Université de Tours : au fil des dossiers n°50

La CFDT est le premier syndicat des personnels de l’Université de Tours. Ses élu.e.s vous aident au quotidien.
Vie des instances, politique d'établissement, Au fil de dossiers pour garder le lien ....

L’agenda du printemps

  • 16 mai 2ème GT sur la carrière des enseignants en CDI
  • 17 mai Rencontre de l’équipe présidentielle avec les personnels des Tanneurs
  • 23 mai Rencontre des élu.e.s CFDT avec l’HCERES
  • 25 mai  Formation Bienvenue au Sgen-CFDT – MSH
  • 1er juin Séminaire de l’établissement ouvert à tous sur le thème de la Transition écologique
  • 2 juin Café syndical du Sgen-CFDT (lien pour participer)
  • 5 juin Conseil d’administration de l’Université
  • 6 juin on chausse ses baskets (Manifestation, le matin et après-midi sports pour tous les personnels)
  • 8 juin Fresque du Climat
  • du 12 au 15 juin, vote au CNESER
  • 17 juin Marche des Fiertés à Tours (on se retrouve sur le char de la CFDT)
  • 21 juin Fac en musique – esplanade des Tanneurs (pour en savoir plus)
  • 22 juin Comité social d’administration
  • 22 juin l’Agora du Sgen-CFDT

CNESER, un vote pas si anodin que cela du 12 au 15 juin.

La CFDT présente 43 candidats dont 4 candidats de l’Université de Tours : Jean-Yves Antoine (27ème section),  Marie-Elisabeth Boutroue (CR CNRS), Pierre-Antoine Dessaux (22ème section), Caroline Giraudeau (16ème section).

Le Cneser est l’instance de débat entre le ministère (MESR), les acteurs de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (personnels, usager·e·s, établissements) et le reste de la société (« Grands intérêts nationaux »). Il est obligatoirement consulté sur :

  • les projets de réformes relatives à l’emploi scientifique et à l’organisation de la recherche ;
  • la répartition des emplois et des moyens entre les différents établissements ;
  • la création, la suppression ou le regroupement d’établissements ou de composantes ;
  • le cadre national des formations, la liste des diplômes nationaux ainsi que les demandes d’accréditation.

Nos sept listes :

  • Professeur.e.s des universités, la liste CFDT
  • Maitres et maîtresses de conférence et enseignant.e.s (titulaires et contractuels), la liste CFDT
  • Biatss (titulaires et contractuels), la liste CFDT
  • Personnels scientifiques, la liste CFDT
  • Directeurs-trices et chargé.e.s de recherche des EPST (CNRS, Inserm, Inraé, Inria…), la liste CFDT
  • ITA des EPST, la liste CFDT
  • personnels des EPIC (BRGM, CEA, CNED, CNES, CIRAD, IFREMER) la liste CFDT

Et toutes et tous les personnels votent !

PRAG, PRCE, PLP … vers une gestion plus transparente des carrières.

Hasard du calendrier …. Alors que le ministère annonce l’ouverture de discussions sur la situation des enseignants du second degré affectés dans le supérieur (ESAS) lors du comité de suivi de carrières et rémunérations du 10 mai 2023 répondant à une revendication portée par le Sgen-CFDT, le comité social d’administration adopte des lignes directrices de gestion des enseignants du second degré apr_ès trois réunions de concertations.

Ainsi ces Lignes Directrices de Gestion s’inscrivent dans la volonté de l’établissement de promouvoir la diversité, de renforcer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et de prévenir toutes formes de discriminations.  Ces LDG ont été rédigées dans le cadre d’un groupe de travail des représentants des organisations syndicales (CFDT, FSU, FO) siégeant au Comité Social d’Administration (CSA) de l’établissement. Elles sont établies pour une durée de quatre ans après avis du CSA et décision du Conseil d’Administration.

Une des points importants défendus par le Sgen-CFDT était la mise en place d’une commission interne consultative chargée d’étudier avec des représentants syndicaux les dossiers d’avancement de grade ou de listes d’aptitude, cinq représentants des enseignants du second degré siègeront au sein de cette commission à parité avec les directeurs de composante. En toute logique, deux représentants de la CFDT, un représentant de la FSU, de FO et de l’UNSA

En revanche, la CFDT n’a pas réussi à faire intégrer la mise en place des modalités d’une mobilité interne alors qu’un tel dispositif existe pour les enseignants-chercheurs. Le sujet d’une mobilité interne était porté par la CFDT. Ces nouvelles LDG ont été adoptées par la CFDT (4), la FSU (3) et l’UNSA (1), FO votant contre (1).

