Université de Tours : au fil des dossiers n°45 …

La CFDT est le premier syndicat des personnels de l’Université de Tours. Ses élu.e.s vous aident au quotidien.
Vie des instances, politique d'établissement, Au fil de dossiers pour garder le lien ....

Prochain café syndical du Sgen-CFDT, sur votre agenda, le 6 février

Le Sgen-CFDT, c’est avant tout un collectif reconnu massivement par les personnels de l’Université. Vous avez été plus de 41% à soutenir notre action. L’équipe du Sgen-CFDT, c’est ici ….

Envie d’agir, envie de participer, notre prochain café syndical se déroulera le lundi 6 février sur Teams à partir de 12h30. Pour y participer et découvrir l’ordre du jour, c’est ici.

Agenda social

Au lendemain des élections professionnelles qui ont été marquées par un soutien renforcé aux orientations proposées par le Sgen-CFDT par les agents de l’Université, le président de l’université a précisé lors du premier comité social d’administration le calendrier de travail au cours des prochains mois avec les principaux chantiers suivants :

  • Une refonte des grilles de salaires des contractuels BIATSS et enseignants ;
  • Un travail sur les lignes directrices de gestion des enseignants du secondaire ;
  • De nouvelles lignes de gestion ministérielles à paraître sur le régime indemnitaire des enseignants-chercheurs ;
  • Une réflexion à conduire sur le télétravail ;
  • La poursuite du travail sur le régime indemnitaire des enseignants et des chercheurs (RIPEC).
  • Approfondir notre politique d’action sociale face à une précarité croissante qui touche le foyer de presque un personnel de l’Université sur dix dont le revenu est inférieur au salaire minimum de croissance.

Sur ces différents points, le Sgen-CFDT mettra en place des espaces de débats, de concertation et d’informations des personnels. Ainsi, le 20 janvier dernier, uneQuel syndicalisme souhaitez-vous ? quinzaine de collègues enseignants en CDI ont participé à une première réunion pilotée par notre représentante dans les prochaines concertations avec la direction de l’établissement pour faire le point et formulées des revendications précises.

De même, le Sgen-CFDT a été très précis sur les propositions pour mettre en place un cadre transparent et collégiale dans la gestion des carrières des enseignants du second degré dont vous trouverez les premiers éléments ci-dessous.

Lors de la 2ème réunion de concertation sur les lignes directrices de gestion des enseignants, le Sgen-CFDT est intervenu pour rappeler la nécessité de mettre en place une instance paritaire dans le classement des candidatures de promotion, une procédure de mobilité interne au même titre que les enseignants-chercheurs ou les personnels Biatss ou encore l’adoption des commissions de recrutement par le CAC.

Un plan de formation pour enrichir  …. ses connaissances et mieux travailler

Le plan de formation est présenté et adopté au sein du Comité Social d’Administration. Le plan de formation n’est pas simplement un outil pour apprendre à connaître les outils de gestion mais doit être en mesure de proposer aux agents de développer de nouvelles compétences, d’apprendre, d’échanger sur les pratiques professionnelles et de s’enrichir de ses échanges.

Les élu.e.s du Sgen-CFDT grâce au dialogue constant avec les personnels, propose ou soutient également des nouvelles orientations. La formation tout au long de la vie participe à l’émancipation et l’autonomie des salarié.e.s, deux valeurs qui fondent le socle des valeurs de la CFDT.

Le bilan, c’est donc 2085 stagiaires pour 285 formations et une dépense de 278 913 euros soit une moyenne de 107 euros par agent. Depuis 2017, 100 actions de formations supplémentaires ont été proposées. A celles-ci, il faut comptabiliser les formations organisées par les organismes de recherche et les dépenses salariales pour la prise en charge des CRCT ou des congés au titre de la transformation pédagogique ou encore les activités du Centre d’accompagnement à la pédagogie pour les enseignants (CAPE) où ce sont 20 formations qui y sont dispensées pour favoriser les initiatives pédagogiques au sein de notre établissement.

