Suite du lamentable feuilleton sur les maltraitances à la Délégation Académique à la Formation Initiale et Continue...
Le Sgen-CFDT Orléans-Tours a reçu le 10 avril 2018 un courrier du Secrétaire Général du Rectorat assez étonnant : il nous réclame – suite à la demande du Sgen-CFDT Orléans-Tours au CTA (du 19/12/2017 et du 20/03/2018) d’ouvrir une enquête sur les conditions de travail à la Dafpic – rien moins que « les écrits des personnels qui auraient pu s’exprimer [… afin de] permettre d’objectiver la demande et organiser la démarche en conséquence. »
Un rebondissement incroyable
Nous hésitons entre deux possibilités également difficiles à croire :
- soit les autorités rectorales ne comprennent pas la situation,
- soit elles cherchent grossièrement à enterrer l’affaire en l’absence de témoignages écrits circonstanciés.
Dans les deux cas, voilà de quoi alourdir le contentieux qui nous oppose au Rectorat depuis un an, depuis que nous avons commencé à dénoncer les souffrances endurées par un certain nombre d’agents de la Dafpic du fait de leurs supérieurs hiérarchiques immédiats.
Nous en avons même fait une sorte de feuilleton sur notre site internet et celui-ci ne va plus tarder à attirer l’attention d’autres médias sur un scandale qui n’a que trop duré. Or le Secrétaire Général du Rectorat a assez d’expérience pour savoir que ni les responsables mis en cause ni l’institution n’ont rien à gagner à laisser voir leurs dysfonctionnements.
Les épisodes précédents
Les derniers épisodes se sont produits au CTA de décembre (Compte-rendu 1ère partie : début du CTA, déclarations préalables, réponses de la Rectrice (Collège Jean Moulin de Chartres, souffrances à la Dafpic…) où nous avons protesté que le discours de la Rectrice était inadapté. Celle-ci n’a évidemment jamais répondu à la lettre que le syndicat lui a envoyée mi-décembre (15/12/2017). C’est pourquoi nous avons dû revenir sur le sujet dans notre Declaration au CTA 20 03 2018
Notre expression ayant été assez claire sur le problème, non seulement la requête du Rectorat est, là encore, inadaptée, mais encore nous la recevons comme une véritable provocation.
Le droit d’alerte
Nous considérons le Secrétaire Général comme trop compétent pour ignorer ce principe élémentaire du droit du travail qui est le droit d’alerte pour les représentants des personnels quand il existe une atteinte aux droits des personnes, à leur santé physique ou mentale non justifiée par la nature de leurs tâches.
Nous le savons assez humaniste pour comprendre qu’il est hors de question pour nous, en l’état actuel du dossier, de lui livrer ni le nom de qui que ce soit ni les quelques témoignages dont nous disposons. Nous avons parlé au CTA de l’absence de fiche du RSST dans ce service pouvant servir de matière au CHS-CT ou au CTSS, parce que les agents ont justement trop peur de se signaler eux-mêmes à l’attention de leur hiérarchie.
Combien d’agents concernés ?
Si le Secrétaire Général persistait à penser que notre syndicat n’intervient que pour quelques agents, il ferait une grave erreur.
En fait, il devrait se rendre compte qu’il s’agit de plusieurs catégories de personnes :
- Celles qui souffrent à la DAFPIC ;
- Celles qui ont souffert jusqu’à leur départ de ce service ;
- Celles qui se sont adressées au Sgen-CFDT Orléans-Tours directement… ou « par procuration » ;
- Celles qui n’ont pas osé le faire mais devraient ;
- Celles qui attendent de leur propre syndicat qu’il agisse.
C’est à des enquêteurs extérieurs au Rectorat qu’il appartiendra d’interroger toutes les personnes qui sont ou ont été subordonnés à l’autorité de la Déléguée Académique et de ses adjoints.
Notre fédération et le Ministère sont informés du suivi de ce dossier.
Lire notre Réponse au courrier du 4 04 2018 du Secrétaire Général.