Enseignants du second degré dans le supérieur : une concertation prévue bientôt !

Le Sgen-CFDT a rappelé qu’il était urgent d’ouvrir le dossier ESAS, et nous avons été entendu : le ministère a annoncé ouvrir prochainement une concertation !

En effet, dès janvier 2022, le Sgen-CFDT a alerté le Ministère de l’Enseignement Supérieur sur la situation inacceptable des Enseignants du Second Degré Affectés dans le Supérieur (ESAS) : ils ont été exclus du nouveau Régime Indemnitaire des Personnels des Enseignants et Chercheurs (RIPEC).

Et le Sgen-CFDT continuera de défendre :

  • L’adhésion pleine et entière des enseignants du 1er et du 2nd degré affectés dans le supérieur au dispositif RIPEC.
  • La reconnaissance du travail dans les fonctions et missions spécifiques dans leur progression de carrière. En particulier, il faut reconnaitre ces responsabilités et missions pour les possibilités de promotion.
  • La reconnaissance de leur travail de recherche, pour celles et ceux qui s’y investissent.

Le Sgen-CFDT a déjà obtenu une augmentation de la Prime d’Enseignement Supérieur (PES) dès 2022, puis une accélération du calendrier de sa mise en place pour limiter le décrochage indemnitaire. Mais la trajectoire prévue pour la PES reste très en dessous de celle de la prime des enseignants-chercheurs : en 2027, ce serait 3250€/an au lieu de 6400€, c’est toujours inacceptable !

Pour défendre les personnels, le Sgen-CFDT a également réussi à obtenir la reconnaissance de la fonction de professeur des écoles (PREC) et de professeur des lycées professionnels (PLP) dans les universités.

 Le Sgen-CFDT, premier syndicat dans l’enseignement supérieur et la Recherche pèsera de tout son poids pour mettre fin à ce décrochage injustifié entre enseignants et enseignants-chercheurs ou chercheurs.

 Calendrier des fermetures 2023-2024, on en a parlé au CSA du 11 mai !

Un temps de congés partagés par toute la communauté universitaire, des règles claires et un calendrier connu qui permet de répondre à deux exigences : celle d’un temps de congés sans télétravail imposé et agir pour réduire notre empreinte écologique au travail, voilà ce que demande le Sgen-CFDT.

Ces temps de fermetures doivent être une pause pour toutes et tous, en été comme en décembre ou en mars. Et si des services doivent fonctionner (DRH, Agence comptable, animaleries…), le cadre de travail et les contraintes doivent être soumis à la Formation spécialisée en santé, sécurité et conditions de travail (F3SCT). Les agents doivent connaître en amont les contraintes qui leur sont imposées et les compensations proposées (CIA).

La fermeture des sites doit correspondre à une période de congés, sans imposer du télétravail, ni astreinte déguisée ou imposée.

La CFDT était opposée à la fermeture d’une deuxième semaine obligatoire lors des congés de février, nous avons été entendus car la question de la nécessaire sobriété énergétique ne doit pas être portée par une seule catégorie des personnels de l’Université de Tours.

Mais la question des fermetures et des tensions que génère ce sujet au sein des collectifs de travail nous amènent à aborder le sujet sur le rapport au travail, l’évolution du télétravail et du cadre de travail qui doit nous permettre d’intégrer les aspirations des personnels, la prise en compte de la réduction de notre empreinte carbone (réduction des transports), des conséquences de la crise climatique (canicule) sur les organisations pédagogiques, scientifiques et administratives.

Il s’agit d’un sujet urgent, aussi urgent que la GPEEC et peut permettre de mettre en place des espaces de dialogue et de parole sur les entités de travail.

Enfin, on notera que FO qui indirectement préconisait des astreintes pour les personnels biatss pendant les congés était déjà partiellement en vacances avec une élue sur quatre présente quand les délégations de la FSU (6) et de la CFDT (8) étaient bien au rendez-vous pour défendre les personnels.

Aides à la restauration : une aide complémentaire qui pourrait concerner 20% des personnels de l’Université.

L’Université participe à hauteur de 1,38 euros au repas des personnels dont l’indice de rémunération est inférieur à l’INM 534 et qui mange dans les restaurants universitaires.