Le CAPE a également organisé une journée d’études sur le thème de l’accessibilité numérique dans l’enseignement supérieur au mois de juin dernier. Cette journée a rassemblé plus de 120 participants. Il a aussi achevé, à l’automne dernier, la production d’une boîte à outils comptabilisant 15 modules d’autoformation pour les enseignants accessibles via CELENE.

Les personnels peuvent aussi suivre des formations qui ne sont pas inscrites dans le plan de formation. Une commission formation à la quelle participe des élues du Sgen-CFDT a été créée pour statuer sur ces demandes. Elle s’est réunie 5 fois en 2022 pour instruire 72 demandes. Parmi ces formations certaines ont été suivies auprès de l’agence de mutualisation des universités, par exemple. Il faut également noter que quatre bilans de compétences ont été acceptés, cinq demandes de mobilisation du compte personnel de formation ont été accordées et un congé de formation professionnelle a été octroyé au titre de la campagne 2022.

Et en 2023 …

Un focus est fait sur les formations nouvellement proposées dont la formation intitulée « ateliers de pratique d’une communication bienveillante » celle sur « la sensibilisation à la santé mentale » ou encore celle sur les « premiers secours en santé mentale ».

Des formations sont proposées aux nouveaux encadrants que sont, par exemple, « la reconstruction du collectif de travail » ou « la gestion des situations conflictuelles ». Ces formations s’inscrivent dans un parcours de formation proposé à tout nouvel encadrant. Sur ce point la position du Sgen-CFDT est clair : tout agent public en position d’encadrement fonctionnel ou hiérarchique doit suivre un parcours de formation.

L’accent est aussi mis sur des formations autour de la sobriété énergétique et sur la transition écologique avec un atelier de sensibilisation à la fresque du climat, un atelier de sensibilisation à la fresque numérique ou encore une formation sur les achats durables et responsables.

Certains syndicats distinguent l’approche du plan de formation entre biatss et enseignants. Pour le Sgen-CFDT, un plan de formation se construit non pas en fonction des corps et catégories d’emplois mais en fonction des attentes et des besoins de tous les personnels. On peut leur rappeler que quelques IGR dirigent des équipes de recherche et que nombre de nos collègues biatss ont autant de diplômes et d’année d’études que nos collègues enseignants.

Pour le Sgen-CFDT, le plan de formation 2023 s’enrichit donc un peu plus. Nous disposons désormais de vrais parcours de formation pour les personnels. Ce plan de formation comporte aussi des axes particulièrement importants autour de la sobriété énergétique et de la transition écologique ou autour des risques psychosociaux.

L’Université de Tours propose une formation qui s’intitule « persuader et convaincre ». On peut proposer au ministre Guérini celui des comptes publics de s’y inscrire plutôt que d’utiliser les moyens de l’Etat pour nous envoyer sur nos adresses mails personnelles, un mail sur un projet de loi qui est loin d’être arrêté.

Chacun dans sa case ?

La mise en place de cours d’anglais pour l’ensemble des personnels est une très bonne chose. Ce qui l’est moins, c’est la distinction entre enseignants et biatss dans les niveaux de cours. Pour le Sgen-CFDT, ce ne sont pas les statuts qui doivent déterminer la nature du cours mais bien le besoin dans les apprentissages. Ainsi, nos collègues ingénieurs de recherche qui dirigent des laboratoires de recherche ne seront donc pas dans la même formation que les collègues enseignants-chercheurs de leur équipe de recherche.

