Classe Exceptionnelle : meilleure reconnaissance des compétences et de l’engagement

L’État doit mieux reconnaître les qualifications, les compétences et l’engagement des agents publics. C’est pourquoi la CFDT a participé activement aux négociations et a paraphé le protocole PPCR : Parcours Professionnels Carrières et Rémunérations.
Où en est-on à l’Éducation Nationale à Orléans ?

Quel accès à la Classe Exceptionnelle ?

L’accès à la classe exceptionnelle se fait selon deux modalités :

  • vivier 1 pour les collègues assurant des fonctions spécifiques : 80% des promotions
  • vivier 2 pour les autres (dernier échelon HC) : 20% des promotions.

Force est de constater que le système peine à fonctionner pour les enseignants, qu’ils soient à gestion nationale (agrégés) ou à gestion déconcentrée (certifiés, PLP, …)

Le nombre de promouvables au vivier 1 est trop faible. Cela induit deux conséquences :

  1. Les promus sont de plus en plus jeunes et le vivier 1 est parfois épuisé avec moins de promouvables que de promotions. Dans ce cas, les postes restants ne sont pas utilisables pour le vivier 2 qui en aurait bien besoin.
  2. Le vivier 2 est un autre monde avec de nombreux collègues promouvables pour peu de promotions.

L’espoir qu’avait fait naître la création de la classe exceptionnelle disparaît face au trop faible nombre de promotions.

Quelles fonctions reconnues ?

Les fonctions reconnues pour la campagne 2019 ont été en partie modifiées. Certaines évolutions sont favorables comme la fonction de tuteur de personnel stagiaire et celle de formateur.

Il est regrettable que l’exercice en BTS ne le soit plus. Certains collègues promouvables l’année dernière ont pu ainsi disparaître du tableau d’avancement cette année.

Nous regrettons aussi que le tutorat d’autres personnels tels que les contractuels ne le soit pas encore. En quoi les collègues qui acceptent cette mission sont-ils moins méritants que les autres tuteurs ?

Cela a généré des incompréhensions légitimes chez les personnels concernés.

Une réflexion est nécessaire d’une part sur les missions que l’administration veut valoriser et d’autre part sur les conditions exigées pour prouver leur exercice. Si celle-ci est  entamée sur le premier volet, celle sur le second semble au point mort du fait des outils de gestion utilisés dans les services, outils dont la mise à disposition dépend du ministère.

Quel avenir lorsque 10 % du corps aura obtenu cet avancement ?

Les élus du Sgen-CFDT Orléans-Tours se questionnent.

Lorsque le système de la Classe Exceptionnelle aura atteint son rythme de croisière nous risquons de nous retrouver avec un vivier 1 rempli de jeunes collègues et un vivier 2 rempli de collègues âgés. Cela a déjà commencé !

L’effectif total de la classe exceptionnelle est plafonné à 10% du corps. Une fois les 10% atteints, le renouvellement ne s’effectuera que par les départs en retraite.

Ainsi par exemple si 10 collègues du vivier 2 partent à la retraite, l’administration récupère 10 promotions et en donne seulement 2 au vivier 2 qui déborde de candidats et 8 au vivier 1 qui peine à se remplir.

Les promotions sont donc perdues car il n y a aucune passerelle entre les deux viviers. C’est très regrettable !

Au vu de la répartition du nombre de promotions accordées entre les deux viviers cette année, il semble que le Ministère se rende compte de la difficulté engendrée par l’imperméabilité entre les deux modes d’accès.