Dans le cadre d’une politique en faveur de ses personnels en matière de restauration collective, facteur important de lien social et professionnel, l’Université de Tours souhaite financer sur ressources propres, une participation complémentaire lors de la prise d’un repas dans un restaurant universitaire Cette aide complémentaire concernerait pour les personnels dont l’indice de rémunération des agents est inférieur à l’INM 389. Cette prestation complémentaire peut concerner 524 personnels soit 20% des personnels de l’Université et serait mise en place le 1er septembre 2023.

Elle correspondra à une aide de plus de 50% pour les personnels à l’indice inférieur à 361 et à 40% pour les personnes pour les personnes à l’indice compris entre l’INM 361 et l’INM 389 soit une aide de 40% sur le repas.

L’ensemble des organisations syndicales a soutenu cette politique. Il s’agit pour la CFDT d’une nouvelle approche de l’action sociale car ce sujet était souvent abordé par les équipes présidentielles dans le passé mais jamais il n’y eut de propositions concrètes. Un autre sujet reste à traiter, celle du temps d’atteinte dans certains restaurants universitaires qui peut être rédhibitoire pour les personnels.

Trouver Mon Master : un outil de sélection sociale ?

 Trouver Mon master, c’est avant tout :

  • une régulation nationale des places disponibles.
  • un calendrier unique dans toutes universités.
  • une gestion unique des candidatures des étudiantes et des étudiants

Mais un outil ….ne remplace pas l’absence de moyens humains dans les formations en tension !

Le Sgen-CFDT a soutenu la mise en place d’une plateforme unique, plateforme unique, Trouver Mon Master (TMM), point d’entrée claire pour les étudiants, un calendrier national, une gestion des listes complémentaires et des places vacantes, des attendus et prérequis décrits pour chaque formation. Oui ! pour l’étudiant, cette nouvelle plateforme peut répondre en partie à la problématique de la poursuite d’études, trouver une solution aux étudiants sans formation qui doivent attendre fin août, la réouverture des universités pour tenter de trouver une poursuite d’études et éventuellement déménagés.

Si cette plateforme répond à une meilleure gestion des candidatures, elle donne incontestablement la main aux étudiants dans leur choix de formation. Comme pour parcoursup, les étudiants auront le choix de choisir l’établissement de leur cœur dés lors qu’ils ont plusieurs possibilités. En ce sens, TMM met fin à une possible autocensure des étudiants dans les candidatures en master

Mais il parait probable que cette évolution de la plateforme ne règlera pas tout. Des jeunes restent actuellement sur le carreau à la fin de la licence. C’est ce problème qu’il faut résoudre. Il faut renforcer les capacités d’accueil en formation et recruter des enseignant.es-chercheur.es, enseignant.es, des encadrants. Cette mesure aura également un impact positif sur la capacité de recherche des établissements.

Enfin, encore une fois, le ministère – et malgré le décalage d’un an de l’ouverture de la plateforme, a travaillé dans l’urgence, donnant peu ou pas d’informations aux établissements. Nombreuses et nombreux responsables pédagogiques ont découvert l’interface de la plateforme après la fin de la procédure constatant quelques bugs dans les possibilités de traitement des fichiers excel.

Si comme nous nous y attendions le nombre de dossiers déposés par les étudiants est en progression, l’inconnue reste bien sûr le comportement de ces derniers dans le choix final de leur inscription en master et cela peut devenir un vrai casse-tête pour les équipes pédagogiques dans l’élaboration des listes complémentaires.

Le Sgen-CFDT souhaite qu’un bilan soit présenté dans les instances de l’établissement à la CFVU et au CA bien sûr mais également au comité social d’administration sur un point particulier : quelle conséquence sur l’environnement de travail des équipes pédagogiques et des gestionnaires de l’évolution des candidatures …. car nos adhérents nous ont alerté sur la difficulté liée à l’évolution des candidatures. Voici quelques chiffres qui donnent le tournis : 2046 dossiers dans le master de psychologie Clinique (+20%), 1340 dossiers dans celui de psychologie de l’enfant (+39%) ou encore 171 dossiers en master d’Histoire de l’art (+64%) ou encore 113 dans le master des Sciences de l’éducation (+73%).

Négociation sur les rémunérations : l’intersyndicale écrit au ministre, une rencontre est prévue !