Construire un équilibre démocratique et de co-construction

Les statuts de l’Université étaient peu diserts sur les relations entre l’exécutif et les composantes, les services et les équipes de recherche. Des modifications sont proposées au CA du 30 janvier 2023. Un nouvel article (art 12) tend à préciser les choses : « le Président de l’Université conduit un dialogue de gestion avec les composantes, les unités de recherche et les services. Ce dialogue intervient soit chaque année pour les composantes et services, soit au moins une fois au cours du contrat d’accréditation pour les unités de recherche, sur la base des orientations budgétaires approuvées par le conseil d’administration. Il donne lieu à une rencontre entre le Président de l’université, le directeur de composante, d’unité de recherche ou de service et leurs équipes. Il vise, d’une part, à établir un bilan de la situation des entités concernées et, d’autre part, à arrêter leurs objectifs et leurs moyens. Il peut également prendre la forme d’un contrat d’objectifs et de moyens entre l’université et les entités concernées. En outre, le Président de l’Université associe les composantes de l’Université à la préparation et à la mise en oeuvre du contrat pluriannuel d’établissement.

Cette nouvelle rédaction rappelle aussi que c’est bien le conseil d’administration qui approuve les orientations budgétaires. Deux autres modifications viennent renforcer la légitimité démocratique des instances et  la transparence : l’élection du bureau qui accompagne le président de l’Université est précisée et est élue à la majorité absolue du CA et les conditions de nominations des chargé.e.s des missions sont également clarifiées.

Couac ou expression démocratique

Lors de la dernière CFVU, un nouvel élu enseignant a souhaité contester le vote des étudiants qui eux refusaient de cautionner la mise en place des capacités d’accueil. Cette contestation mal venue va à l’encontre des prérogatives de la CFVU mais également du fait que le législateur ait voulu donner une réelle représentation des étudiants, ils sont 16 comme les enseignants. En somme, c’est un peu comme à l’Assemblée nationale, l’absentéisme de certains font le bonheur des autres.

Pour le Sgen-CFDT, le vote pour ou contre des capacités d’accueil n’a de sens que si nous pouvons disposer d’un bilan de la précédente campagne de parcousup et de la déclinaison des moyens dans le cadre des crédits pour assurer des ouvertures de places supplémentaires.


Mathématicienne, féministe, militante politique et syndicale

Eliane Cousquer, mathématicienne, féministe, militante politique et syndicale, est décédée à l’âge de 78 ans le 3 janvier dernier.
Elle a été enseignante de 1968 à 2004 à l’USTL (Université des sciences et techniques de Lille – Lille 1) et a passé trois années à l’Université Wuhan (Chine) de 1980 à 1983. Elle a relaté en 2015 sur son blog personnel  l’histoire de la classe de maths de Wuhan :
Après la création des IUFM, elle a enseigné à mi-temps à Lille I et à mi-temps à l’IUFM, rattaché à Lille I, où elle a créé et dirigé un labo, le LAMIA, Laboratoire Multimédia, Informatique et Apprentissage.
Elle a fait partie des nombreux membres de l’USTL qui ont quitté le Snesup à l’issue de la grande grève de 1976 et ont attiré au Sgen-CFDT le remarquable ancien président de Lille I, le mathématicien Michel Parreau.
Elle a été membre du Conseil de branche du Sup, intervenant sur l’action revendicative, la formation des maitres et la rénovation pédagogique.
Son implication dans la recherche a toujours eu essentiellement comme fil conducteur l’enseignement, tant
en ce qui concerne l’histoire des mathématiques – elle participe longtemps à la commission Épistémologie et histoire des mathématiques des IREM et a publié un livre sur l’histoire des nombres en 1998 ; la linguistique – en liaison avec son enseignement en Chine notamment ; et, plus récemment, le domaine du multimedia pour l’enseignement – elle était animatrice du site Mediamaths.
Eliane Cousquer était attachante et convaincante, elle a milité contre la guerre du Vietnam, et a été une fervente défenderesse des outils multimédia pour l’enseignement des mathématiques à la suite de sa rencontre avec le mathématicien américain Tom Apostol en 2000 à l’origine du programme de vidéos MATHEMATICS! pour l’enseignement des mathématiques dans le secondaire.