Hybridation des lycées : un ministre bienveillant et à l’écoute ?

Les situations sont très différentes d'un établissement à l'autre en fonction de leurs contraintes. Mais il est un point commun à tous : rien n'est fait au niveau du ministère pour faciliter la vie des personnels, quel que soit leur statut ! Billet d'humeur...

Depuis le 4 novembre, les lycées ont officiellement la possibilité de proposer une hybridation des enseignements dans le but de limiter le nombre d’élèves dans les établissements : une conséquence de la crise sanitaire et de la deuxième période de confinement (voir notre FAQ).

Cette hybridation prend des formes variées en fonction des établissements et de leurs contraintes :
Alternance groupe A/groupe B une semaine sur deux, ou sur une moitié de semaine, ou un jour sur deux ; alternance des niveaux : 2ndes – 1ères sur une moitié de la semaine, autres niveaux sur l’autre moitié…

Hybridation : « des-organisations » variées

Réorganisation hybridationL’hybridation contraint les enseignants à mettre en place de nouvelles progressions, de nouveaux modes d’enseignement, d’évaluation, quand ce n‘est pas pour certains la gageure, impossible de mener de front présentiel et distanciel.

Parce qu’il faut bien le reconnaitre, rien n’est fait au niveau du ministère pour nous faciliter la vie et nous accompagner dans ces nouveaux modes d’organisation :

  • Pas de temps de concertation accordé aux équipes pour penser l’organisation. Comme il n’y avait pas eu non plus de concertation en juin pour faire le bilan des mois de confinement : on aurait aimé prendre le temps d’échanger, pour un retour d’expériences, faire le point sur ce qui a fonctionné, pas fonctionné…) ;
  • Des emplois du temps refaits à la hâte pour respecter autant que faire se peut la règle une salle/une classe ;
  • Pas de prise en compte de l’inquiétude qui monte face aux examens, ni de volonté d’écouter les enseignants.

Programmes allégés et contrôle continu ?

Certes, les E3C ont été supprimées mais les épreuves de spécialité sont maintenues en mars avec des incertitudes sur les parties de programme qui auront été (ou pas) traitées :

  • Parce que les élèves de Terminale ont eu une année de 1ère perturbée,
  • Parce que l’hybridation actuelle impose des progressions révisées,
  • Parce que l’annonce de la prolongation de cette situation jusqu’au 20 janvier est une donnée nouvelle qu’il faudrait intégrer…

Mêmes inquiétudes chez les professeurs de Lettres : aucune modification des épreuves ni allégement du programme d’œuvres n’est à l’ordre du jour pour les EAF. Bref, tout se fait dans l’urgence, sans prendre le temps de se poser, d’analyser, de projeter, de construire…

Cette situation contribue très fortement à l’épuisement et au découragement !

C’est le rôle du Ministère d’apporter des réponses claires, rassurantes, un soutien, afin de permettre à tous les acteurs de l’école, enseignants, élèves et personnels de direction, de travailler sereinement.

Nous en sommes loin !