l’année, faute de quoi toutes les nouveautés que nous essayons de mettre en place risquent d’échouer.
Une conjonction inconfortable mais inévitable
Nous craignons que trop de réformes, trop techniques, trop rapides, cela ne mène à un échec. Celui-ci serait grave parce qu’il serait durablement dissuasif pour prolonger l’esprit de réforme. Or nous vivons depuis la rentrée dans une coïncidence des réformes de l’évaluation, des cycles et du Collège, qui est très inconfortable actuellement, mais qui justement, donne du sens aux apprentissages et au métier d’enseignant.
Réponse de la Rectrice le 21/12/2016
Le CTA sera si vous le souhaitez l’occasion de revenir sur ces sujets mais je tenais d’ores et déjà à vous apporter des premiers éléments de réponse.
Vous évoquez également la question de la mise en œuvre de la réforme du Collège et vous souhaitez que les enseignants soient associés aux groupes de travail que conduit le rectorat tant sur le premier degré que sur le second.
Lors du prochain CTA, les travaux de ces groupes seront présentés. Nous pourrons évoquer ainsi l’ensemble du travail d’accompagnement et de formation qui a été mené en direction des enseignants ces derniers mois.
Les membres des corps d’inspection ont en effet été très présents auprès des équipes et continuent de l’être. Les travaux portés par ces groupes prennent donc pleinement appui sur les inspecteurs, à partir des constats opérés au plus près des équipes enseignantes.
Nous nous en réjouissons. Mais la réponse de la Rectrice ne porte absolument pas sur la question du temps nécessaire pour les concertations et coordinations