[….] Sans attendre, pour ce qui concerne la Fonction publique, outre le dossier des retraites, l’urgence à nos yeux est celle des rémunérations, des carrières et du pouvoir d’achat.

La reconnaissance des agentes et agents de leurs métiers et de leur engagement quotidien doit être une priorité absolue. L’inflation est venue aggraver la situation créée par le gel de la valeur du point d’indice. La hausse du 1er juillet dernier est restée insuffisante pour préserver le pouvoir d’achat des agents.

Outre un tassement des grilles sans précédent (douze années à l’indice minimum pour les agents de catégorie C, trois années pour les agents de catégorie B), le nombre d’agents impactés atteint un niveau alarmant : ce sont plus d’un million d’agents et leurs familles qui vivent avec le traitement minimum.

Les organisations syndicales attendent qu’une véritable négociation, précédée d’un accord de méthode, soit ouverte dans les prochaines semaines pour envisager les mesures générales, mieux reconnaître les qualifications, redonner de l’amplitude aux carrières, assurer l’égalité professionnelle et garantir le niveau de rémunération de l’ensemble des agentes et des agents de la Fonction publique par des dispositifs pérennes.

De telles mesures, avec l’abandon de la retraite à 64 ans, sont par ailleurs indispensables pour de futures pensions décentes.

AGIR avec la CFDT !

Agir pour une transition juste

L’actualité de ces derniers mois a montré que tous les secteurs et tous les territoires sont impactés par les conséquences du dérèglement climatique et par les mutations écologiques qui s’engagent. La CFDT est engagée dans le pacte de pouvoir de vivre et appelle aussi à travailler collectivement sur la mise en place d’une transition juste en partageant l’information et des outils, identifier un certain nombre de projets pour engager des collaborations ou encore co-construire aussi des actions revendicatives. Car la question de la transition est bien un sujet syndical : immobilier, transport, conditions de travail. La CFDT agit au sein des sections syndicales, des administrations et des entreprises pour sensibiliser, proposer mais aussi accompagner les travailleurs qui vont être directement impactés par les changements liés à la transition écologique comme les secteurs de la métallurgie, de la chimie ou de l’énergie.

Alors, au sein de l’établissement, des formations sont lancées. Certains s’interrogent sur l’obligation de ce dispositif. Ces formations s’inscrivent dans une double volonté politique, celle impulsée par la gouvernance de l’Université mais aussi celle décidée par le Gouvernement d’Elisabeth Borne. Ainsi, les 25 000 cadres de la fonction publique d’État seront formés en priorité, dès le mois d’octobre 2022, en commençant par les 220 directeurs d’administrations centrales. Dès janvier 2023, 300 autres cadres dirigeants (ambassadeurs, préfets…) recevront cette formation. Puis, à partir de juillet 2023, 1 500 cadres de l’État seront formés par mois en moyenne. Enfin, à plus long terme, à partir de décembre 2024, commencera la formation des 12 000 cadres de la fonction publique territoriale et des 4 000 cadres de la fonction publique hospitalière. L’ambition du Gouvernement est que l’ensemble des agents de la fonction publique (5,6 millions) aient bénéficié de la formation d’ici 2027.

C’est donc dans ce cadre que l’Université présente au Comité Social d’Administration une note de cadrage des ateliers « fresques » comme des éléments de rémunération des formateurs. L’université est actuellement engagée pour le déploiement de la Fresque du climat, couplée avec l’atelier Inventons nos vies bas carbone, et dans une moindre proportion de la Fresque du numérique pour des missions d’enseignement. Les objectifs sont clairs : sensibiliser les personnels aux enjeux de la transition écologique et impliquer les personnels dans les projets portés par l’établissement. Il s’agit d’une première étape pour doter les personnels d’un tronc commun de connaissances pour comprendre l’urgence de la situation et les inciter à intégrer ces enjeux au sein de leurs missions d’agents publics.

Si la formation de tous les agents publics est une nécessité, nombreux s’interrogent : « on se forme et après, concrètement comment peut-on agir sur notre environnement de travail ? Nous partageons le diagnostic et maintenant ? », nous disent les personnels de l’Université de Tours.

Nous savons la gouvernance préoccupée par ce sujet. Le dialogue de gestion dans les services et les composantes doit être l’occasion de commencer à agir concrètement pour que l’Université de Tours aspire à devenir un campus en transition, déclinant les actions prévues par la Charte de Grenoble.